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    Grand Nouméa
  • Anthony Tejero | Crée le 15.04.2024 à 11h15 | Mis à jour le 15.04.2024 à 12h26
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    Les commerces de la rue de l’Alma sont restés fermés toute la journée de samedi. Photo Anthony Tejero
    Les manifestations pour ou contre le dégel du corps électoral, qui ont réuni des dizaines de milliers de Calédoniens à Nouméa, samedi, ont contraint les commerçants du centre-ville à rester fermés toute la journée. Dans un contexte économique morose, sur fond de liquidations judiciaires croissantes, ces professionnels interpellent les organisateurs pour que ces mobilisations soient organisées "ailleurs" à l'avenir.

    Ce samedi, alors que plusieurs dizaines de milliers de Calédoniens (près de 40 000 selon le haut-commissariat) ont manifesté à Nouméa, à l’appel des élus loyalistes d’un côté et des indépendantistes de la CCAT (cellule de coordination des actions de terrain) de l’autre côté, les rues de centre-ville ont rarement autant débordé de vie pour un week-end. Mais, paradoxalement, du côté des commerçants, c’était une journée morte, la grande majorité des enseignes ayant préféré garder leur rideau baissé toute la journée.

    "Impossible de se garer et de circuler"

    "Nous attendions de voir la situation une fois la marche des loyalistes terminée, en fin de matinée, pour savoir si on pouvait ouvrir, sauf qu’il y avait encore énormément de manifestants de la CCAT, dont des bandes de jeunes cagoulés. Nous n’avons donc pas voulu prendre de risque. Malgré la présence de forces de l’ordre, ce n’était pas rassurant. Et il était impossible, de toute façon, de se garer et de se déplacer en voiture, raconte Ronan Daly, le président du Syndicat des commerçants de Nouvelle-Calédonie (SCNC), qui tire la sonnette d’alarme, après une "série" de manifestations ces dernières semaines, qui ont déjà pénalisé le secteur. Les marches escargots qui entravent la circulation, les mobilisations qui durent toute une journée… Cela n’a que trop duré. Tout le monde a le droit de manifester, et nous ne remettons pas en cause ce droit, mais nous demandons aux organisateurs d’arrêter de pénaliser systématiquement l’économie du centre-ville, notamment à ceux de la CCAT, où on craint qu’il y ait de plus en plus de mobilisations au fil des semaines."

    "Les commerçants en ont marre"

    Ces représentants des commerçants demandent ainsi à ce que les prochaines manifestations se déroulent "ailleurs", dans des lieux "plus neutres".

    Dans un contexte morose où les acteurs économiques dressent le constat de difficultés croissantes pour les entreprises, avec des liquidations judiciaires qui ont bondi de 21 % entre 2022 et 2023, autant que les défaillances d’entreprises (+21,3 %), le SCNC demande donc un répit.

    "Beaucoup de commerçants en ont marre et n’attendent que de la stabilité. Nous ne pouvons plus nous permettre de perdre une journée de travail, insiste Ronan Daly. L’ensemble des commerces enregistrent des pertes depuis plusieurs mois. Nous demandons donc ne pas nous ajouter de la difficulté à la difficulté."

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