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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 12.03.2024 à 07h44 | Mis à jour le 12.03.2024 à 07h56
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    1377 enseignants de collège et de lycée ont répondu à ce questionnaire de manière anonyme, en attribuant une note de zéro à dix sur dix à chaque thème abordé. Photo Archives LNC / P. Ch.
    Le premier baromètre du bien-être des enseignants en Nouvelle-Calédonie vient d'être publié. S'il ressort que ces personnels sont davantage satisfaits de leur travail et de leurs missions par rapport à leurs collègues de l'Hexagone, ils ont le sentiment que leur métier est trop peu valorisé au sein de la société et que le niveau d'équipements des établissements mériterait d'être amélioré.

    C'est une première en Nouvelle-Calédonie. L'Isee vient de dévoiler les résultats du "baromètre" sur le bien-être des enseignants dans le pays. Une étude commandée par le gouvernement qui permet de comparer ces chiffres avec les données de l'Hexagone où cet outil a déjà fait l'objet de deux publications.

    Pour ce faire, un questionnaire anonyme a été envoyé, l'an passé, à l'ensemble des enseignants et des directeurs d'établissements du second degré (collèges et lycées) tant du public que du privé. La moitié (49,2 %) d'entre eux y ont répondu, soit 1377 personnels.

    Conditions de travail, épanouissement, relations aux collègues et aux élèves, rémunération, perspectives d'évolution de carrière, valeurs associées à leur mission, image du métier au sein de la société, pistes d'amélioration… Un large spectre de paramètres a été balayé.

    Il ressort de cette étude que les enseignants calédoniens sont globalement plus satisfaits de leur travail qu'au niveau national, avec une note de 6,8/10 (8/10 pour les directeurs), contre 5,8/10 (6,2/10 côté direction) dans l'Hexagone.

    Un métier peu valorisé par la société

    "Leur satisfaction est évidemment bien plus grande sur le niveau de rémunération avec une appréciation deux fois meilleure ici qu'en France. Parmi les autres points positifs, il y a un sentiment d'être respecté par les collègues, les élèves ou la hiérarchie ainsi qu'une vraie fierté à exercer leur métier qui est porteur de sens et de valeurs", résume Véronique Ujicas.

    La cheffe de service au sein de l'Isee note tout de même plusieurs ombres au tableau. "L'un des premiers enseignements de cette étude, et qui nous concernent tous, c'est le sentiment que leur métier n'est pas assez valorisé dans la société, et c'est à chacun de nous de le prendre en compte car c'est peut-être lié à la façon dont on parle d'eux ou dont on s'adresse à eux. L'autre point saillant concerne les conditions matérielles de travail, et donc l'équipement et les locaux des établissements, qui doivent être améliorés."

     


    Source Isee NC

      

    Ce baromètre, qui permet de "mesurer l'atmosphère" et de "prendre la température" au sein des établissements scolaires du pays en un "instant T", doit surtout aiguiller ensuite le gouvernement dans ses politiques publiques.

    "Cette étude poursuit trois objectifs : tout d'abord améliorer le bien-être des enseignants pour qu'ils soient plus efficaces auprès de nos élèves, glisse Isabelle Champmoreau, la vice-présidente de l'exécutif. Ensuite, c'est un outil de management pour le gouvernement afin de voir quelles sont les pistes d'amélioration. Enfin, on voit au niveau national et international, qu'il y a une crise des recrutements qui n'est pas encore présente ici. Nous souhaitions donc vraiment disposer de ces données et les analyser pour éviter de nous retrouver dans cette situation en Nouvelle-Calédonie. "

    Un questionnement d'autant plus important que les enseignants sont globalement plus pessimistes sur leurs possibilités d'évolution de carrière. Au point d'envisager sérieusement des reconversions. En témoigne ce chiffre. Moins d'un tiers des interrogés (32 %) ont estimé se sentir capables d'exercer leur métier jusqu'à la retraite (35 % ont répondu non et les 33 % restants ne se sont pas prononcés).

    Les enseignants calédoniens se sentent moins en sécurité

    L'exécutif juge ainsi bon de rappeler que la rénovation de deux lycées (Jules-Garnier à Nouméa et Augustin Ty, à Touho) a été inscrite aux prochains contrats développement pour améliorer l'état de ces établissements, une problématique pointée par de nombreux enseignants, qui ont également interpellé les pouvoirs publics sur un thème moins attendu. En clair, les enseignants calédoniens se sentent moins en sécurité que ceux de l'Hexagone.

    "C'est un sujet qui nous a étonnés et que nous devrons approfondir. L'idée de cette étude, c'est d'avoir une photographie de départ avec les principaux points qui doivent nous interpeller afin, dans un second temps, de creuser avec les enseignants et les directeurs pour expliquer les causes de se sentiment d'insécurité et les conséquences concrètes", poursuit Isabelle Champmoreau, qui nuance ce constat. "Nous disposons de données province par province. Or nous voyons que ce sentiment d'insécurité est accentué en milieu urbain, comme la nécessité de mieux valoriser le métier au sein de la société. À l'inverse, en province Nord et en province des Îles, les enseignants jugent avoir encore un rôle de référent au sein des villages, etc."

     

     

    Note

    Le détail des résultats de cette étude est disponible sur le site de l'Isee.

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