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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 26.03.2024 à 16h48 | Mis à jour le 26.03.2024 à 16h57
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    Isabelle Champmoreau, Willy Gatuhau, Laura Vendégou, Virginie Ruffenach, Gil Brial, Sonia Backès, Philippe Blaise, Nina Julié et Naïa Watéou, ont animé une conférence de presse pour le moins offensive, ce mardi après-midi, au Bout du monde. Photo A.T.
    Alors qu’ils ont décidé de boycotter les institutions tenues par les indépendantistes jusqu’à nouvel ordre, les groupes Loyalistes-Le Rassemblement appellent la population à se mobiliser ce jeudi 28 mars, devant le Congrès, dès 7h30, pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une "politique de la terre brûlée".

    "Nous ne laisserons plus notre pays crever entre les mains de ces pyromanes." Les mots sont "durs" et ils donnent d’emblée le ton, pour le moins agressif, de la conférence de presse qu’ont tenu les élus Loyalistes-Le Rassemblement, ce mardi après-midi, pour dénoncer le "déni de démocratie" de la majorité indépendantiste (et Éveil océanien) au Congrès et au gouvernement. Institutions que ces deux groupes ont d’ailleurs décidé de boycotter jusqu’à nouvel ordre, pour marquer leur ferme opposition aux projets de réforme et de taxes que porte l’exécutif de Louis Mapou.

    "Depuis que les indépendantistes sont majoritaires, l’heure est à la vengeance. Alors que les problèmes de fond secouent la Nouvelle-Calédonie, ces gens ne sont pas à la hauteur car ils sont incapables d’être à l’écoute. Ils restent sourds au monde économique, politique, etc. fustige Philippe Blaise. Quand on essaie de trouver des solutions ensemble ou avec l’État par exemple, face à nous, nous avons des gens qui ne font plus que passer leurs convictions idéologiques, au détriment de l’intérêt général, quel que soit le prix à payer."

    "Ils ont la volonté de mettre à genoux le pays"

    Alors que la mobilisation ne faiblit pas contre la taxe sur le prix de l’essence, en ce sixième jour de blocage des dépôts de carburant, les groupes Loyalistes et Le Rassemblement, qui se disent "solidaires" avec le mouvement, appellent les Calédoniens "touchés de près ou de loin" par la politique actuelle à se réunir en nombre, ce jeudi 28 mars, dès 7h30 devant le Congrès.

    Pour Sonia Backès, il ne s’agit pas d’un "simple coup de colère". "Nous avons affaire à des gens doctrinaires, méprisants et racistes. Lorsque Louis Mapou annonce décaler de trois mois la taxe sur le carburant, il se moque des gens", martèle la présidente de la province Sud, qui redoute que le pacte du nickel, dont l’examen au Congrès est de nouveau reporté, n’aboutisse pas. "S’il n’est pas signé, c’est la mort de millier de familles. Brique par brique, cette pseudo-majorité indépendantiste fait tout pour que les gens partent."

    Un discours radical, mais parfaitement assumé par le camp loyaliste : "Ceux qui pensent que les indépendantistes sont incompétents ou font preuve d’amateurisme se trompent. Ils ont la volonté de mettre à genoux ce pays pour faire partir les Calédoniens et davantage encore peser dans les urnes. Et cette stratégie passe d’abord par faire plier l’économie", assène Gil Brial, qui refuse que cette "politique de la terre brûlée" dure plus longtemps.

    Se mobiliser pour peser au niveau national

    Mais la portée de la manifestation de jeudi entend dépasser les frontières du Caillou pour trouver écho également au niveau national où se joue le projet de réforme constitutionnelle. "Il faut se mobiliser pour faire pression sur nos élus nationaux pour que ce corps électoral soit dégelé et pour mettre un terme à une telle surreprésentation de sièges issus du Nord et des îles, lance Virginie Ruffenach, qui file volontiers la métaphore. C’est comme si les indépendantistes partaient avec dix mètres d’avance tandis que nous, nous avons deux boulets au pied. Dans ce contexte, nous gagnons les élections territoriales, mais nous n’avons pas le pouvoir. Et c’est pour cela qu’il y a autant de taxes. "

    Un "acte I" donc jeudi prochain, quitte à mettre le feu aux poudres au vu des tensions qui secouent de plus en plus le Caillou. "On ne peut plus accepter n’importe quoi parce qu’il y a une menace. En face, l’unique réponse, c’est l’indépendance et nous sommes en train d’avoir des institutions qui deviennent ethniques", assure Sonia Backès, pour qui "la solution économique ne se fera pas sans solution politique" et qui appelle les Calédoniens à venir exprimer leur ras-le-bol et revendiquer qu’ils ne sont pas "des sous-citoyens".

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