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    Nouvelle Calédonie
  • Avec la Fifa | Crée le 09.11.2023 à 07h37 | Mis à jour le 09.11.2023 à 07h37
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    Léonardo Lopez, le sélectionneur des U17 calédoniens qui vont participer à la Coupe du monde de football qui s'ouvre vendredi en Indonésie. Photos FCF
    Alors que la Nouvelle-Calédonie va disputer sa deuxième Coupe du Monde U17, à partir de vendredi en Indonésie, son sélectionneur Léonardo Lopez dresse la liste des douze missions principales qu'il s'est fixées avec son groupe. Deuxième volet d'une série de trois articles réalisés par la Fifa avant le début du Mondial 2023.

    1. Porter haut les couleurs néo-calédoniennes

    Léonardo Lopez le clame haut et fort, il veut "profiter pleinement avec la bande U17 et surtout apprendre". La Coupe du monde en Indonésie est une opportunité unique pour la génération 2006 de montrer au reste du monde son savoir-faire en termes de football. "On veut représenter au mieux le football calédonien", affirme le technicien de 42 ans, convaincu de la qualité des footballeurs de l'archipel. "Il y a un très gros vivier dans cette région du Pacifique et les choses commencent à bien évoluer en termes de niveau." La première tâche consistera donc à faire fi de la pression et du contexte pour être la vitrine d'un football en plein essor.

    2. Atteindre le haut niveau

    S'il est une limite à laquelle se frottent la majorité des joueurs chaque week-end, c'est bien le niveau des oppositions auxquelles ils ont droit. Léonardo Lopez en a conscience. "On essaie d'imposer notre niveau de jeu dans notre région océanienne, mais là, ça va être une autre dimension", prévient-il. "À Montaigu (tournoi U-16) cette année, on a eu un avant-goût de ce qui nous attendrait au Mondial. [...] On s'est mis au travail et on veut rattraper au maximum notre retard." Avec pour objectif d'atteindre le haut niveau. 

    3. Faire rayonner le défenseur Wadria Hanye

    La Nouvelle-Calédonie possède dans ses rangs de nombreux joueurs pétris de talent. Parmi eux, le défenseur Wadria Hanye n'est pas en reste. Très estimé par son sélectionneur, ce dernier est selon lui "un joueur incroyable" à qui il reste toutefois une étape à franchir et non des moindres : l'affirmation de soi. "C'est quelqu'un qui est très humble et beaucoup plus discret que les autres, il n'aime pas se mettre en avant ! Il lui manque juste cette faculté à driver et à manager ses troupes !" Or, Léonardo Lopez est convaincu qu'en aidant Wadria Hanye à s'exprimer davantage, son joueur pourra élever le niveau de tout son groupe.


                      

    4. Montrer ses valeurs humaines

    Quand il parle de son groupe, Léonardo Lopez n'hésite pas à évoquer des joueurs exemplaires sur le plan humain. "Vous verrez que j'ai une équipe très bien éduquée", clame fièrement l'ancien des Girondins de Bordeaux. "Les joueurs ont un super état d'esprit parce qu'ils ont une culture et une éducation qui sont incroyables. Ils ont une véritable pureté." Des qualités humaines que le sélectionneur espère mêler à une solidarité de tous les instants sur le terrain pour obtenir un mélange détonnant.

    5. Voir Ronald Nganyane mener ses troupes

    Léonardo Lopez fonde beaucoup d'espoirs sur le caractère enjoué et complaisant d'un de ses joueurs clés : Ronald Nganyane. C'est bien simple, le joueur du Païta FC a un rôle moteur aux antipodes du discret Wadria Hanye. En Indonésie, le sélectionneur attend de son joueur qu'il aide notamment ses partenaires sur le plan mental aux côtés de son acolyte Simon Ue. "C'est le boute-en-train de l'équipe, quand on est allé à Montaigu, en Malaisie ou en Estonie, on a vu comment les joueurs se comportent dans une vie de groupe. Ronald a notamment gagné sa place car il est important et incroyable dans la vie de groupe." Le jeune homme sera attendu au tournant avec sa capacité à dédramatiser les situations.

    6. Cultiver l'appétit de la gagne

    Débarquer en Indonésie, un pays qui leur est inconnu, découvrir l'organisation millimétrée de la Fifa, l'engouement local et investir des stades imposants : tout ceci devrait être une sacrée expérience pour les jeunes Calédoniens. Leur sélectionneur s'est cependant donné pour mission de s'assurer qu'ils ne se contentent surtout pas de ça. "C'est ça notre plus gros challenge", résume le technicien. "Il s'agit de leur faire comprendre et de leur donner la certitude qu'on peut essayer de faire quelque chose sur le terrain." Opposés à l'Angleterre, au Brésil et à la RI Iran, les joueurs océaniens auront pour mission centrale d'avoir envie de gagner leurs matches et pas seulement de les vivre.


                             

    7. Faire en sorte que Greg Diko déploie ses ailes

    Parmi les joueurs dont l'avenir est assurément prometteur, on retrouve le défenseur axial gauche né en 2007 Gregory Diko. Léonardo Lopez ne tarit pas d'éloges à son sujet et espère que le Mondial pourra être une rampe de lancement pour lui. "Quand on a joué contre l'Angleterre et la Belgique à Montaigu, il y avait des clubs pros qui l'observaient, mais il n'y a pas eu de suite. C'est un joueur avec un énorme potentiel et son problème, c'est aussi de ne pas jouer des matches de très haut niveau tous les week-ends."

    8. Faire au moins aussi bien que les pionniers

    La Coupe du Monde U17 verra la Nouvelle-Calédonie participer au tournoi pour la deuxième fois. En 2017, les "Petits Cagous" avaient été éliminés d'entrée de jeu après de lourds revers contre la France (1-7) et le Honduras (5-0), mais ils avaient réussi à glaner un point contre le Japon (1-1). "L'objectif est de faire au moins aussi bien, c'est-à-dire prendre au moins un point sur les 3 matches !", annonce le sélectionneur.

    9. Libérer Nolhann Alebate

    Fer de lance annoncé de la Nouvelle-Calédonie et potentiel capitaine de la sélection en Indonésie, l'attaquant Nolhann Alebate, qui s'était confié à la Fifa voilà quelques semaines, sera un joueur à suivre. Si Léonardo Lopez compte énormément sur ce fan de Kylian Mbappé, il aspire à ne pas tout faire reposer sur lui et à le libérer d'une pression superflue. "On ne sait pas encore s'il sera capitaine car avec le staff, on veut éviter de mettre trop de poids sur ses épaules même s'il aime prendre les responsabilités. Il lui arrive beaucoup de choses en ce moment, il joue désormais en première division avec les séniors et on ne veut pas qu'inconsciemment, il ait envie d'en faire plus." Mettre son atout offensif principal dans les meilleures conditions, voilà une mission à mener idéalement.


                        

    10. Apprendre quelques mots d'indonésien

    Cet objectif-là, Léonardo Lopez l'a vu germer dans son esprit au fil de notre entretien. Si lors du tournoi, il faudra que son groupe s'adapte à des conditions climatiques différentes, il devra aussi s'accoutumer à une autre culture et à une autre langue. Et justement, si ses joueurs peuvent repartir avec un peu de vocabulaire indonésien, l'ancien gardien de but ne verrait pas ça d'un mauvais œil. "On a une sortie qui est prévue pour visiter la ville (Jakarta) même si on n'aura pas beaucoup de temps pour tout ça. Ensuite, apprendre les termes de politesse et de courtoisie, je n'y avais pas pensé, mais c'est effectivement une bonne idée, ça peut être une mission à confier à Ronald (Nganyane)."

    11. Aider Jean-Philippe Angexetine à s'acclimater

    Au sein du groupe de Léonardo Lopez, s'il y a un joueur qui se démarque des autres dans son mode de vie, c'est bien l'attaquant Jean-Philippe Angexetine. Originaire de Lifou, celui qui se fait surnommer affectueusement "Aquaman" est très attaché à la nature. "Il vit encore de manière très coutumière et très tribale. [...] il était complètement dépaysé aux Fidji en début d'année, je crois qu'il quittait le territoire pour la première fois de sa vie. Il peut paraître parfois un peu endormi, il n'a pas l'habitude des journées très rythmées." La tentaculaire Jakarta et les stades remplis d'Indonésie trancheront singulièrement avec ce que le jeune homme expérimente au pays. Il s'agira pour le staff de l'aider à s'accommoder à ses nouvelles conditions de vie.


                                     

    12. Faire honneur à Thierry Sardo

    S'il en est là aujourd'hui, Léonardo Lopez le doit en partie à un homme qui a fait basculer sa carrière en 2022 : Thierry Sardo. L'actuel sélectionneur n'avait pas de lien particulier avec la Nouvelle-Calédonie, mais sa rencontre avec l'ancien entraîneur de Cognac quand il était lui-même co-entraîneur du Stade Bordelais a été décisive. "Thierry Sardo m'a raconté son aventure en Nouvelle-Calédonie, il y a été joueur puis sélectionneur de l'équipe A. En discutant avec lui, il m'a dit qu'il avait encore des contacts si jamais j'étais intéressé pour y aller, qu'il me tiendrait au courant." Arrivé sur l'archipel pour coacher l'AS Tiga Sports, Léonardo Lopez a ensuite eu l'opportunité de rejoindre la Fédération. D'une rencontre fortuite, l'ancien Bordelais va désormais vivre une Coupe du Monde. "Sans Thierry Sardo, je n'en serais pas là", conclut le sélectionneur qui aura une grosse pensée pour son ami durant le tournoi, un ami qui suivra certainement avec attention les "Petits Cagous" dans leur aventure indonésienne.

     

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