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  • AFP | Crée le 11.10.2023 à 09h21 | Mis à jour le 11.10.2023 à 10h21
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    Le Premier ministre australien Anthony Albanese, assis au centre avec les dirigeants aborigènes du centre de l’Australie, s’est exprimé hier depuis le parc national d’Uluru Kata Tjuta. Photo AFP
    Anthony Albanese a appelé mardi les électeurs à montrer "le meilleur de l’Australie" en soutenant la réforme constitutionnelle renforçant les droits des Aborigènes, quelques jours avant un référendum (14 octobre) lors duquel les sondages annoncent une défaite.

    Le Premier ministre australien a choisi mardi un lieu symbolique pour s’exprimer. M. Albanese s’est rendu sur le site sacré aborigène d’Uluru, un monolithe rouge géant situé dans le centre de l’Australie, pour tenter de persuader les électeurs sceptiques d’inscrire dans la Constitution la reconnaissance des peuples indigènes.

    "Ce que je veux voir, c’est le meilleur de l’Australie. Nous sommes une grande réussite multiculturelle", a plaidé M. Albanese sur la chaîne publique ABC, avec Uluru en arrière-plan.

    Si le projet, lancé il y a plusieurs mois, est adopté, les Aborigènes australiens, dont les ancêtres ont vécu sur le continent depuis au moins 60 000 ans, auront le droit d’être consultés par le gouvernement à propos des lois ayant un impact sur leurs communautés.

    "L’Australie que je veux voir"

    Plus de 200 ans après la colonisation par les Britanniques et la persécution des Aborigènes qui s’en est suivie, ces populations subissent de graves inégalités économiques et sociales, étant plus susceptibles d’être pauvres, sous-éduquées, malades ou emprisonnées, selon les études.

    M. Albanese a affirmé avoir rencontré, il y a une semaine, des représentants de diverses confessions religieuses, qui ont tous soutenu la réforme constitutionnelle.

    "Pour moi, c’était un moment d’unité très émouvant. C’est le genre d’Australie que je veux voir, une Australie où nous sommes définis par notre unité, et non par nos divisions", a-t-il mis en avant.

    "Le monde nous regarde"

    Déjà lundi, le Premier ministre avait exhorté les citoyens à voter "oui". "Le monde nous regarde", avait-il affirmé à la radio ABC. Le leader du parti travailliste a rappelé qu’il est "difficile" de modifier la Constitution, les référendums nécessitant une majorité nationale, ainsi qu’une majorité dans au moins quatre des six Etats australiens.

    L’opposition conservatrice du parti libéral estime que la réforme serait inefficace et créerait des divisions au sein de la société.

    M. Albanese a souligné qu’une campagne de désinformation et des "débats absurdes" autour de cette réforme – tels que la question de savoir si elle affecterait les décisions en matière de taux d’intérêt – avaient été "terribles".

    "Je demande à vos auditeurs de se concentrer sur la question", a-t-il appelé. "J’espère sincèrement que nous obtiendrons un résultat positif et c’est sur cela que je me concentrerai au cours de la semaine à venir".

    Son gouvernement de centre-gauche avait promis de convoquer ce référendum lors de sa campagne électorale victorieuse en mai, mais le soutien en sa faveur s’est effondré depuis.

    Les Aborigènes, présents en Australie depuis au moins 60 000 ans, font face à des discriminations depuis la colonisation britannique il y a plus de 200 ans.

    Un non au référendum serait "une honte", selon un avocat aborigène

    Un non au référendum sur les droits des peuples autochtones serait une "honte" pour l’Australie, a affirmé lundi Noel Pearson, un avocat autochtone qui milite pour la défense de leurs terres et un des auteurs de "La Voix". Ce projet de modification de la Constitution vise à donner aux premiers habitants de l’île le droit d’être consultés sur les politiques qui les concernent.

    Les Australiens font face à un "choix moral". "Un choix nous apportera la fierté, l’espoir et la foi en l’autre, tandis que l’autre nous ramènera, je pense, en arrière et fera honte au pays", ", a-t-il déclaré à la télévision australienne ABC.

    Un sondage en faveur du non

    Selon un sondage réalisé par Newspoll et publié dimanche dans The Australian, 63 % des personnes interrogées sont contre "La Voix". Jusqu’à présent, les enquêtes d’opinion ont indiqué qu’une minorité d’électeurs soutient la réforme.

    M. Pearson a insisté sur le fait que le seul sondage qui compte est le référendum du 14 octobre.

    "Chaque minute et chaque heure des prochains jours sont consacrées à ceux qui n’ont pas encore pris leur décision", a-t-il ajouté.

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