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    Politique
  • Anthony Tejero | Crée le 25.11.2023 à 19h20 | Mis à jour le 25.11.2023 à 19h44
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    Seul déplacement conjoint de Bruno Le Maire et Gérald Darmanin : la visite de l'usine du Sud de Prony Ressources, ce samedi matin. Photo Anthony Tejero
    Pour lancer sa visite de trois jours, le ministre de l’Économie s’est rendu, ce samedi matin, à l’usine de Prony Resources. Pour Bruno Le Maire, "il y a urgence" à trouver des solutions "dès maintenant" pour sauver la filière en se penchant sur trois piliers : les exportations et l’exploitation ; la rentabilité de l’énergie et enfin, les débouchés économiques.

    Le message est on ne peut plus clair : ce n’est plus qu’une "affaire de semaines" et non pas de quelques mois pour trouver des solutions en vue de sauver la filière nickel en Nouvelle-Calédonie. En déplacement à l’usine Prony Resources de Goro, ce samedi matin, pour son premier jour de visite en Nouvelle-Calédonie, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire n’est pas passé par quatre chemins, alors que la menace d’une fermeture n’a jamais été aussi concrète pour les trois usines.

    "Il faut qu’on se retrousse les manches collectivement"

    "Je veux être très clair sur les difficultés actuelles qui sont réelles et immédiates. Il faut qu’on se retrousse tous les manches collectivement pour dégager des solutions économiques et financières dans les semaines qui viennent", insiste le ministre, pour qui "la première chose à faire" est donc de se déplacer en personne sur le terrain pour échanger avec les acteurs et "se faire une idée exacte de la situation".

    C’est pourquoi Bruno Le Maire se rendra sur l’ensemble des sites industriels (à l’usine du Nord, ce dimanche, puis à la SLN, lundi) avant de clôturer sa visite par une réunion du groupe nickel. Objectif : "trouver une solution de long terme pour les trois usines" qui soit "durable afin de préserver les capacités d’extraction et de production sur l’ensemble de l’île."

    "L’État ne peut pas subventionner des activités économiques à perte"

    Et ce, à une condition martèle le ministre : la rentabilité dans la durée. "Comme l’avait dit le président de la République, l’État ne peut pas subventionner des activités économiques à perte. Ce ne serait ni responsable, ni juste. Nous avons beaucoup d’usines qui ont beaucoup de difficultés partout sur notre territoire. Quand il n’y a pas de solution économique, elles se retrouvent dans une impasse et je ne peux répondre à chacune de ces impasses. Sauf qu’ici, que ce soit à l’usine du Sud, du Nord ou de Nouméa, je suis persuadé qu’il y a des solutions."


    Coutumiers, dirigeants et salariés de l’usine attendaient les ministres de pied ferme. Photo Anthony Tejero

    Et ce ne sont pas les pistes qui manquent. Pour autant, Bruno Le Maire, dont c’est déjà le quatrième déplacement sur le Caillou, préfère attendre d’avoir vu "l’ensemble des acteurs économiques et politiques" avant de "présenter ses options".

    Parmi les sujets prioritaires : améliorer la performance du coût de l’énergie liée à la production des usines, bien plus élevé que dans les pays concurrents. "L’un des trois éléments clefs concerne la rentabilité de l’énergie. Il faut regarder quelles sont les solutions énergétiques appropriées sur le long terme. La deuxième série de sujets concerne l’exploitation et l’exportation du minerai et enfin la troisième série de sujets ce sont les débouchés économiques, sujet que je compte mettre sur la table dans les jours et les heures qui viennent."

    Réorienter les exportations vers les marchés européens ?

    Au cours de la visite, le ministre de l’Économie et des finances a notamment pu visiter le projet Lucy, dont la livraison avance désormais à grands pas, prévue le mois prochain (vers la mi-décembre). Installation qui doit permettre d’optimiser le stockage des résidus produits par l’usine en les asséchant et qui a coûté selon le chiffre communiqué par les dirigeants de l’usine plus de 600 millions de dollars. Un projet salué par le ministre : "J’ai vu, ici sur le site de Prony, un certain nombre de propositions faites pour plus de valeur ajoutée ou pour davantage de valeur environnementale avec la construction de Lucy, une très belle réalisation de l’usine. Il y a également la possibilité de passer d’une exportation de plus de 95 % vers la Chine à davantage d’exportations tournées vers les marchés européens qui peuvent être plus rentables. Il y a des pistes de travail, elles sont sérieuses. Je le redis : il faut se retrousser les manches et le faire vite pour avoir des solutions de long terme dans les semaines qui viennent."

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