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    Politique
  • Propos recueillis par Anthony Tejero | Crée le 25.11.2023 à 17h39 | Mis à jour le 25.11.2023 à 19h35
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    La présidente de la province Sud, Sonia Backès, s’est exprimée à l’issue de la visite de Prony Resources avec les ministres, le député Nicolas Metzdorf et le président du gouvernement, Louis Mapou. Photo Anthony Tejero
    A l’issue de la visite ministérielle, samedi matin à Prony Resources, la présidente de la province Sud est revenue sur les solutions évoquées avec Bruno Le Maire pour tenter de sauver les usines de nickel.

    Que retenez-vous de cette visite qui était très attendue ?

    Tout d’abord, c’est la conscience des ministres de l’urgence de la situation, puisqu’effectivement il s’agit d’un délai de survie pour chacune des trois usines qui est de l’ordre de quelques semaines. Les solutions doivent donc être rapides. Je crois que c’est aussi un moment de responsabilité collective qu’il faut avoir. Ce n’est pas simplement l’attente d’un chèque de l’État comme on l’a trop souvent fait. Le nickel rapporte partout dans le monde, il n’y a pas de raison qu’on perde de l’argent en Nouvelle-Calédonie, donc l’idée c’est de trouver les solutions de fond sans tabou sur l’ensemble de notre système nickel. C’est donc là-dessus que l’on travaille depuis plusieurs semaines avec l’État et les différents industriels, et pour ce qui me concerne, la SLN et Prony Resources.

    Je crois dans le fait que l’on sera en capacité de trouver une solution commune collective. Une forme d’union sacrée entre les différents acteurs qui permette d’une part de sauver les trois usines sur l’immédiat, d’autre part d’avoir une vraie solution et une vraie vision industrielle sur les prochaines années, voire les prochaines décennies.

    La solution passe donc également par les exportations ?

    Aujourd’hui, on a du minerai qui reste " en verse " dont on ne fait rien au final. La solution passe aussi par les exportations, soit sous une forme habituelle, soit par le biais d’usine offshore. Il faut envisager toutes les possibilités, mais en tout cas on ne peut pas garder du minerai, " en verse ", dont on ne fait rien. Très clairement ici, on a du minerai que l’on pourrait valoriser, pour la SLN comme pour l’usine du Nord. On a donc aucun intérêt à exploiter cet argent qui dort. Car le minerai " en verse ", c’est de l’argent qui dort.

    Ce qui impliquerait de pouvoir utiliser ce minerai régi par des réserves provinciales. De quoi s’agit-il ?

    Concrètement, il y a en Nouvelle-Calédonie trois zones qui sont en réserve provinciale. Ce sont des zones dans lesquelles on n’a pas le droit du tout de faire d’export en dehors même des quotas d’export qui sont aujourd’hui autorisés par le gouvernement. Dans ces réserves, on ne peut rien faire du minerai qui n’est pas exploité dans les usines. Or, très clairement, pour l’instant, il est en gros laissé de côté. On n’en fait rien, si ce n’est des tas, alors que ces exports pourraient rapporter, pour ce qui concerne l’usine du Sud, de l’ordre de 15 millions de dollars par an, c’est-à-dire plus d’un milliard et demi de francs par an, ce qui contribuerait au sauvetage, au moins de l’usine du Sud. Et c’est le cas pour chacune des trois usines.

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