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    Politique
  • Julie JAMMOT / AFP | Crée le 17.11.2023 à 11h14 | Mis à jour le 17.11.2023 à 11h14
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    Le président américain Joe Biden a ouvert jeudi le sommet des PDG lors de la Semaine des dirigeants de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) à San Francisco. Photo Brendan SMIALOWSKI / AFP
    "Nous sommes ici pour y rester", a lancé jeudi Joe Biden lors de son discours inaugural aux pays de l’Asie-Pacifique et dirigeants d’entreprises réunis à San Francisco pour un sommet économique sur fond de rivalité entre les États-Unis et la Chine.

    "Les États-Unis sont une puissance du Pacifique", a déclaré le président américain, qui s’est entretenu pendant plusieurs heures mercredi avec son homologue Xi Jinping. C’était la première rencontre entre les deux chefs d’Etat depuis un an, 12 mois marqués par des tensions majeures.

    "Le président m’a demandé pourquoi nous sommes aussi impliqués dans le Pacifique", a rapporté Biden. "Je lui ai répondu, 'c’est parce que nous sommes une nation du Pacifique. Grâce à nous, il y a la paix et la sécurité dans la région, et donc de la croissance'. Il n’a pas manifesté de désaccord".

    Face à la Chine, les États-Unis cherchent à muscler leurs alliances avec les 21 pays de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec), qui pèsent ensemble 60 % de l’économie mondiale.

    Le démocrate s’est félicité que les sociétés de ces pays aient investi "plus de 200 milliards de dollars" aux États-Unis depuis son arrivée à la Maison Blanche.

    Mercredi soir, il avait reçu les chefs d’Etat et de gouvernement, sur fond de feu d’artifice, tandis que Xi Jinping a courtisé les patrons américains. Quelque 400 dirigeants d’entreprise ont accueilli le président chinois debout, avec des applaudissements nourris, selon une journaliste de l’AFP présente au dîner.

    Pacte commercial

    Joe Biden a assuré jeudi que des "engagements tangibles ont été négociés en un temps record" sur le plan commercial avec 13 autres pays de la région, dont le Japon, l’Inde, l’Australie, la Corée du Sud et une grande partie de l’Asie du Sud-Est, à l’exclusion de la Chine.

    Le Cadre économique pour l’Indo-Pacifique (IPEF), qui n’offre pas d’accès aux marchés, a été lancé l’année dernière par Washington pour faire "contrepoids" face à la Chine et "démontrer que les États-Unis sont là et comptent bien rester", selon Niels Graham, du cercle de réflexion Atlantic Council.

    En pratique, si les discussions sur les chaînes d’approvisionnement, la transition énergétique et la lutte contre la corruption ont en bonne partie abouti, le projet achoppe sur le volet commercial, à cause d’une polémique au sein du parti démocrate sur les normes de travail.

    "Personne ne sera laissé en arrière", a promis jeudi le président démocrate, qui briguera dans un peu moins d’un an un second mandat. Les progrès de la semaine vont permettre à l’IPEF de "créer une course vers le haut et non vers le bas".

    Dialogue renoué entre les deux superpuissances

    Se livrer une concurrence acharnée, mais en évitant qu’elle ne dégénère : Biden et Xi ont donc immédiatement mis en pratique les promesses faites mercredi lors de leur sommet, qui a surtout permis de renouer le dialogue.

    Les deux hommes pourront désormais décrocher leur téléphone et se parler "directement et immédiatement" en cas de crise, a indiqué Joe Biden.

    Les deux superpuissances ont annoncé une reprise des communications militaires de haut niveau, et pris des engagements pour lutter contre le narcotrafic, mais elles ont aussi exposé leurs différends au grand jour, en particulier sur Taïwan.

    Campagne électorale

    Joe Biden a aussi profité de la tribune de l’Apec pour vanter son bilan. Il a mis en avant son approche économique, censée permettre aux "pauvres de grimper l’échelle sociale", tandis que la classe moyenne et les riches "continuent de bien s’en sortir".

    "Nous voyons déjà les résultats. Le trimestre dernier, l’économie américaine a cru de 4,9 % (en rythme annualisé), le taux de croissance le plus élevé depuis deux ans", a-t-il déclaré.

    Il a aussi fait un appel du pied aux syndicats, dont il espère le soutien électoral pour 2024.

    "Pourquoi nombre d’entre vous (patrons d’entreprise) employez des ouvriers syndicalisés ? Parce que ce sont les meilleurs au monde", a-t-il lancé à l’assemblée, après avoir rappelé le récent succès "record" du syndicat de l’automobile américain.

    "Mon message à vous tous, dirigeants de gouvernement et d’industries, est que vous pouvez compter sur les États-Unis, nous tenons nos promesses", a-t-il conclu.

    "Nous serons votre partenaire solide et fiable et nous allons continuer à travailler ensemble pour rendre la région Asie-Pacifique".

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