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    Politique
  • Baptiste Gouret | Crée le 26.11.2023 à 17h00 | Mis à jour le 26.11.2023 à 17h00
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    Huit ans après une première visite en tant que député, Bruno Le Maire, aujourd’hui ministre de l’Économie, a redécouvert l’usine KNS. Photo Baptiste Gouret
    Le ministre de l’Économie a visité le site de Koniambo, dimanche matin, après son déplacement la veille à Prony Resources. Une séquence durant laquelle il a insisté sur la menace que feraient courir les "postures" politiques dans l’élaboration d’un projet d’accord sur le nickel calédonien.

    Ce n’était pas la première fois que Bruno Le Maire foulait le sol de Koniambo. Déjà en 2015, celui qui était alors député de l’Eure était venu découvrir l’usine du Nord. Dimanche matin, c’est dans le costume de ministre de l’Économie et des Finances qu’il a redécouvert une "installation très impressionnante". Un des trois "joyaux" calédoniens que sont, selon lui, les usines de nickel du territoire.


    "Quand on commence à mettre de la politique dans le fonctionnement d’une usine, l’usine meurt", a lancé Bruno Le Maire, lors de sa visite de KNS. Photo Baptiste Gouret

    Reste à les sauver de la fermeture. Bruno Le Maire a profité de cette deuxième visite en autant de jours pour lister une nouvelle fois ses propositions pour éviter la disparation de la filière : une "meilleure exploitation de la ressource", avec "davantage d’exportations" si possible "vers l’Europe", le tout avec une énergie que l’État est prêt à subventionner pendant "5 à 10 ans", le temps "d’investir dans un nouveau réseau". Trois volets du "pacte du nickel calédonien" qu’il espère voir signé par tous d’ici "janvier-février 2024". Si c’est le cas, Bruno Le Maire reviendrait alors en Nouvelle-Calédonie.

    Mais le ministre a aussi voulu insister sur le cadre nécessaire à la mise en place de ces solutions. Avant même la visite de KNS, c’est devant les coutumiers de l’aire Hoot ma Waap qu’il a évoqué une première fois le besoin de parvenir à un pacte "économique, pas politique". "Je ne veux pas qu’on fasse de la politique avec les mines, qui répondent à des enjeux économiques et financiers."


    Avant la visite de KNS, Bruno Le Maire s’est rendu au siège de l’aire Hoot ma Waap, à Voh, pour une coutume d’accueil. Photo Baptiste Gouret

    "Je ne suis pas venu acheter la paix sociale"

    Un discours qu’il a également tenu au pied de l’imposante usine du Nord. "Je vais vous dire une chose très simple : quand on commence à mettre de la politique dans le fonctionnement d’une usine, l’usine meurt."


    Koniambo Nickel fait partie des trois usines métallurgiques calédoniennes. Elle est détenue à 51 % par la province Nord, via la SMSP. Photo Baptiste Gouret

    Le ministre de l’Économie et des Finances a ainsi appelé les responsables politiques et industriels calédoniens à se concentrer sur "l’intérêt général des Calédoniens". "Regardons comment on garantit la rentabilité, comment on améliore les coûts énergétiques, comment on exploite mieux la ressource, comment on valorise davantage le nickel calédonien… Là, je suis persuadé que pour le XXIe siècle, le nickel sera un atout absolument considérable pour la Nouvelle-Calédonie. Si, en revanche, vous mettez de la politique dans ces raisonnements, en montant les sites et les territoires les uns contre les autres, nous courons tous à l’échec."


    Pour le ministre de l’Économie, les oppositions politiques mettent en danger l’avenir de la filière calédonienne. Photo Baptiste Gouret

    Un "discours de vérité", selon lui essentiel pour débloquer la situation. "Je ne suis pas venu acheter la paix sociale. C’est simplement le respect que l’on doit à tous les habitants de la Nouvelle-Calédonie." Interrogé sur l’absence de Paul Néaoutyine, président de la province Nord, lors de cette séquence, Bruno Le Maire a rappelé que sa "porte est toujours ouverte. Soit nous trouvons une solution collective d’ici début 2024 et l’avenir du nickel en Calédonie est garanti, sur des bases économiques saines, soit nous prenons les uns et les autres des postures et, dans ce cas-là, je le dis très sincèrement : il n’y aura pas d’avenir pour nickel calédonien."


    L’usine Koniambo Nickel SAS emploie plus de 1 300 personnes. Photo Baptiste Gouret

    Lundi, le ministre de l’Économie se rendra à la SLN, avant une réunion avec le groupe de travail sur le nickel, qui regroupe industriels et représentants politiques.

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