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    Politique
  • Francesco FONTEMAGGI et Valérie LEROUX / AFP | Crée le 07.02.2024 à 09h39 | Mis à jour le 07.02.2024 à 10h20
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    François Bayrou est pressenti pour remplacer Amélie Oudéa-Castéra à l’Éducation nationale, un poste qu’il avait déjà occupé de 1993 à 1997. Réponse ce mercredi. Photo Philippe Lopez/AFP
    Une équation à plusieurs inconnues et des invités surprises : la composition de la deuxième moitié du gouvernement, qui devrait être annoncée "plutôt" mercredi, pourrait s’avérer plus spectaculaire que prévu, avec l’entrée potentielle de François Bayrou et le possible départ d’Amélie Oudéa-Castéra, au cœur d’une série de polémiques à l’Éducation nationale.

    Le Premier ministre Gabriel Attal s’est entretenu du casting mardi (en fin de journée pour nous) avec le chef de l’État, dans l’espoir de trouver la bonne formule pour la composition de la deuxième moitié du gouvernement, mais différentes sources ont laissé entendre que les noms ne seraient probablement dévoilés que mercredi. La rencontre "n’a pas été conclusive", a reconnu un conseiller de l’Élysée.

    "Ce sera plutôt demain (mercredi, ndlr) et plutôt après le Conseil des ministres", a indiqué, par ailleurs, l’entourage d’Emmanuel Macron, à propos de l’annonce des noms de la quinzaine de ministres délégués et secrétaires d’État appelés à rejoindre les 14 ministres en fonction depuis déjà un mois.

    La relaxe, lundi, de François Bayrou dans l’affaire des assistants parlementaires européens s’est subitement invitée dans la composition de l’équipe. Il a, dans la foulée, été longuement reçu par M. Macron, selon une source du camp présidentiel.

    Oudéa-Castéra chahutée à l’Assemblée

    Résultat de cette entrevue, d’après deux influents conseillers de l’exécutif : le leader centriste âgé de 72 ans fait désormais bien "partie de l’équation" gouvernementale. Mardi, c’est avec Gabriel Attal qu’il s’est entretenu, selon des sources proches du président du MoDem. "Il y a beaucoup de manières de servir, je n’en ai éliminé aucune et choisi aucune", a martelé sur BFMTV-RMC le leader centriste, éphémère ministre de la Justice juste après l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée en 2017. Il avait déjà été ministre de l’Éducation nationale de 1993-1997 sous les gouvernements Balladur et Juppé.

    Si son nom circule beaucoup depuis lundi pour remplacer Amélie Oudéa-Castéra, la surprise à ce poste pourrait venir d’ailleurs, selon une source proche de l’exécutif, qui voit une autre personnalité émerger à l’Éducation nationale. La ministre est dans la tourmente depuis ses propos sur ses enfants scolarisés dans le très conservateur établissement privé catholique Stanislas dans le VIe arrondissement de Paris et, de plus en plus, son sort semble scellé.

    Amélie Oudéa-Castéra, qui était auditionnée la nuit dernière à l’Assemblée nationale, a été chahutée lors de la séance des questions au gouvernement, certains députés criant le nom de "François Bayrou". "C’est vous qui refusez de démissionner, qui insultez les enseignants", lui a lancé le socialiste Arthur Delaporte.

    "Poids lourds"

    Amélie Oudéa-Castéra, qui affrontait mardi une nouvelle grève des enseignants, n’a "plus la confiance de la profession", juge Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré. La syndicaliste réclame "un ou une ministre de plein exercice" alors que Mme Oudéa-Castéra a gardé la responsabilité des Sports et des Jeux olympiques.

    "La maison brûle, si on a besoin de quelqu’un pour pacifier les relations entre le monde de l’Éducation nationale et le pouvoir politique, François Bayrou a des titres à faire valoir", a estimé de son côté le député MoDem Jean-Louis Bourlanges.

    Gabriel Attal semble en tout cas vouloir dissiper l’idée qu’il ferait obstacle à un retour tonitruant du dirigeant centriste, qui n’avait pas accueilli avec ferveur sa nomination à Matignon. "J’ai tout intérêt à avoir des poids lourds dans l’équipe", a plaidé le chef du gouvernement auprès du quotidien Le Monde.

    Mais in fine, "personne ou alors très peu de monde sait ce qu’il se trame réellement entre le président (Emmanuel Macron) et François Bayrou", relève un cadre du camp présidentiel.

    Une influence sur d’autres équilibres

    D’autant que son arrivée aurait une influence sur d’autres équilibres à respecter, comme la place de son parti et d’Horizons, celui de l’ex-Premier ministre Edouard Philippe, ou la parité hommes-femmes.

    Selon le chef de file des députés Renaissance, Sylvain Maillard, la volonté de M. Macron et de M. Attal d’avoir un gouvernement resserré de 30 membres maximum complique aussi la donne.

    "Ils ont du mal avec les périmètres", explique-t-il, car certains secteurs veulent "des ministres pour les représenter", comme les associations de défense de l’enfance.

    D’autres enjeux politiques seront à surveiller comme la place de l’aile gauche de la macronie, ou le débauchage de nouvelles recrues à droite, notamment chez les sénateurs, après celui de Rachida Dati à la Culture.

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