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  • Baptiste Gouret | Crée le 20.12.2023 à 07h00 | Mis à jour le 20.12.2023 à 07h00
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    Olivier Le Dain, président de la Ligue calédonienne de tennis, devant les terrains du Ouen Toro qui accueilleront la 19e édition du challenger de Nouméa. Photo Baptiste Gouret
    Évènement sportif incontournable, le challenger de Nouméa réunira, du 31 décembre au 6 janvier, quelques-uns des meilleurs joueurs de tennis au monde. Parmi eux, des noms bien connus tels que Richard Gasquet, Constant Lestienne ou encore Benoît Paire devraient attirer en nombre les amateurs de tennis au complexe du Ouen Toro. Président de la Ligue calédonienne de tennis et directeur du tournoi, Olivier Le Dain fait le point sur cette 19e édition.

    Le tableau de cette 19e édition de l’Open Sifa s’annonce très intéressant, avec des têtes d’affiche telles que Richard Gasquet, Constant Lestienne ou encore Benoît Paire. Que pensez-vous de ce plateau ?

    Quand on fait venir des joueurs comme Gasquet ou Paire, on sait qu’on va avoir du monde dans les tribunes.

    Ce sont des noms très porteurs. Pour la petite histoire, nous avons également Hugo Gaston et Harold Mayot qui avaient joué leur premier challenger en carrière ici à Nouméa il y a quatre ans. C’est très sympa de les voir revenir. Benoît Paire était déjà là l’an dernier. Nous avons d’autres joueurs moins connus du grand public, tels que Marc Polmans, un Australien 150e mondial, Giovanni Mpetshi Perricard, un jeune français très prometteur, Arthur Cazaud… Dans les joueurs qui sont en qualifications, on retrouve Geoffrey Blancaneaux qui est un habitué du tournoi ou encore Jules Marie, bien connu sur les réseaux sociaux.

    Le niveau devrait donc être très élevé

    Oui, le cut [niveau requis pour se qualifier au tableau principal d’un tournoi NDLR] est très haut cette année, il est fixé à la 220e place mondiale, on n’a jamais eu un cut si élevé.

    "Le tournoi a une bonne réputation"

    Comment l’expliquer ?

    Le retour du tournoi est désormais bien ancré dans la tête et la programmation des joueurs, ce qui n’était pas le cas l’an dernier parce que c’était l’édition de reprise après la période Covid. On avait eu beaucoup de défections au dernier moment, beaucoup de blessures, qui avaient fait tomber le cut autour de la 400e place. Mais celui de 2020 était à la 232e place donc on revient à nos bases. Le tournoi a une bonne réputation, les joueurs aiment être là pour la première semaine de l’année, ils sont encore un peu en vacances et dans les conditions idéales pour se préparer pour Melbourne. Il y a une belle densité de joueurs autour de la 150e place. Les six premiers sont 76e (Richard Gasquet), 87e (Constant Lestienne), 104e (Hugo Gaston), 117e (Benoît Paire), 130e (Arthur Cazaux) et 150e (Marc Polmans). On a un beau plateau de joueurs français notamment, c’est la première fois qu’on en a autant puisqu’ils seront 16 Français si on compte les invitations. Nous aurons également un Calédonien, puisque la Ligue a utilisé sa wild-card pour inviter Maxime Chazal.

    Comment s’est passée la préparation de cet Open ?

    Ça s’est mieux passé que l’année dernière, où il avait été difficile de réenclencher la machine auprès des institutions après deux années sans tournoi en raison de la crise sanitaire. Cette année, on a vraiment bien travaillé avec elles, pour leur faire comprendre l’intérêt du tournoi sur les aspects touristique, économique et sportif. Donc on a réussi à sécuriser les dotations qu’on avait demandées. C’est positif. On a aussi eu un facteur facilitant : plus de 80 % des partenaires présents l’an dernier ont resigné tout de suite, ça nous a évité de courir après les financements.

    "On ne gagne pas d’argent mais on n’en perd pas non plus"

    Justement, où en êtes-vous d’un point de vue économique ?

    On a atteint environ 95 % du financement du tournoi. Il y a un peu moins d’investissements que l’an dernier, puisque la reprise du tournoi coïncidait avec l’arrivée de Sifa en tant que partenaire titre donc il y avait beaucoup de signalétique à refaire, ce qui a un coût. On avait aussi fait venir des nouveaux bancs pour les joueurs. On reste toutefois autour des 44 millions de budget sur le tournoi cette année encore.

    La nouveauté cette fois, c’est que vous avez rafraîchi les trois terrains de compétition.

    Oui, ils ont été resurfacés ces dernières semaines et viennent d’être livrés. Il y a aussi une tribune sur le cours n°7 qui a été construite pour mieux accueillir le public.

    Quel est le prize money distribué aux joueurs cette année ?

    Il est de 16 millions de francs, en augmentation de 2,5 % par rapport à l’an dernier. Ça correspond à la politique de l’ATP de valoriser le Challenger Tour et de faire en sorte que l’argent qui circule dans le tennis soit mieux réparti.

    Cela rend le tournoi plus attractif, mais la contrepartie c’est qu’il faut trouver davantage de financements…

    Oui, désormais on distribue 100 points ATP avec un meilleur prize money, donc forcément on devient un tournoi plus attractif. On relève le défi depuis deux ans, mais revenir à un Challenger 75, le niveau en dessous, est un des leviers qu’on pourra activer dans les prochaines années si on voit que cela devient trop difficile à financer. Ce n’est pas la volonté pour l’instant, on tient le coup comme ça, on ne gagne pas d’argent mais on n’en perd pas non plus, c’est l’objectif. Car si la Ligue, organisatrice du tournoi, commence à perdre de l’argent, cela va se répercuter sur les projets à venir.

    Si l’Open ne permet pas de gagner d’argent, qu’est-ce qu’il apporte ?

    C’est une magnifique vitrine et une promotion exceptionnelle de notre sport. Organiser un évènement de cette ampleur, c’est super, ça ramène tous les amoureux du tennis autour des terrains, les gens dans les clubs, ça augmente notre nombre de licenciés… Il faut travailler sur ce genre d’outils de promotion pour permettre au tennis de continuer d’exister. On est un sport vieillissant, donc il faut garder ce côté attractif. Quand on fait venir des joueurs comme Gasquet ou Paire, on sait qu’on va avoir du monde dans les tribunes. Il faut aussi qu’on profite du grand nombre de fans de tennis qu’il y a en Nouvelle-Calédonie, c’est aussi pour eux qu’on se bat pour que ce tournoi soit maintenu.

    "Le padel est devenu un produit d’appel extraordinaire"

    Qu’en est-il justement du nombre de licenciés en Nouvelle-Calédonie ?

    On a connu une augmentation de 15 % de licences par rapport à l’année dernière, on est passé de 1 800 à 2 400 licenciés. La licence multi-raquettes [mêlant la pratique du tennis, padel et beach-tennis NDLR] a aidé, avec notamment le padel qui est devenu un produit d’appel extraordinaire. Toutes les semaines de nouvelles personnes viennent essayer. On est surpris, on pensait que ça finirait par se tasser mais finalement ça continue.

    Sur quelle affluence misez-vous pour cette nouvelle édition ?

    On espère faire aussi bien que l’an dernier, c’est-à-dire 11 000 personnes en une semaine. On s’était même fait un peu déborder le deuxième soir, lors du premier match de Benoît Paire où il y a eu plus de 1 100 personnes sur la journée. Donc on a bon espoir qu’avec les trois têtes des séries, on va avoir une belle affluence. Toutes les conditions sont réunies pour que ce soit le cas.

    De combien de bénévoles serez-vous entourés ?

    Environ 140. Il nous manque deux-trois hôtesses et quelques juges de ligne, on peut faire sans mais ce serait plus confortable avec.

    Comment le complexe de la Ligue, au Ouen Toro, va-t-il être aménagé pour ce tournoi ?

    Sur la plateforme à l’entrée du site, il y aura un food-court avec quatre prestataires. Il y aura plusieurs stands de partenaires et la boutique officielle du tournoi. Il y aura un jeu tous les jours pour gagner des lots, avec une tablette à disposition. Après, le site nous contraint un peu, il est un peu vieux et plus totalement adapté aux contraintes de l’ATP, ce qui limite notre expansion.

    Note

    Open Sifa, du 31 décembre au 6 janvier, au complexe sportif du Ouen Toro. Billetterie ouverte sur le site inlive.nc. Tarifs : de 500 francs le premier jour à 2 500 francs la finale. Pass une semaine : 7 000 francs.

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