Il lui est interdit de conduire jusqu’à son jugement.

Un homme de 41 ans, recherché par la gendarmerie après l’accident mortel sur la Savexpress dans la soirée de jeudi, s’est rendu. En garde à vue, il a "reconnu avoir consommé quelques bières, avant de s’assoupir au volant du véhicule de service qui lui avait été confié par son employeur. À son retour au sein de l’entreprise, et craignant pour son emploi, il avait expliqué à son employeur qu’il avait percuté un panneau de signalisation pour expliquer les importants dégâts provoqués au niveau du pare-brise de son véhicule et de la carrosserie latérale", a annoncé dans un communiqué de presse le procureur de la République Yves Dupas.

Interrogé sur le délit de fuite, l’automobiliste a "prétendu qu’il avait paniqué et admis qu’il ne s’était pas arrêté en indiquant qu’il avait pensé à ce moment-là, avoir percuté un poteau".

Inconnu de la justice, le chauffard sera jugé devant le tribunal correctionnel de Nouméa le 1er février 2022 pour homicide involontaire aggravé par un délit de fuite.

Le suspect a été déféré dimanche. "Conformément aux réquisitions du parquet, il a été placé sous contrôle judiciaire comprenant l’obligation de remettre son permis de conduire au greffe de la juridiction, l’interdiction de conduire tout type de véhicule à moteur, l’obligation d’un suivi médical en addictologie ainsi qu’un pointage tous les quinze jours à la brigade de gendarmerie de son domicile", a développé le procureur.

Le patron du parquet est également revenu sur les circonstances de l’accident.

D’après les investigations des gendarmes de la compagnie de Nouméa, la victime, un employé de la société Pierref, âgé de 47 ans, devait "procéder à un balisage sur la route à 2X2 voies à l’aide d’un camion à ridelles". Son corps "était découvert par un de ses collègues" vers 19 heures. "Le corps se trouvait dans la benne du véhicule stationné sur la bande d’arrêt d’urgence, face contre le sol, et portant les traces d’un polytraumatisme évocateur d’une collision avec un véhicule. Les enquêteurs mettaient en évidence que la victime était probablement en train de prendre le panneau de signalisation pour aller le positionner sur la voie publique au moment où elle avait dû être percutée. Le corps de la victime avait été vraisemblablement projeté sous le choc dans la benne du camion où elle avait été découverte".