Elle n'avait pas vu ça depuis le cyclone Béti, en 1996. Marie-Laure Ukeiwë, adjointe à Dumbéa et enseignante à Canala, habite à Nondoué, derrière la digue. Depuis 6 heures du matin, elle, sa mère, sa fille et son fils de 4 mois sont "prisonniers" de leur maison, entourée d'eau. Elle raconte une crue rapide, en une heure. Les pompiers n'ont pas pu les évacuer car il y avait trop de courant. Des plongeurs ont, en revanche, pu leur amener ont une gazinière. 

En début d'après-midi, ce mercredi, plus de 200 mm d'eau étaient tombées en douze heures dans la commune. 

Les services techniques étaient à pied d'œuvre toute la matinée, avant le déclenchement de l'alerte 2, à 13 heures, afin de retirer un maximum d'obstacles sur les routes, comme un pinus tombé ce matin dans le col de Tonghoué. "On n'a pas de dégâts matériel lourd pour l'instant, c'est surtout de la pluie", déclarait ce midi le premier adjoint au maire, Yoann Lecourieux.

Ouverts dès mardi soir, les deux centres d'hébergements de la commune, à Auteuil et à Katiramona, accueillaient 36 personnes à 12h15 mercredi. Des habitants des squats, notamment des Gaïac, mais aussi des personnes bloquées sur la commune ou encore des patients du Médipôle qui n'ont pu être ramenés chez eux.

Élus, agents et forces de l'ordre tiennent deux postes de commandement depuis la pré-alerte : un dans le Sud, à la mairie, et un dans le Nord, à l'école Duboisé. Une trentaine d'interventions, majoritairement des évacuations de particuliers à la suite de la montée des eaux, ont été réalisées depuis mardi soir. Les gens sont appelés à rester chez eux et à appeler le 18 en cas d'urgence.

De nombreuses routes, dont la RT1 à partir de l'école Higginson, à Dumbéa-rivière, sont bloquées, et les radiers impraticables.