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    Justice
  • Jean-Alexis Gallien-Lamarche | Crée le 10.03.2022 à 15h45 | Mis à jour le 10.03.2022 à 16h00
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    Justice procès Pérès Thierry Perron
    Avant que les avocats des parties civiles ne prennent la parole, l’accusé Olivier Pérès a affirmé que cette affaire était "un drame absolu".

    "Je ne cherche pas à m’exonérer de mes responsabilités". Avant que les avocats des parties civiles, Mes Isabelle Mirman et Martin Calmet, ne prennent la parole au quatrième jour du procès d’Olivier Pérès devant la cour d’assises pour l’assassinat d’Éric Martinez, l’accusé a reconnu sa "responsabilité. C’est un drame absolu qu’on a vécu. Je cherche à raconter les faits, je ne sais pas si on arrivera un jour à les expliquer. Je ne cherche pas à m’exonérer de mes responsabilités. Je ne me dédouane pas. La mort d’un homme pour un chirurgien, c’est la pire des choses".

    Le docteur a évoqué "un poids que je garderai pour toujours. J’encaisse cette responsabilité. Je ne veux pas donner une sensation d’indifférence, c’est un drame dont je ne me remettrai jamais, ma famille non plus".

    Quelques heures plus tôt, l’accusé, qui comparait libre, a été longuement questionné par les parties.

    "Vous dîtes que vous vouliez inverser la terreur et reconquérir le golf le 13 septembre 2018. Ce n’est pas neutre. Pourquoi ne pas calmer le jeu plutôt ?", a demandé le président François Billon. Olivier Pérès affirme qu’il ne pouvait "pas sortir de chez moi sans craindre de prendre une balle. C’était ma seule manière de m’en sortir, je pensais que j’allais réussir à le terroriser".

    "Vous aviez prévu beaucoup de choses mais vous avez oublié quelques détails"

    Restant sur sa même argumentation – "Éric Martinez était un tueur, j’ai sauvé ma peau. J’étais persuadé que cette menace n’était pas fantaisiste" – Olivier Pérès a été interrogé sur cette fameuse vidéo qui aurait été envoyée par la victime sur les réseaux sociaux. "Comment cette vidéo peut vous faire peur au point que vous quittiez l’hôpital alors même que vous n’avez pas réussi à ouvrir cette vidéo ?", s’est interrogé Me Martin Calmet. "J’avais un problème avec Éric Martinez, je l’ai réglé de la pire des façons. J’ai eu un raisonnement foireux en allant le voir avec une arme", a-t-il répondu.

    Me Mirman a des doutes sur la version du chirurgien. L’avocate souligne que l’accusé évoque des menaces sur les enfants à certains interlocuteurs au téléphone alors même que dans le dossier, ces supposées menaces sur les enfants auraient été proférées par Laurence Martinez quelques jours plus tard. "Vous aviez prévu beaucoup de choses mais vous avez oublié quelques détails". Autre question. "Vous êtes médecin. Vous ne vous approchez pas du corps après le troisième tir ? Ce ne sont pas des réflexes de médecin que d’essayer de réanimer une personne ?". Le docteur campe sur ses positions, "je passe ma vie à sauver des gens depuis trente ans. Si on m’avait dit un jour que je tuerai quelqu’un, je vous aurai dit que c’est impossible. Je suis conditionné pour sauver des vies. Le médecin que je suis aurait dû essayer de le réanimer. Ça ne s’est pas passé ainsi".

    Au tour de l’avocat général. Christian Pasta rappelle que le 24 août, l’accusé avait offert une bouteille d’alcool à Éric Martinez à son retour de Métropole et qu’au début du mois de septembre, "toutes les armes ne sont plus dans votre coffre, les chargeurs sont pleins". Olivier Pérès n’en démord pas, "c’était ma seule protection que d’être armé. C’est la peur qui domine, ce n’est pas la haine. Tous les témoins disent que je suis apeuré, pas en colère. J’ai tout cru dans les histoires de M. Martinez, j’avais l’obsession de me faire attaquer".

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