- A.T. | Crée le 09.12.2021 à 18h15 | Mis à jour le 09.12.2021 à 18h55ImprimerLes mis en cause seront présentés devant le tribunal correctionnel, ce vendredi dès 8 heures, à Nouméa. Photo Nicolas PetitQuatre jeunes seront présentés, ce vendredi, en comparution immédiate, devant le tribunal correctionnel de Nouméa. Ils sont soupçonnés d’avoir violenté et humilié une jeune femme à Magenta, tout en filmant puis en diffusant la vidéo sur Internet.
Cinq individus ont été placés en garde à vue, mercredi matin, dans le cadre d’une procédure diligentée par le commissariat de police de Nouméa. Et ce, pour violences volontaires suivies d’une incapacité totale de travail n’excédant pas 8 jours commises en réunion et en état d’ivresse manifeste, accompagnées d’enregistrement et de diffusion d’images qui portent atteinte volontaire à l’intégrité de la personne.
Pour rappel, dimanche dernier, en fin de journée, une vidéo de plus de 6 minutes représentant une jeune femme subissant des actes de violences par un groupe d’individus était diffusée sur Messenger. Ce document met en évidence que l’homme semblant filmer cette longue scène incitait les protagonistes à commettre des violences sur la victime.
Les enquêteurs du service territorial de police judiciaire ont pu identifier la victime, une jeune femme de 20 ans, suite à l’exploitation d’un témoignage recueilli parmi les nombreux appels reçus au commissariat en réaction à la diffusion de cette vidéo.
Rouée de coups
Lors de son audition, la victime a expliqué, le 19 mars dernier, avoir été suivie par certaines personnes, à la sortie d’une fête d’anniversaire. Elle s’est alors cachée dans une zone dite " des palétuviers" dans le quartier de Magenta avant d’être extraite de force et rouée de coups par plusieurs personnes, qu’elle ne connaissait pas, à savoir deux hommes et deux femmes, âgés de 18 à 20 ans (le cinquième individu placé en garde à vue ayant été mis hors de cause).
Au-delà des coups reçus, la victime a fait l’objet de propositions sexuelles accompagnées de gestes dégradants alors même qu’elle se trouvait au sol sous leur contrainte. L’examen médical de la jeune femme a conclu à un stress post-traumatique persistant justifiant une incapacité totale de travail de 4 jours. La victime a précisé aux enquêteurs qu’elle n’avait pas déposé plainte au moment des faits, par crainte de représailles.
Sur fond d’alcool
"Lors de leur garde à vue, les mis en cause ont déclaré avoir consommé d’importantes quantités d’alcool, précise le procureur de la République Yves Dupas. Ils reconnaissent, pour l’essentiel, leur participation aux actes de violence, sans toutefois donner des explications sur le passage à l’acte, ni manifestement prendre conscience de la gravité de leurs comportements. "
Les infractions susvisées par les mis en cause sont punies d’une peine de 5 ans d’emprisonnement et d’une amende de près de 9 millions de francs.
Au vu de la gravité des faits reprochés, ayant causé un traumatisme important à la victime, le parquet a décidé de poursuivre les auteurs présumés dans le cadre de la procédure de comparution immédiate, à l’audience de ce vendredi 10 décembre 2021, à 8 heures.
MERCI DE VOUS IDENTIFIER
Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.X
J'AI DÉJA UN COMPTEJE N'AI PAS DE COMPTE- Vous n'avez pas encore de compte ?
- Créer un nouveau compte
Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement. -
-
DANS LA MÊME RUBRIQUE
-
VOS RÉACTIONS
- Les transports aériensà consulter ici