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  • © 2020 AFP | Crée le 23.09.2020 à 06h40 | Mis à jour le 23.09.2020 à 07h01
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    Le drapeau des Nations unites à New York le 23 septembre 2019 Ludovic MARIN-AFP/Archives

    Les Etats-Unis de Donald Trump et la Chine de Xi Jinping se sont vivement affrontés mardi à l'Assemblée générale de l'ONU, illustrant le risque de "nouvelle guerre froide" qui menace la planète en pleine pandémie.

    "Les Nations unies doivent tenir la Chine pour responsable de ses actes" au début du Covid-19, a lancé le président américain à l'ouverture de cette grand-messe diplomatique annuelle organisée de manière virtuelle en raison de la crise sanitaire. Qualifiant à nouveau le coronavirus de "virus chinois", une formule qui suscite l'ire de Pékin, il a accusé la Chine d'avoir laissé l'épidémie "infecter le monde".

    "Le gouvernement chinois et l'Organisation mondiale de la santé, qui est quasiment contrôlée par la Chine, ont déclaré à tort qu'il n'existait pas de preuve de transmission humaine" du virus, a-t-il déploré dans une vidéo enregistrée, justifiant ainsi le retrait des Etats-Unis de cette agence de l'ONU.

    Le milliardaire républicain, dont la gestion du Covid-19, très contestée, pèse sur ses chances de réélection à la présidentielle du 3 novembre, a promis de "distribuer un vaccin" et "mettre fin à la pandémie" pour entrer "dans une nouvelle ère inédite de prospérité, de coopération et de paix".

    - "Choc des civilisations" -

    Lors d'un discours également pré-enregistré, le président chinois Xi Jinping a souligné que "la Chine n'avait pas l'intention d'entrer dans une guerre froide". Sans citer les Etats-Unis, il a mis en garde contre "le piège d'un choc des civilisations", appelant à ne pas "politiser" la lutte contre le coronavirus.

    Son ambassadeur à l'ONU Zhang Jun s'est chargé de "rejeter" de manière outrée les "accusations infondées" de Donald Trump. "Au moment où la communauté internationale se bat vraiment durement contre le Covid-19, les Etats-Unis propagent un virus politique ici à l'Assemblée générale", a-t-il déclaré à des médias. "Si quelqu'un doit être tenu pour responsable, ce sont les Etats-Unis pour avoir perdu tant de vies avec leur attitude irresponsable", a-t-il ajouté, alors que le bilan de la maladie a atteint mardi les 200.000 morts dans ce pays.

    "Le monde tel qu'il est aujourd'hui ne peut pas se résumer à la rivalité entre la Chine et les Etats-Unis", a affirmé pour sa part le président français Emmanuel Macron, en appelant à "construire de nouvelles alliances". "Nous ne sommes pas collectivement condamnés à un pas de deux qui, en quelque sorte, nous réduirait à n'être que les spectateurs désolés d'une impuissance collective", a-t-il voulu croire.

    Au premier jour de l'Assemblée générale, qui doit durer une semaine avec des interventions de 193 pays au total, plusieurs d'entre eux ont déploré "l'unilatéralisme" persistant de Donald Trump, qui a paru plus isolé que jamais ces derniers jours en proclamant le retour des sanctions onusiennes anti-Iran.

    En novembre, le vainqueur de l'élection présidentielle aux Etats-Unis n'aura "pas d'autre choix que de céder face à la résilience de la nation iranienne", qui réclame la levée des sanctions américaines, a estimé le président iranien Hassan Rohani, lors de son intervention devant l'Assemblée. "Nous ne sommes pas une monnaie d'échange liée aux élections américaines et à la politique intérieure des Etats-Unis", a-t-il insisté.

    - "Grande fracture" -

    La France et ses alliés européens - Allemagne et Royaume-Uni - ne vont "pas transiger" sur leur refus de soutenir le rétablissement par les Etats-Unis des sanctions de l'ONU contre l'Iran, a indiqué Emmanuel Macron.

    Face à des relations internationales électrisées, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait lancé en début de séance un avertissement inquiet contre une "grande fracture" entre les "deux plus grandes économies".

    "C'est une direction très dangereuse", a-t-il prévenu au sujet de la rivalité sino-américaine croissante. Le monde doit tout faire "pour éviter une nouvelle Guerre froide", a-t-il martelé à la tribune d'un hémicycle clairsemé au siège de l'ONU à New York.

    L'Assemblée générale qui s'est ouverte est sans précédent. Aucun dirigeant n'a fait le déplacement -- un contraste saisissant avec les années précédentes qui voyaient plus de 10.000 personnes converger vers le quartier des Nations unies à Manhattan.

    Plusieurs diplomates déplorent à l'unisson: sans bilatérales, sans "diplomatie sous la table", comment trouver des solutions, des compromis sur les conflits qui secouent la planète, améliorer les relations entre pays?

    En 1945, l'ONU avait été créée pour que plus jamais le monde ne connaisse de conflit à l'échelle du globe. Une troisième guerre mondiale ne s'est pas produite mais la pandémie a mis à genoux la planète avec près d'un million de morts depuis fin décembre et un impact économique et social dévastateur.

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