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    Nouvelle Calédonie
  • Par Anthony Tejero anthony.tejero@lnc.nc  | Crée le 13.03.2023 à 11h30 | Mis à jour le 13.03.2023 à 11h46
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    La réserve de l'îlot Maître a été créée en 1981 Photo Anthony Tejero
    La récente série d'attaques de requin survenues à Nouméa suscite inquiétude et questions en cascade. Dans ce contexte, des Calédoniens n'hésitent pas à imputer ces drames à l'existence des aires marines protégées où la biodiversité foisonne, ce qui permettrait aux grands squales de prospérer. Est-ce le cas ?

    Supprimer les réserves marines dans les zones de baignade, les déplacer, rétablir la pêche des tortues, abattre à l'aveugle tous les gros prédateurs... Depuis les récentes attaques de requin à Nouméa, le Caillou n'a jamais eu autant "d'experts" autoproclamés pour diminuer le risque. Chacun y va de sa théorie pour tenter d'expliquer un phénomène qui sidère tout le monde. Sur les réseaux sociaux, les aires marines protégées (AMP) sont particulièrement pointées du doigt, considérées par certains comme responsables d'une surpopulation ou du moins d'une croissance anormalement élevée du nombre de squales dans les eaux calédoniennes, en particulier au large de l'agglomération.

    Qu'en est-il réellement, à l'aune des connaissances scientifiques dont nous disposons actuellement ? Pour y répondre et pour bien comprendre quel est le rôle de ces réserves marines, un bond dans le passé s'impose. C'est entre 1981 et 1989 que l'exécutif de la Maison bleue a décidé de créer l'ensemble de ces sanctuaires qui maillent désormais les eaux nouméennes, de l'île aux Canards jusqu'au phare Amédée en passant par Signal. La mise en place de ces dispositifs, à l'époque inédits, est partie d'un constat simple : alors que le nombre d'usagers du lagon ne cessait d'augmenter, les ressources en poissons, elles, déclinaient de manière alarmante.

    "Il fallait éviter que la mer ne se vide de ses habitants"

    "Les gens qui avaient l'habitude de faire des pêches, pour certaines exceptionnelles, ont vu leur glacière commencer à diminuer de volume au fil des ans, se rappelle Frédéric Gimat, chef du service de la prévention de proximité à la province Sud. Il fallait trouver une solution pour éviter que la population du Grand Nouméa ne se retrouve avec une mer vidée de ses habitants. L'idée, c'était donc de préserver certaines zones qui puissent servir à la reproduction et au maintien de ces espèces et que cette ressource puisse, ensuite, déborder de ces périmètres protégés. La preuve en est qu'aujourd'hui, quand on va en mer, les bateaux des pêcheurs sont souvent proches de ces réserves."

    Car l'un des points communs à toutes ces AMP, quel que soit leur statut (réserve naturelle, intégrale ou aire de gestion durable), est l'interdiction de pêche. "L'enjeu, c'est de réguler la pression des activités humaines en fixant des règles qui sont adaptées et pragmatiques pour préserver au mieux ces espèces, résume Bastian Morvan, directeur adjoint de la Direction du développement durable des territoires (DDDT). Il ne s'agissait pas pour autant de mettre sous cloche l'ensemble de ces zones mais plutôt d'avoir un dispositif agile qui puisse aussi donner accès, par endroits, aux visiteurs, afin qu'ils prennent conscience de la richesse de cette biodiversité et qu'ils aient envie d'en prendre soin."


    Les requins-tigres, avec les requins-bouledogues, sont les plus dangereux dans le lagon calédonien. Photo D.R.

    Ce pari s'est avéré rapidement gagnant, du moins pour les fonds marins, à en croire gestionnaires et scientifiques qui ont constaté un retour très net du vivant (poissons, coraux, etc.) en à peine quelques années. Et c'est précisément la raison pour laquelle certains Calédoniens jugent ces réserves, où la nourriture foisonne, responsables d'une prolifération des grands requins (bouledogues et tigres) et donc de la multiplication des attaques de squale dans le lagon nouméen. Un raisonnement qui peut sembler logique, voire pertinent, sur le papier, mais qui est balayé d'un revers de main par la communauté scientifique qui étudie de longue date ces milieux, arguments à l'appui.

    "Dans le cas calédonien, ce postulat ne fonctionne pas, annonce d'emblée Laurent Wantiez, écologue marin et maître de conférences à l'Université de la Nouvelle-Calédonie, qui surveille l'évolution de ces écosystèmes depuis une trentaine d'années. Une fois que ces aires marines ont été créées, on a eu une chance incroyable : en seulement quatre ans, beaucoup de jeunes poissons sont arrivés. Ainsi, dès 1994, les réserves ont atteint leur capacité de charge maximale. Si on regarde l'évolution du nombre d'espèces, de la densité et de la biomasse, depuis, il y a eu quelques variabilités naturelles liées à des cyclones et des phénomènes comme El Niño, mais elle est globalement stable. Le boom de biodiversité s'est clairement produit entre 1990 et 1994. Si les AMP étaient donc responsables de la présence accrue de grands requins, la crise que l'on connaît aujourd'hui aurait eu lieu bien avant, sans doute dès la fin des années 1990."

    Des attaques concentrées sur le littoral

    Une conclusion que partagent d'autres pairs, comme le directeur de recherche Éric Clua. "C'est une mauvaise intuition (de lier les récentes attaques aux réserves) qui ne repose sur aucun chiffre et relève du sophisme. Les AMP sont créées pour protéger la biodiversité et, si elles sont efficaces, augmentent effectivement la biomasse disponible en poissons. Néanmoins, on ne peut pas corréler une hausse potentiellement significative de la population de requins-bouledogues à l'existence et l'efficacité de ces aires."

    Même son de cloche pour l'océanographe Christophe Chevillon, qui met en avant trois raisons : "Tout d'abord, à La Réunion, où s'est posée la même problématique, les réserves ont été mises hors de cause par les scientifiques. Ensuite, si les AMP attirent les requins parce qu'il y a beaucoup et suffisamment à manger dedans, pourquoi s'en prendraient-ils à l'homme qui n'est pas inscrit dans leur régime alimentaire ? , interpelle cet ancien chercheur de l'IRD. Enfin, combien d'attaques se sont produites dans des réserves ? Une seule, celle survenue à l'îlot Maître, qui, en plus, est une aire de gestion sur laquelle se trouve déjà un hôtel avec de nombreuses activités humaines."

    Si cette thèse n'est pas (encore) scientifiquement prouvée, le développement de l'agglomération serait davantage en cause selon ces experts. "Plus ça va, plus je suis persuadé qu'il y a quelque chose qui attire ces grands squales dans nos rejets urbains. Quoi ? Je ne sais pas, peut-être un effluent ou autre", avance Christophe Chevillon, qui rappelle que les dernières séries d'attaques se sont produites proches du littoral nouméen. "Dans les réserves éloignées de la ville, il n'y a jamais eu de problème et on ne constate pas la même densité de grands requins qu'autour de Nouméa où, par contre, on n'en a jamais vu autant. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les pratiquants de sports nautiques s'en éloignent de plus en plus."


    Laurent Wantiez, écologue marin et maître de conférences à l'UNC, impute la prolifération des grands requins au développement de la ville, et notamment des ports. Photo A.T.

    La multiplication des activités, des infrastructures et l'intensification de la densité urbaine proche des côtes sont ainsi une piste à étudier de près à en croire ces spécialistes. Par exemple, lors du recensement de 1996, la ville de Nouméa comptait 76 000 habitants contre 94 000, en 2019. L'agglomération a quant à elle connu, sur la même période, une explosion démographique, passant de 118 000 à 182 000 habitants. "Le seul paramètre qui a changé et créé ce risque requin, c'est le développement de la ville et du Grand Nouméa avec ses rejets d'égouts, etc. Ces grands requins sont des commensaux de l'homme, c'est-à-dire qu'ils s'accommodent très bien de la présence humaine. Ils peuvent même l'utiliser et la rechercher, insiste Laurent Wantiez, pour qui l'activité portuaire de Nouville est directement en cause. Prenons le cas de la pêcherie qui s'est mise en place dans la grande rade. Les gens commencent à laisser les déchets de poisson, les bouledogues viennent et s'en nourrissent. Et comme les ressources sont là en abondance, ils vont pouvoir donner naissance à beaucoup de petits. Si on veut faire un parallèle, les mouettes existent dans la nature, mais elles sont bien plus nombreuses dans une ville ou un port car c'est là qu'il y a le plus de ressources. En résumé, je ne dis pas que les AMP n'ont eu aucun effet sur la présence des grands squales, mais cet effet est marginal par rapport à celui qu'a eu le développement de la ville."


    La dernière attaque mortelle s'est produite un dimanche après-midi ensoleillé sous les yeux de bon nombre de baigneurs, à la plage du Château Royal. Photo Florent Caffery

    Une théorie que soutient également Éric Clua : "Si la densité des requins-bouledogues a pu artificiellement augmenter, c'est, selon moi, en raison d'un nourrissage artificiel via le rejet de déchets de thon dans la baie de Nouville, pendant plusieurs années. Cela a pu améliorer la condition physique des femelles et leur efficacité reproductive. C'était alors une erreur d'arrêter ce nourrissage subitement car il constituait un exutoire alimentaire pour les animaux et pouvait dans l'absolu les détourner de proies inhabituelles et non instinctives comme l'homme, sur laquelle certains rares requins peuvent se rabattre, analyse ce professeur du Criobe (Centre de recherches insulaires et observatoire de l'environnement). Il eût fallu, au contraire, maintenir ce nourrissage en le modifiant et le gérant afin d'étudier la population de bouledogues, notamment en les identifiant individuellement comme je le préconisais, pour, à terme, éliminer les requins mordeurs."

    Pourquoi certains requins mordent l'homme ?

    Selon plusieurs scientifiques, les squales ont un large éventail de comportements : des plus craintifs aux plus téméraires, y compris envers l'homme. Dans ce contexte, plus une population de requins est importante, plus le nombre de ces spécimens sera "statistiquement" élevé. Et donc plus les actions contre les usagers du lagon se produiront, quand bien même ce risque reste "extrêmement faible".

    "Pour mordre, le squale doit avoir des traits de personnalité précis, comme l'audace et la prise de risque, qui sont rares - je l'évalue à moins de 5 % des individus - et qui se transmettent par les parents. Il faut ensuite qu'il ait très faim", poursuit Éric Clua, qui planche de longue date sur l'hypothèse de ces déviances. Un raisonnement qu'il développe volontiers : "L'eau trouble est un des grands fantasmes anthropomorphiques que l'homme projette sur le risque requin. Tout part de la croyance qu'ils confondent l'être humain avec un autre animal, par exemple une tortue. C'est faux, les requins ne se trompent pas et la vue joue un rôle très secondaire dans la prédation, de même que l'olfaction. Ce sont l'ouïe et la mécano-réception qui sont primordiales. La croyance dans l'erreur d'identité engage à penser que tous les requins peuvent se tromper donc que tous les requins sont potentiellement dangereux, mais seuls quelques individus le sont réellement. Scientifiquement on les dénomme "requins à problème". Personnellement, je préfère parler de "requins singuliers" qui mordent une première fois et ont tendance à recommencer. Je n'ai pas les preuves formelles, mais dans ce cas récent de cluster nouméen de morsures, mon hypothèse privilégiée est qu'il s'agissait d'un seul et même individu, un bouledogue singulier, qui a depuis été pêché (au cours de l'une des campagnes d'abattage mises en place)."

    "On voit de grands requins à chaque mission désormais"

    Si cette hypothèse ne fait pour l'heure pas consensus, un constat semble en revanche mettre tout le monde d'accord : les grands prédateurs sont de plus en plus nombreux, ou du moins de plus en plus observés, dans le lagon. Ce que confirme Laurent Wantiez, qui compte près de 3 000 plongées de surveillance des récifs à son actif depuis les années 1990.

     On a mis plus de 1 000 plongées, donc près de dix ans, avant de voir le premier tigre sur une station. C'était à Balabio, dans le Grand Nord. Ils étaient peut-être déjà là, mais ne venaient pas nous voir. Puis, au fur et à mesure, on s'est mis à voir un grand requin par an, essentiellement des tigres, et aujourd'hui, depuis deux ou trois ans, on en voit un à chaque mission. Cette tendance interpelle et s'observe ailleurs, notamment aux Antilles, raconte l'écologue marin qui, sans se montrer sûr de lui, avance quelques pistes d'explication possibles. Cela voudrait dire que dans les zones où ils sont protégés, au fil du temps, ces grands squales peuvent se développer, donc on en voit plus. Pourquoi ils se développent ? D'une part, peut-être que c'est parce que le milieu change. Comme l'espèce est commensale, elle va utiliser à son avantage l'impact de l'homme sur l'environnement. D'autre part, une deuxième éventualité serait qu'il y a moins de mécanismes régulateurs contre ces grands requins. Autrement dit, leurs bébés ont un taux de survie désormais supérieur car ils ont moins de prédateurs. Ces petits sont consommés, entre autres, par des requins de récif qui, eux, seraient moins abondants. Mais ce ne sont que des hypothèses."

    "On a un besoin d'information"

    Toujours est-il, les inquiétudes et questions en cascade que suscite cette crise rappellent l'importance d'améliorer la connaissance scientifique sur ces animaux. Et la nécessité de mieux la communiquer au grand public. Mais encore faut-il le vouloir, ce qui n'est pas toujours le cas. À l'image de l'IRD (Institut de recherche pour le développement) qui a refusé de répondre aux sollicitations des Nouvelles.

    "Il est important que les gens soient correctement informés et qu'on ne vienne pas indûment nourrir des fantasmes. On ne peut pas corréler aujourd'hui la présence des aires marines protégées, qui existent pour certaines depuis quarante ans, à cette crise requin. Mais que ce sujet arrive sur la table et que les gens tombent dans cet écueil ne nous surprend pas. Cela nous inquiète tous et ces commentaires renvoient à un besoin d'information et sans doute à un manque d'information, estime Bastian Morvan, le directeur adjoint de la DDDT, à la province Sud. Il est important que les Calédoniens soient rassurés, mais il importe aussi que la présence de l'homme dans ces réserves soit respectueuse à travers son comportement : ne pas vider ses poissons dans l'eau, ne pas nettoyer sa coque de bateau, etc. Ce sont des gestes de bon sens qui auront un effet positif de réduction du risque requin. Portons davantage notre attention sur les activités humaines à risque plutôt que d'aller imaginer que la biomasse des aires marines est responsable des attaques."

    Quand les réserves ont-elles été créées ?

    1981

    Îlot Maître

    Îlot Amédée

    1989

    Îlot Larégnère

    Îlot Signal

    Île aux Canards

    Quelles espèces protégées ?

    Autrefois protégés, les requins-tigres et requins-bouledogues ne le sont désormais plus par le code de l'environnement de la province Sud, au contraire de l'ensemble des autres espèces de squales, dont la pêche reste formellement interdite. Cette démarche permet alors de mener des campagnes d'abattage de ces deux types de grands requins, décision qui divise la société calédonienne.

    Après l'attaque mortelle du 19 février, la mairie de Nouméa a lancé de nouvelles opérations de prélèvements : dix-sept requins-tigres et requins-bouledogues (dont l'animal responsable de l'attaque fatale contre le baigneur) ont alors été abattus en quelques jours.

    Quel taux de reproduction ?

    Les grands requins se reproduisent plutôt tardivement, il faut 5 ans pour qu'ils deviennent matures. " Quand il y a des ressources, même s'ils ont une maturité tardive, ils sont capables de faire beaucoup de petits. Un bouledogue peut avoir plus de 10 petits et cela va jusqu'à 18 pour une femelle tigre. Donc si elle se reproduit tous les ans, on imagine l'impact, explique Laurent Wantiez. Ces petits, s'ils survivent, ne se reproduiront que 5 ou 6 ans plus tard. La population va donc bondir en moyenne tous les 5 ou 6 ans. À Nouméa, il faut donc prendre en compte cet effet rebond. "

    Les requins de récif, eux, fuient l'homme


    Au sommet de la chaîne alimentaire, les squales jouent un rôle très important sur tout l'écosystème. Leur disparition peut ainsi entraîner de graves déséquilibres sur ces milieux.

    Une étude mondiale de vaste ampleur montre que les populations de requins de récif sont en recul, en particulier dans les zones peuplées. Des travaux publiés en 2020 dans la revue Nature à laquelle l'IRD de Nouméa a participé. À noter que cette publication ne concerne pas les grands squales (tigres, bouledogues, etc.).

    L'objectif était d'évaluer l'abondance de ces animaux dans les eaux tropicales. Pour ce faire, plus de 15 000 caméras dotées d'appâts ont été immergées dans 371 récifs de 58 pays et territoires différents. Résultat : dans 63 % des stations vidéo et dans un récif sur cinq, aucun requin n'a été capté.

    Après analyse de ces données, un enseignement majeur a été tiré : plus les côtes sont densément peuplées, moins les squales sont abondants. Un phénomène déjà observé dans les eaux calédoniennes lorsque l'IRD s'est penché sur le sujet en 2017 et en 2019 à travers sa mission Apex qui a permis d'effectuer plus de 3 000 plongées sous-marines et d'installer ces fameuses caméras sur 400 sites. Là encore, le constat est sans appel avec une différence d'abondance des requins de 80 % entre les récifs isolés des Chesterfield ou D'Entrecasteaux et ceux aux abords de Nouméa.

    L'homme a modifié les comportements des requins

    " Plus on approche de la capitale, plus cela a un impact sur la population. Pourtant, en réalité, on devrait s'attendre à avoir davantage de requins à Nouméa et autour de la Grande Terre qu'aux Chesterfield car c'est un grand lagon, avec des embouchures, des apports terrigènes qui servent de nutriments, etc., expliquait dans nos colonnes, en 2020, un biologiste marin de l'IRD. On a donc inversé les rôles. C'est l'homme qui structure désormais la population de requins, quand cela devrait être l'environnement, la qualité de l'habitat, etc. "

    Cette étude se penche également sur les différentes mesures de gestion. Sans surprise, dans les pays qui sont des sanctuaires pour requins, comme la Calédonie où ces espèces sont protégées, l'abondance est plus importante en moyenne de 50 %, tout comme pour les territoires qui disposent d'aires marines protégées (AMP). En revanche, plus la pêche avec des méthodes destructrices (longues lignes, filets maillants) est répandue, moins les requins sont nombreux. On y observe un recul moyen de 36 %.

    Sur ce point, les chercheurs locaux ont constaté que plus une AMP est grande et contraignante, de type réserve intégrale où la présence de l'homme est interdite, plus la conservation est efficace... Et moins le comportement de ces animaux change. "Près de Nouméa, 25 % des requins ont mordu aux appâts de nos caméras, contre 100 % aux Chesterfield car ces appâts viennent de l'homme et certains animaux en ont désormais peur. Ils ont probablement eu affaire aux hameçons de pêcheurs, poursuit le scientifique. Dans les zones habitées, les requins ont changé leurs habitudes. Alors qu'une AMP intégrale protège autant l'espèce que son comportement. Les Calédoniens savent qu'il ne faut pas perturber les oiseaux marins ou les tortues. C'est tout aussi important de ne pas déranger les requins, sauf que sous l'eau, tout est invisible. " L'IRD a d'ailleurs découvert que l'efficacité d'une AMP sur les populations de requins dépend de sa localisation. "Proche de Nouméa, il y a peu de gains car le milieu est déjà abîmé. Par contre, l'endroit où la création de ces aires serait la plus optimale se situe plus loin au large de la Grande Terre, plus particulièrement aux abords de la province Nord."

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