L’union contre Le Pen

De droite à gauche, le message est clair : faire barrage à Marine Le Pen. Le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon a appelé dimanche soir ses électeurs à ne "pas donner une seule voix à Mme Le Pen", qui sera opposée à Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle.

Philippe Poutou (NPA) a adressé le même message à ses sympathisants, sans donner une consigne de vote pour Emmanuel Macron, "qui n’est en rien un rempart contre l’extrême droite", accusant le président sortant de "pompier pyromane dont les politiques sont une des causes de la montée du RN".

Zemmour en soutien

Le candidat d’extrême droite n’a pas réussi son pari. Après avoir rêvé du second tour, Éric Zemmour, qui a obtenu près de 7 % des suffrages exprimés, appelle à voter Marine Le Pen. "J’appelle mes électeurs à voter pour Marine Le Pen", a déclaré dans une allocution le chef du parti Reconquête. Éric Zemmour a reconnu des "désaccords" avec Le Pen, mais reste farouchement opposé à Emmanuel Macron, "un homme qui a fait entrer 2 millions d’immigrés" en France.

Le candidat souverainiste à la présidentielle Nicolas Dupont-Aignan a appelé dimanche à "tout faire pour faire barrage" au président sortant Emmanuel Macron, précisant qu’il votera pour Marine Le Pen au deuxième tour de l’élection présidentielle.

Derrière Macron

Valérie Pécresse a déclaré qu’elle voterait "en conscience" pour Emmanuel Macron au second tour face à Marine Le Pen, alors que son parti est menacé d’implosion après cette seconde élimination consécutive au premier tour. Elle souhaite "[empêcher] l’extrême droite d’arriver au pouvoir".

Yannick Jadot (EELV), donné entre 4 et 5 % au premier tour de la présidentielle, a appelé dimanche soir à "faire barrage à l’extrême droite en déposant dans l’urne un bulletin Emmanuel Macron" face à Marine Le Pen au second tour. Cette intention de vote n’est pas une "caution" pour le président sortant, qui doit maintenant "créer les conditions du rassemblement pour faire échec à l’extrême droite", a ajouté le candidat écologiste depuis son QG parisien.

La candidate du PS Anne Hidalgo a aussi invité les Français à voter le 24 avril "contre l’extrême droite de Marine Le Pen en (se) servant du bulletin de vote Emmanuel Macron". Un ralliement suivi par le candidat du PCF Fabien Roussel, qui exhorte à "battre l’extrême droite, à la mettre en échec, en se servant du seul bulletin à notre disposition".

Ni l’un ni l’autre

La candidate de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud a fustigé l’accession de Macron et Le Pen, "deux ennemis mortels pour les travailleurs", au second tour de la présidentielle, sans donner de consigne de vote à ses électeurs.

"Les deux (candidats) sont des ennemis de la classe ouvrière", a dénoncé la candidate trotskiste, estimant que quoi qu’il arrive, "Macron fera du Le Pen et Le Pen fera du Macron", et appelant ses électeurs à ne pas se démobiliser en vue des législatives.