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  • | Crée le 10.03.2023 à 12h46 | Mis à jour le 11.03.2023 à 17h59
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    Evacuation du corps d'une des victimes de la fusillade dans une église la veille à Hambourg, dans le nord de l'Allemagne, le 10 mars 2023 Tobias SCHWARZ [AFP]
    La police allemande tente toujours samedi d'éclaircir les motifs de l'ex-membre des Témoins de Jéhovah qui a abattu à Hambourg six membres de la communauté, avec laquelle il était apparemment en conflit, avant de se suicider.

    Cet homme de 35 ans, identifié comme Philipp F. est suspecté d'avoir abattu avec un pistolet quatre hommes et deux femmes âgés de 33 à 60 ans pendant une séance de prière de l'organisation jeudi soir.

    Une femme enceinte, blessée lors de la fusillade, a elle perdu son foetus de sept mois, que la police a comptabilisé parmi les victimes pour porter son propre bilan à huit morts au total.

    "La police est arrivée très vite, peut être 4 à 5 minutes après les coups de feu", a raconté Anetta, une habitante du quartier rencontrée par l'AFP alors qu'elle promenait son chien.

    Huit personnes ont été blessées, dont quatre grièvement. L'arrivée rapide des forces de l'ordre, qui a interrompu son acte, a permis d'éviter un bilan encore plus lourd, selon les autorités.

    Le tueur présumé, qui souffrait probablement de problèmes psychiques, s'est donné la mort sur place, peu après l'intervention des forces de l'ordre.

    Son geste a suscité un débat sur la question du port d'armes en Allemagne.

    Projet de loi sur le port d'armes

    Dans un entretien vendredi soir à la télévision publique ARD, la ministre fédérale de l'Intérieur Nancy Faeser s'est prononcée pour un durcissement de la législation.

    Dans un projet de loi actuellement en préparation, il est prévu de devoir présenter un certificat médical pour obtenir un permis de port d'armes, a-t-elle dit.

    Il sera en revanche plus difficile d'intervenir après que le permis ait été autorisé. Sans indices d'une éventuelle inaptitude, il est "très, très difficile" d'intervenir, a-t-elle convenu dans cet entretien.

    L'homme, un tireur sportif qui possédait d'une arme légale, a tiré à plus de cent reprises et disposait encore de nombreuses munitions.

    Ses motifs restent à déterminer, même s'il n'est pas parti "en bons termes" de la communauté il y a un an et demi. Les témoignages divergent sur le point de savoir s'il en a été exclu ou s'il est parti de son plein gré.

    L'homme, qui n'avait pas d'antécédents criminels, "nourrissait une rage contre les membres de congrégations religieuses, en particulier contre les Témoins de Jéhovah et son précédent employeur", a expliqué un représentant de la police lors d'une conférence de presse.

    Lettre anonyme

    La police avait néanmoins reçu en janvier une "lettre anonyme" affirmant que le tireur pourrait souffrir "d'une maladie psychiatrique, sans que cela ait été attesté par un médecin, Philipp F. refusant de consulter" un spécialiste.

    Ce dernier a "tiré sur les participants à une manifestation" de prière organisée jeudi soir par la communauté dans un de ses centres de Hambourg, à laquelle participait une cinquantaine de personnes selon Der Spiegel.

    Il est entré de force dans le bâtiment de trois étages situé au bord d'une grande artère, face à un ensemble résidentiel et un parc.

    Dans un communiqué, les Témoins de Jéhovah se sont dits "bouleversés".

    "Tous nos services religieux sont ouverts au public. Nous n'avons pas de gardiens de sécurité. Tout le monde est invité", a déclaré à Hambourg Michael Tsifidaris, représentant régional de la communauté, visiblement encore choqué par la tuerie.

    Mme Faeser s'était rendue à Hambourg en fin d'après-midi et avait remercié les forces de l'ordre et de secours pour leur efficacité.

    - "Horrible"

    "Il est difficile de trouver des mots pour cet acte vraiment terrible, ce que l'auteur a provoqué est horrible", avait-elle déclaré.

    Le chancelier allemand Olaf Scholz avait plus tôt adressé ses "pensées" aux victimes et à leurs proches, déplorant dans un tweet "un acte de violence brutal".

    Fondés au XIXe siècle aux Etats-Unis, les Témoins de Jéhovah se considèrent comme les héritiers du christianisme primitif et font constamment et uniquement référence à la Bible.

    Le statut de l'organisation varie d'un pays à l'autre: ils sont considérés sur le plan juridique au même titre que les "grandes" religions en Autriche et en Allemagne, qui compte un peu plus de 170.000 membres de cette confession, dont 3.800 à Hambourg, selon le site des Témoins.

    En France, nombre de leurs branches locales ont le statut d'"association cultuelle", et ce mouvement rigoriste est régulièrement accusé de dérives sectaires.


    Allemagne [AFP]


    Le local des témoins de Jéhovah théâtre d'une fusillade à Hambourg, en Allemagne, le 9 mars 2023 Daniel Reinhardt [AFP]


    Des fleurs et des bougies déposées sur le lieu de la fusillade la veille à Hambourg, dans le nord de l'Allemagne, le 10 mars 2023 Tobias SCHWARZ [AFP]

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