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  • | Crée le 22.01.2021 à 12h35 | Mis à jour le 23.01.2021 à 07h36
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    Dans une rue de Nantes (ouest) à la tombée du couvre-feu, le 21 janvier 2021 LOIC VENANCE [AFP]
    Renforcement des gestes barrières, test négatif demandé aux frontières: le gouvernement prend de nouvelles mesures pour éviter une nouvelle vague épidémique de Covid-19, rendue plus dangereuse par ses variants, mais il n'exclut plus de décréter un troisième confinement en moins d'un an.

    "L'hypothèse du confinement est de plus en plus probable", a déclaré vendredi à l'AFP une source gouvernementale, en citant des projections rendues publiques par l'Inserm et l'Institut Pasteur qui prévoient une hausse exponentielle de l'épidémie à cause de son variant anglais, plus contagieux.

    "Si on voit dans les jours à venir des effets positifs du couvre-feu à 18H00, on se dira peut être qu'on a encore une ou deux semaines de marge de manoeuvre. Mais ça nous semble peu probable que cela soit suffisant", a ajouté cette même source. La veille, sur le plateau de TF1, le ministre de la Santé Olivier Véran avait déclaré vouloir "donner sa chance" au couvre-feu alors que le nombre de cas positifs s'est stabilisé la semaine dernière à 128.551.

    La France avait entamé une sortie progressive du second confinement fin novembre, mais le gouvernement avait jugé que la situation sanitaire ne s'était pas suffisamment améliorée pour rouvrir les lieux culturels (cinémas, théâtres, musées) et les salles de sport privées, restés fermés depuis la fin octobre, tout comme les bars et restaurants.

    "On est en fait dans la dernière chance", a résumé vendredi sur France Inter l'épidémiologiste de l'Institut Pasteur Arnaud Fontanet, jugeant que tout dépendrait de la propagation des variants, notamment le VOC 202012/01 qui a émergé au Royaume-Uni où il a provoqué une flambée épidémique avec un record à plus de 1.600 décès en un seul jour cette semaine.

    Adieu masques maison

    Face à cette nouvelle forme plus contagieuse du virus, la France va exiger à partir de dimanche des voyageurs européens un test PCR négatif réalisé dans les 72 heures avant leur arrivée. Cette obligation ne s'appliquera pas aux travailleurs frontaliers ni au transport terrestre. La France reçoit "environ 62.000 personnes par semaine d'autres pays de l'Union européenne", a indiqué sur RTL le ministre délégué chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari. "C'est donc sur ces volumes-là que nous faisons porter ce dispositif de test PCR négatif".

    Après une recommandation du Haut conseil de la santé publique (HCSP), le gouvernement appelle désormais aussi la population à bannir certains masques en tissus, dont ceux faits maison, jugés pas assez filtrants.

    Un renforcement qui "relève d'un principe de précaution" mais qui "manque de preuve scientifique", a répondu vendredi l'Académie de médecine, estimant que "l'efficacité des masques +grand public+ n’a jamais été prise en défaut dès lors qu’ils sont correctement portés".

    Autre changement, la distance de sécurité nécessaire, au-dessous de laquelle on peut être considéré cas contact quand on ne porte pas de masque, va passer de un à deux mètres. Cela aura notamment des conséquences dans le traçage des cas par l'Assurance maladie.

    Mais ce sont aussi les vaccins qui permettront de sortir de la crise. Jeudi soir, Olivier Véran a de nouveau défendu les résultats du gouvernement sur sa campagne de vaccination qui a essuyé de nombreuses critiques, d'abord pour sa lenteur, désormais pour un supposé manque de transparence sur le nombre de doses arrivant dans les centaines de centres installés.

    Selon le dernier décompte du ministère de la Santé, 823.567 personnes (résidents en Ehpad, plus de 75 ans en ville, professionnels de santé ou malades atteints de certaines pathologies) avaient reçu la première injection jeudi soir, contre 480.000 trois jours plus tôt.

    Dernière cascade

    Sur TF1, M. Véran a affiché une stratégie très ambitieuse: 70 millions de vaccinés fin août, soit la totalité de la population française. Un peu plus tôt, il s'était montré beaucoup plus prudent devant la commission des lois du Sénat en prévoyant que, "même avec la meilleure organisation et tous les approvisionnements qui arriveraient en temps et en heure, nous ne pourrions avoir vacciné tous les publics fragiles d'ici à l'été", soit 25 à 30 millions de personnes.

    Après une première cartographie la semaine dernière, selon laquelle 1,4% des cas de Covid sont issus du variant anglais, Santé publique France en prépare une seconde, qu'elle espère lancer "si possible la semaine prochaine", selon l'un de ses responsables, le Dr Bruno Coignard.

    Si la situation épidémique semble s'être stabilisée, celle des hôpitaux reste tendue. Depuis cette semaine, le nombre d'admissions de patients atteints du virus est repassé au-dessus des 10.000 sur les sept derniers jours, pour un total de malades hospitalisés de 25.872 vendredi, dont 2.902 en réanimation. Des chiffres en lente progression.

    La France a encore compté 323 morts de patients Covid-19 à l'hôpital vendredi, soit un total de 72.647 décès depuis le début de l'épidémie. Dans la liste des célébrités emportées par cette maladie, s'est ajouté le nom du célèbre cascadeur Rémy Julienne, mort à l'âge de 90 ans.


    Un patient atteint du Covid à l'hôpital Pasteur à Colmar le 22 janvier 2021 SEBASTIEN BOZON [AFP]


    Graphique expliquant schématiquement le niveau de filtration offert par différents masques Cléa PÉCULIER [AFP]


    Olivier Véran le 21 janvier sur le plateau de TF1 STEPHANE DE SAKUTIN [AFP]


    Différents types de masques. Le gouvernement demande désormais de bannir les masques en tissu faits maison JEAN-PHILIPPE KSIAZEK [AFP/Archives]

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