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    Faits divers
  • AFP | Crée le 06.12.2023 à 09h50 | Mis à jour le 06.12.2023 à 09h50
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    Des équipes de secours montent parfois jusqu’au sommet du mont Marapi pour évacuer les victimes, mais les conditions météo difficiles et les répliques en cours compliquent fortement les opérations de sauvetage. Photo AFP
    L’éruption du volcan Marapi, dans l’ouest de l’Indonésie, a fait au moins 22 morts, après la découverte de neuf nouveaux corps de randonneurs décédés, ont annoncé mardi soir les secours qui recherchent encore une personne portée disparue.

    Le volcan le plus actif de l’île de Sumatra est entré en éruption dimanche et a craché dans le ciel une tour de cendres de 3 000 mètres, plus haute que le volcan lui-même.

    "Neuf des dix victimes disparues ont été retrouvées mortes cet après-midi et sont actuellement en cours d’évacuation. On recherche toujours une victime", a déclaré mardi soir Abdul Malik, directeur des secours de la ville de Padang.

    Plusieurs centaines de sauveteurs indonésiens étaient mobilisées mardi pour les recherches qui se poursuivent dans des conditions difficiles en raison du mauvais temps et des cendres toujours rejetées par le volcan.

    Les corps ont été transportés vers le bas de la montagne dans des sacs mortuaires, ont indiqué les secours. D’autres randonneurs ont été retrouvés vivants et ramenés au cours d’opérations de sauvetage ardues.

    Des opérations périlleuses sur le volcan

    Des images partagées par les services de secours montrent une équipe de six personnes vêtues de vestes orange et de casques de sécurité transportant un corps sur le flanc du volcan.

    Lorsque cela est possible, les sauveteurs montent jusqu’au sommet du volcan et évacuent les victimes à l’aide de civières. Mais des éruptions en cours et la mauvaise visibilité rendent les opérations périlleuses, a expliqué Hendri.

    L’un des survivants a évoqué la panique ressentie au début de l’éruption. "Je zigzaguais, je suis descendu environ de 30 à 40 mètres jusqu’à un poste de randonnée", a raconté à l’AFP Ridho, 22 ans, depuis un hôpital voisin.

    "L’éruption a fait beaucoup de bruit, j’ai regardé derrière puis je me suis immédiatement enfui, comme tout le monde. Certains ont sauté et sont tombés. Je me suis abrité derrière les rochers, il n’y avait pas d’arbres là-bas".

    Le Marapi toujours très actif

    Ahmad Rifandi, chef du poste de surveillance du Marapi, a observé cinq éruptions entre minuit et 8 heures (heure locale, 12heures en Calédonie). "Le Marapi est toujours très actif. Nous ne pouvons pas voir la hauteur de la colonne (de cendres) car elle est recouverte par les nuages", a-t-il expliqué.

    Les autorités ont indiqué que les randonneurs s’étaient enregistrés via un système de réservation en ligne, mais que d’autres pourraient avoir emprunté des itinéraires de montagne alternatifs.

    Le chef de l’agence indonésienne de volcanologie, Hendra Gunawan, a semblé reprocher lundi aux randonneurs de s’être rapprochés trop près du cratère, affirmant que l’agence recommandait de s’abstenir de toute activité humaine dans cette zone, et a averti de possibles "impacts graves" pour les victimes dans un rayon de 1 à 1,5 kilomètre du cratère.

    Des proches attendaient toujours des nouvelles au centre d’information au pied du volcan, où une mère s’est évanouie mardi pendant l’attente.

    Au moins sept jours de recherches

    Au total, 75 randonneurs ont été répertoriés par les autorités comme effectuant une randonnée sur les lieux depuis samedi, dont 49 initialement identifiés et certains souffrant de brûlures et de fractures. Les recherches doivent se poursuivre pendant sept jours au total ou jusqu’à ce que tous les randonneurs soient retrouvés, ont indiqué les secours.

    Les morts ont été grièvement brûlés et les médecins légistes se préparaient à les identifier à l’aide de leurs empreintes dentaires ou digitales, a déclaré Eka Purnamasari, un responsable de l’unité médicale de la police de Sumatra occidentale.

    Le Marapi, dont le nom signifie "montage de feu" en langue locale, était au deuxième niveau d’alerte sur une échelle de quatre depuis 2011. Une zone d’exclusion de trois kilomètres avait été imposée autour de son cratère.

    Les habitants des localités environnantes ont aussi été surpris par l’éruption. "Les villageois ont été choqués par un bruit de tonnerre, puis il y a eu une secousse et aussi un boum", a déclaré Adrizal, chef du village local de Nagari Lasi décrivant la population "traumatisée".

    L’Indonésie est située sur la ceinture de feu du Pacifique, où la rencontre des plaques continentales provoque une importante activité volcanique et sismique. Le pays compte près de 130 volcans actifs.

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