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    Faits divers
  • AFP | Crée le 19.02.2024 à 13h58 | Mis à jour le 19.02.2024 à 13h58
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    La police royale de Papouasie-Nouvelle-Guinée patrouille près de la ville de Wabag, à 600 kilomètres au nord-ouest de la capitale Port Moresby, où 64 corps ensanglantés ont été retrouvés après des combats armés entre tribus rivales. Photo AFP
    Au moins 64 personnes sont mortes dans des violences tribales, liées à des conflits ancestraux, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les faits se sont déroulés près de la ville de Wabag (nord), sur les hauts plateaux à quelque 600 kilomètres au nord-ouest de la capitale Port Moresby.

    Le conflit a déjà fait 64 morts. Et le bilan de ce qui semble avoir été une embuscade dimanche matin pourrait encore s’alourdir, a indiqué le commissaire adjoint de la police Samson Kua. "Nous pensons qu’il y a encore des corps dans la brousse", a-t-il précisé. Ces exactions se sont déroulées près de la ville de Wabag (nord), sur les hauts plateaux à quelque 600 kilomètres au nord-ouest de la capitale Port Moresby, a rapporté le responsable de la police du pays, David Manning. La police a reçu des vidéos et des photos qui proviendraient des lieux où se sont déroulées ces violences. Elles montrent des images de corps ensanglantés présentant de graves blessures, allongés côte à côte sur le bord de la route ou empilés à l’arrière d’un camion. Les circonstances exactes de ces décès ne sont pas encore connues. La police a toutefois rapporté avoir reçu des signalements de tirs nourris.

    Un véritable arsenal

    Des affrontements tribaux, souvent déclenchés par des conflits territoriaux et des accusations de vol, se produisent depuis des siècles dans cette partie de l’île. L’afflux d’armes automatiques a rendu les affrontements plus meurtriers et intensifié les violences.

    M. Kua a déclaré que les tireurs avaient utilisé un véritable arsenal, comprenant des fusils SLR, AK-47, M4, AR15 et M16, ainsi que des fusils à pompe et des armes à feu de fabrication artisanale.

    Il semblerait que les combats se poursuivent dans une zone rurale située à proximité des lieux où se sont produites ces violences.

    Le gouvernement de l’île a essayé la répression, la médiation, l’amnistie et toute une série d’autres stratégies pour contrôler la violence, sans grand succès. L’armée a déployé une centaine de soldats dans la région, mais cela a eu un impact limité et les services de sécurité restent insuffisants en matière d’effectif tout comme d’armement.

    Attaques "extrêmement violentes"

    Les violences ont souvent lieu dans des communautés isolées, des clans lançant des raids ou des embuscades pour se venger d’attaques antérieures. Les exactions commises sont souvent extrêmement violentes, les victimes étant découpées à la machette, brûlées, mutilées ou torturées. Des civils, notamment des femmes enceintes et des enfants, ont été pris pour cible par le passé.

    Les policiers, très mal payés, affirment ne pas disposer des moyens nécessaires pour accomplir leur mission. Certaines de leurs armes, qui se retrouvent entre les mains des membres des tribus, proviennent des forces de l’ordre.

    Les opposants au gouvernement du Premier ministre James Marape ont demandé lundi le déploiement de davantage de policiers et la démission du commissaire de police.

    La population de Papouasie-Nouvelle-Guinée a plus que doublé depuis 1980, exerçant une pression croissante sur les terres et les ressources et exacerbant les rivalités tribales.

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