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    France
  • Clarisse LUCAS / AFP | Crée le 01.11.2023 à 16h55 | Mis à jour le 02.11.2023 à 17h30
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    Météo-France a annoncé des vents pouvant atteindre 170 km/h et des vagues de 10 mètres sur le littoral atlantique. Photo AFP
    La tempête Ciaran, qui s'est abattue sur l'ouest de la Bretagne puis le Cotentin au cours de la nuit de mercredi à jeudi dans l'Hexagone, avec des rafales de vent records, va commencer à glisser vers l'ouest des Pays de la Loire et s'enfoncer davantage en Normandie.

    [Mise à jour 16h30] Seul des dégâts limités ont été signalés jusqu'à présent et un blessé léger est à déplorer dans le Finistère, à Plouédern, suite à un accident de la circulation provoqué par une chute d'arbre, a précisé la préfecture.

    Trois départements du nord-ouest sont entrés progressivement depuis minuit (heure métropolitaine, +10 en Calédonie) en vigilance rouge vent: le Finistère à minuit, les Côtes d'Armor à 2 heures, puis la Manche une heure plus tard.

    Mais dans son bulletin publié peu avant 3h30 du matin, Météo France avertit qu'un nouveau renforcement du vent est attendu en deuxième partie de nuit sur les départements en vigilance rouge avec des rafales très puissantes.

    De nombreuses chutes d'arbres ont entraîné la fermeture temporaire de certains axes majeurs, notamment la RN12 dans les Côtes d'Armor, et la RN 165 dans le Morbihan. Des coupures d'électricité ont également été recensées dans plusieurs départements, notamment le Finistère, le Morbihan et la Manche.

    Rafales exceptionnelles

    Dans le Finistère, Météo-France a enregistré vers 3 heures du matin 193 km/h à Plougonvelin, où se trouve la pointe Saint-Mathieu, 171 km/h à Lanvéoc, dans la presqu'île de Crozon, et 156 km/h à Brest. "Les rafales de vent sont exceptionnelles sur la Bretagne et de nombreux records absolus sont battus" localement, indique Météo-France sur X (anciennement Twitter).

    Dans le Morbihan, la préfecture a indiqué que des rafales avaient atteint 164 km/h à l'île de Groix, 152 km/h à Belle-Ile et 147 km/h à Lorient.

    "Les rafales supérieures à 100 km/h s'étendent de la Vendée à l'Ouest Calvados en passant par la Sarthe. Sur les stations de l'arc Atlantique et de la façade ouest du département de la Manche, on a observé des rafales autour de 150 à 170 km/h voire davantage sur les sémaphores exposés", indique encore Météo-France.

    La vigilance orange "vagues-submersions" est désormais activée pour les littoraux du Finistère, du Morbihan, de la Loire-Atlantique et de la Vendée, précise Météo-France. Des vagues de huit à dix mètres sont attendues sur une partie du littoral atlantique.

    Selon Ouest-France, des avions en difficulté au-dessus de l'aéroport de Nantes en soirée en raison des vents ont finalement été déroutés vers Toulouse.

    [Mise à jour 13h30] Emmanuel Macron s'est joint mercredi en soirée aux nombreux messages des autorités incitant à la prudence face à cet évènement climatique. "Ne prenez pas de risque. Restez chez vous et prenez des nouvelles de vos proches isolés", a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.

    Les vents, qui frappent la Bretagne depuis minuit, pourraient atteindre 170 km/h en rafales au large de la pointe bretonne et du Cotentin dans les heures qui suivent. Ils pourraient souffler jusqu'à 150 km/h à l'intérieur des terres. Des vagues de huit à dix mètres sont attendues sur une partie du littoral atlantique.

    Le nombre de départements qui seront placés en vigilance orange, pour vagues-submersion, vent ou pluie-inondation, est quant à lui passé de 17 à 31.

    Parmi les nouveaux départements classés en orange figure une partie de l’Ile-de-France, dont Paris, pour vents violents.

    Selon Arnaud Wilm, porte-parole de la Sécurité publique interviewé sur BFMTV, 12 500 pompiers sont prépositionnés en France pour faire face à Ciaran.

    De ce fait, la SNCF a annoncé prévoir jeudi matin des "arrêts préventifs des circulations ferroviaires" sur une partie du RER A, plusieurs lignes du transilien (L, J, U et partiellement N) et le tram T13.

    Tout le littoral du Pas-de-Calais aux Pyrénées-Atlantique est désormais en vigilance orange vagues-submersion pour jeudi, de même que les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes. La Corse-du-Sud est également en vigilance orange pour orages ainsi que pluie-inondation.

    Les préfectures du Nord et du Pas-de-Calais ont annoncé une intensification du dispositif d’accueil des migrants sur le littoral, avec deux gymnases dans le Nord et "plusieurs locaux d’hébergements spécifiques" dans le Pas-de-Calais. Les maraudes menées par les associations mandatées par l’Etat ont été "renforcées" dans les deux départements.

    "Jamais vu ça"

    Un peu partout sur le littoral, les appels à la prudence, notamment pour les promeneurs et les plaisanciers, se sont multipliés.

    Dans le port de Landéda (Finistère), bonnet vissé sur la tête, Bernard, un plaisancier qui n’a pas souhaité donner son nom, est venu renforcer les amarres de son voilier.

    "J’ai encore jamais vu ça, sur Windguru, annoncer des vents à plus de 90 nœuds (soit 167 km/h, NDLR) ! […] Je pense qu’il faut être prudent, si jamais ça se vérifie et que le vent monte à ce niveau-là, ça va peut-être secouer", dit-il à l’AFP.

    "Ce qu’il y a à craindre ici, à l’Aber Wrac’h, c’est surtout les vents de nord-ouest, donc plutôt en fin de passage, c’est-à-dire demain matin. On va donc se préparer pour amarrer tous les bateaux, démâter certains catamarans, et tout ranger derrière le club", espère Laurent Herlédan, directeur du centre nautique de Landéda.

    En raison notamment des risques de chutes d’arbre dus aux vents violents, le secteur des transports fonctionnera au ralenti jeudi dans l’ouest du pays.

    "Sur le plan routier, nous avons pris des mesures via les préfectures d’interdiction de circulation des poids lourds […] Cela sera poursuivi dans la journée de demain, notamment dans toute la région Bretagne", a affirmé le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune.

    Les aéroports de Brest et de Quimper notamment "ne seront pas en service entre la fin d’après-midi et au moins la matinée de demain", a-t-il ajouté.

    Pour les trains, la circulation des TER en Bretagne, Normandie, Hauts-de-France, Pays de la Loire et Centre-Val de Loire sera interrompue de mercredi soir à vendredi matin. Quant aux TGV, si 90 % d’entre eux devraient circuler, la circulation sera interrompue sur les axes Paris-Le Mans et Paris-Nantes.

    Outre les vents, Météo-France s’inquiète d’un "épisode pluvieux donnant d’importantes quantités de précipitations en peu de temps sur des sols déjà saturés", avec notamment de possibles chutes d’arbres encore très feuillus.

    "Puissantes vagues"

    L’agence météorologique prévient également que la tempête va susciter un "phénomène vagues-submersions remarquable […] Le déferlement de grosses et puissantes vagues, associé à des niveaux marins relativement élevés, nécessite une vigilance toute particulière".

    Ces vagues-submersions, qui pourraient atteindre huit à 10 m selon les secteurs, a rappelé la préfecture maritime, s’avèrent particulièrement dévastatrices sur le littoral où des promeneurs imprudents sont régulièrement emportés.


    Des passants regardent les vagues alors qu’ils se tiennent derrière des sacs de sable sur la Grande Plage de Biarritz avant que la tempête Ciaran ne frappe la région. Photo Gaizka IROZ / AFP

    À Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), le dispositif d’alerte aux vagues-submersion a été déployé sur le littoral, comme lors de chaque épisode de forte houle annoncé.

    Au plus fort de l’alerte, attendu jeudi entre 16 heures et 23herues dans cette ville, l’accès aux plages, promenoirs et locaux exposés en front de mer sera interdit, tout comme les activités nautiques. Une ligne continue de sacs de sable de protection, appelé "big bags", a été mise en place.

    La Grande-Bretagne se prépare également à l’arrivée de Ciaran, notamment la pointe sud-ouest et le pays de Galles.

    Les événements météorologiques extrêmes (cyclones, canicules, inondations, sécheresses…) sont des phénomènes naturels. Mais le réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre générés par l’activité humaine peut les amplifier.

    Concernant plus précisément les phénomènes de vagues-submersions sur les côtes, ceux-ci risquent de devenir plus dangereux avec la montée du niveau de la mer liée à la fonte des glaces, en particulier lors des tempêtes.

    Note

    Attention ce point de situation est appelé à évoluer rapidement.

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