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    France
  • Pierre Pratabuy/AFP | Crée le 20.07.2018 à 04h25 | Mis à jour le 20.07.2018 à 05h42
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    Depuis 2014, ce cuisinier originaire de Haute-Savoie, âgé aujourd’hui de 45 ans, était sorti de prison mais vivait en liberté conditionnelle à Jakarta, avec interdiction de quitter le pays.Photo AFP
    Justice. Il aura fallu 19 ans et le combat acharné d’une mère pour qu’il quitte l’Indonésie. Michaël Blanc, arrêté en 1999 avec de la drogue à Bali, pourrait rentreren France samedi.

    «Nous arrivons enfin au bout de cette longue attente. Il reste encore quelques démarches administratives avant de monter dans l’avion et de rentrer en France. Nous attendons que les services judiciaires complètent le dossier de libération et livrent le document indiquant qu’il est définitivement libre », a déclaré la mère de l’ancien détenu, Hélène Le Touzey, dans une interview publiée mercredi par le quotidien Le Parisien. « Mon fils est heureux. Et surtout très impatient de partir. L’ultime compte à rebours a commencé. »

    En 1999, âgé de 26 ans à l’époque, cuisinier devenu globe-trotter, Michaël Blanc avait posé ses bagages sur l’île touristique de Bali pour devenir moniteur de plongée. Sa vie bascule un jour de décembre quand il est arrêté à l’aéroport avec 3,8 kg de haschisch dans des bouteilles.

     

    « Michaëlthon »

    Il explique qu’un ami les lui a confiées pour les transporter mais ne convainc pas la justice de ce pays dont la législation antidrogue est parmi les plus sévères au monde. L’année suivante, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, échappant de justesse à la peine de mort.

    La médiatisation de sa situation avait déclenché une importante mobilisation en France avec des pétitions signées de personnalités et de nombreux anonymes. Thierry Ardisson en fit une cause télévisuelle, organisant même un « Michaëlthon », avec vente aux enchères d’objets de célébrités - une guitare de Johnny, une raquette de Santoro, un maillot de Joey Starr, un vélo de Michel Drucker… - pour financer le comité de soutien.

    Mais c’est à sa mère, qui a tout abandonné - emploi, famille, pays - dès l’année 2000 pour courir à son secours, que Michaël Blanc doit son salut. « Si je n’avais pas été là, il ne serait plus là. Un moment, il m’avait demandé de partir pour pouvoir en finir avec la vie. Il me disait que je n’arriverais jamais à avoir sa libération », avait confié Hélène Le Touzey.

     

    Refaire sa vie

    En 2009, le Français bénéficie d’une grâce présidentielle partielle, sa peine étant commuée en vingt ans d’emprisonnement. Sa libération conditionnelle en 2014 lui interdit de quitter l’Indonésie avant la fin de sa peine, soit le 21 juillet 2017, et au terme d’une année supplémentaire de probation qui s’achève samedi, date à partir de laquelle Michaël Blanc pourra rentrer au pays.

    « Il ne sait pas à quoi s’attendre. C’est sans doute le plus angoissant pour lui. Cette nouvelle réalité va lui sauter aux yeux. Mais il est bien déterminé à refaire sa vie en France », souligne sa mère qui accompagnera son retour en France avant de repartir en Indonésie où elle vient en aide à d’autres détenus.

    Deux autres Français purgent de longues peines pour trafic de drogue en Indonésie : Gérard Debetz, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2011, et Serge Atlaoui qui s’est vu infliger la peine de mort en 2007. Et des dizaines d’autres condamnés à la peine capitale pour trafic de drogue, parmi lesquels de nombreux étrangers, sont dans le couloir de la mort dans ce pays, où il n’y a eu aucune exécution depuis deux ans.

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