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  • AFP | Crée le 26.03.2019 à 04h30 | Mis à jour le 26.03.2019 à 08h48
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    Les pompiers, le 24 mars 1999, ont mis cinquante-trois heures pour arriver à bout de l’incendie qui a eu lieu au milieu du tunnel du Mont-Blanc. Photo Pascal George/AFP
    FRANCE. « Le temps peut apaiser, mais rien ne nous autorise à oublier » : proches des victimes, représentants du tunnel, pompiers et officiels se sont retrouvés dimanche matin à l’occasion des vingt ans de la catastrophe du tunnel du Mont-Blanc.

    Le 24 mars 1999, « c’était une belle journée de printemps », s’est rappelé André Denis, président fondateur et honoraire de l’Association des familles des victimes. Mais, elle est devenue « la journée de la mort et de l’horreur », a ajouté cet homme qui a perdu sa femme, sa fille et son futur gendre dans l’incendie.

    Ce jour-là, un camion venant de France et transportant farine et margarine, prenait feu à mi-chemin dans le tunnel long de 11, 6 kilomètres entre la France et l’Italie.

    Cinquante-trois heures seront nécessaires pour éteindre l’incendie. Et des semaines pour identifier les trente-neuf morts, de neuf nationalités différentes, pour la plupart décédés par asphyxie.

    Le 24 mars 2019 est, elle, la journée de « l’apaisement » et de « la vigilance » selon les membres de l’association.

    Pierre-Étienne Denis, proche de victimes et président de la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs, a, lui, « les yeux dans les yeux » souhaiter « remercier les sapeurs-pompiers français et italiens qui se sont comportés ce jour-là de manière héroïque ».

    Un exemple pour toutes les victimes

    Devant le mémorial, il y a des embrassades entre proches, devenus « une nouvelle famille », avec les avocats, et même quelques salutations respectueuses entre victimes et personnes condamnées par la justice.

    La ministre des Transports Élisabeth Borne s’est elle aussi souvenue de ces pompiers, dont elle avait croisé le regard juste après la catastrophe, alors qu’elle travaillait à l’époque aux côtés de Lionel Jospin, en tant que conseillère en matière de transports. « Il est dans une vie des souvenirs qui restent pour toujours », a lancé Mme Borne qui s’était rapidement rendue sur les lieux en 1999, tout en reconnaissant que les pouvoirs publics n’avaient sans doute pas été « à la hauteur », « en termes d’écoute et d’accompagnement ».

    « Il y a eu des fautes, des manquements, de la nonchalance et de l’irresponsabilité », a fustigé pour sa part l’avocat de la plupart des victimes, Me Alain Jakubowicz. Il a également salué le travail de l’association : « Vous avez été un exemple pour toutes les victimes des accidents collectifs ».

    En 2005, seize prévenus - personnes physiques et morales - avaient comparu devant le tribunal correctionnel de Bonneville, dont les sociétés concessionnaires du tunnel, l’ATMB côté français et la SITMB côté italien.

    Jusqu’à trente mois de prison avaient été prononcés contre les personnes physiques, pour la plupart assortis du sursis. Le chef de la sécurité côté français, le plus lourdement condamné (trente mois, dont vingt-quatre avec sursis) avait fait appel de sa condamnation.

    La cour d’appel de Chambéry avait confirmé, en 2007, le jugement de première instance à son égard. Elle avait en revanche relaxé le maire de Chamonix à l’époque des faits.

    L’association a précisé que cette cérémonie serait le dernier rassemblement officiel.

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