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  • NL avec AFP | Crée le 05.04.2024 à 10h38 | Mis à jour le 05.04.2024 à 10h58
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    Fondé en 1976 par Maximin Chane-Ki-Chune, le Quotidien de la Réunion vient d’être repris par Média Capital. Photo AFP
    Après 47 ans au cœur de la vie réunionnaise, le Quotidien de la Réunion et de l’océan Indien est paru pour la dernière fois jeudi dans sa forme actuelle. Il vient de trouver un repreneur, Média capital, qui entend relancer la parution dès la semaine prochaine, avec des effectifs réduits. De son côté, le Journal de l’île a obtenu un nouveau sursis, jusqu’à fin mai.

    L’avenir de la presse quotidienne dans les îles est plus qu’incertain. Après la disparition des Nouvelles calédoniennes il y a un peu plus d’un an – le titre a depuis été repris par le Groupe Dang dans sa version numérique -, les deux journaux de l’île de la Réunion, le JIR et le Quotidien, se trouvent depuis quelque temps dans une situation quasi désespérée.

    Le Quotidien de La Réunion a trouvé un repreneur, mercredi. C'est la société Média Capital, détenue par des actionnaires locaux, Jean-Jacques Dijoux et Jean-Pierre Lallemand, et représentée par Henri J. Nijdman, patron du Nouvel économiste, qui a été choisie par le tribunal de commerce, au détriment de l'ofrre d'ICP emmenée par l'imprimeur Alfred Chane-Pane et une dizaine d'autres actionnaires restés dans l'anonymat.

    Mieux disante socialement, l’offre de Média Capital s’engageait notamment  à reprendre 15 journalistes et 12 salariés administratifs, sur un total de 49 employés. Celle d’ICP envisageait de reprendre une dizaine de salariés mais aucun journaliste.

    Média Capital est dotée d’un capital social limité à 1 000 euros et d’un apport de 500 000 euros.

    Ce projet avait la préférence des salariés du Quotidien, même si la rédaction avait noté un certain nombre de manquements dans cette offre.

    Dans la nuit de mardi à mercredi, les journalistes ont campé devant le tribunal pour dénoncer " une décision qui met en péril un journal au service des Réunionnais depuis 47 ans ", écrit le Quotidien sur son site internet. Car pour le collectif du journal, " le personnel va de désillusion en désillusion, bataillant pour défendre ses derniers droits face à l’actionnaire et livré aux appétits de repreneurs vautours qui cherchent à racheter le journal à moindre coût et au prix d’une casse sociale massive ".

    Le journal, qui avait été placé en liquidation judiciaire en octobre 2023, est paru sous sa forme actuelle pour la dernière fois jeudi. Sa parution devrait ensuite reprendre dans le courant de la semaine prochaine.

    Le Journal de l’île de La Réunion obtient un sursis

    De son côté, le Journal de l’île de La Réunion (JIR), en redressement judiciaire, a obtenu la poursuite de la période d’observation jusqu’au 29 mai, a annoncé jeudi le tribunal de commerce de Saint-Denis de la Réunion.

    Le journal continuera à paraître au moins jusqu’à la fin de cette période d’observation. Le titre de presse écrite quotidienne, qui emploie 108 salariés, est en proie comme son concurrent Le Quotidien de La Réunion à d’importantes difficultés depuis quelques années. Sur Clicanoo, le site internet du JIR, le président du groupe, Jacques Tillier, reste amer : " c’est un échec à partir du moment où deux organes de presse sont contraints de se séparer d’une masse importante de salariés ou de journalistes ". Le devenir du journal est encore incertain. Avec un plan de restructuration prévoyant le départ de 48 salariés, comment poursuivre ? " Il n’y a pas de place pour deux quotidiens ", prévient-il.

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