- A.T. | Crée le 11.10.2025 à 08h24 | Mis à jour le 11.10.2025 à 08h24ImprimerLe Premier ministre sortant Sébastien Lecornu est finalement reconduit à Matignon. Photo : AFP / Stéphanie LecocqLe président français Emmanuel Macron a reconduit, vendredi 10 octobre, en soirée, Sébastien Lecornu comme Premier ministre, quatre jours après sa démission, un choix très controversé qui pourrait conduire à une censure immédiate du nouveau gouvernement, après de longs mois de marasme politique.
"Le président de la République a nommé M. Sébastien Lecornu Premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement", a déclaré l’Élysée au terme du délai de 48 heures qu’Emmanuel Macron s’était donné pour une nomination. Il lui "donne carte blanche", a-t-on ajouté dans son entourage. "J’accepte – par devoir – la mission qui m’est confiée", a sobrement commenté sur X Sébastien Lecornu, en affirmant que le nouveau gouvernement "devra incarner le renouvellement".
Il a en outre promis que "tous les dossiers évoqués" pendant les consultations des derniers jours avec les formations politiques seront "ouverts au débat parlementaire".
Colère des partis politiques
Cette reconduction a suscité l’ire des partis jusque dans le camp macroniste.
La gauche radicale (France insoumise, LFI), l’extrême droite (Rassemblement national) et le Parti communiste ont immédiatement promis de censurer le prochain gouvernement. Les députés du Rassemblement national censureront "immédiatement" le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu, a promis vendredi soir sur X le chef du parti d’extrême droite Jordan Bardella, dénonçant un "attelage sans aucun avenir". "Un nouveau bras d’honneur aux Français d’un irresponsable ivre de son pouvoir. La France et son peuple sont humiliés", a réagi le coordinateur de LFI sur X, en précisant que la formation de gauche radicale déposerait "une nouvelle motion de destitution du président".
Le Parti socialiste, quant à lui, n’a "absolument aucun deal" avec Sébastien Lecornu sur une non-censure, et n’a "aucune assurance ni garantie" sur ses demandes, qui incluent une suspension de la réforme des retraites passée au forceps en 2023 par la majorité présidentielle, a affirmé à l’AFP le secrétaire général du parti Pierre Jouvet.
Vers une dissolution ?
Sébastien Lecornu, 39 ans, un proche du chef de l’État, avait démissionné lundi matin, quatre semaines après sa nomination et 14 heures seulement après la formation de son gouvernement. Mais le président lui avait demandé de mener "d’ultimes" négociations pendant deux jours qui n’ont pas trouvé d’issue à la crise.
Emmanuel Macron était une fois de plus confronté au casse-tête qui se pose à lui depuis plus d’un an : trouver un Premier ministre susceptible de survivre dans un paysage parlementaire sans majorité, divisé en trois blocs (alliance de gauche, centre-droit, extrême droite) depuis la dissolution de l’Assemblée de juin 2024.
En reconduisant Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron prend le risque d’un nouveau tir de barrage et d’une nouvelle dissolution alors que la gauche et la droite réclamaient un Premier ministre qui ne soit pas un "macroniste".
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