- Baptiste Pace/AFP | Crée le 30.05.2018 à 04h25 | Mis à jour le 30.05.2018 à 07h10Imprimer« La France perd un homme qui a consacré sa vie à développer un fleuron de l’industrie française », a salué sobrement Emmanuel Macron dans un communiqué. Photo AFPDISPARITION. Capitaine d'industrie, patron de presse et ancien sénateur LR, Serge Dassault, impliqué dans plusieurs affaires financières, est décédé lundi à l'âge de 93 ans.
Il est décédé lundi dans l’après-midi, à son bureau du Rond-Point des Champs-Elysées, à la suite suite d’une défaillance cardiaque, à l’âge de 93 ans. Grand officier de la Légion d’honneur depuis 2004, cet amoureux de la chasse était la quatrième fortune française en 2018, selon un classement Forbes.
Celui qui publiait chaque début d’année ses « vœux » aux accents très libéraux dans les colonnes du Figaro devait être jugé la semaine prochaine en appel pour blanchiment de fraude fiscale, après une condamnation en février 2017 à cinq ans d’inéligibilité et deux millions d’euros d’amende.
Dans l’ombre de son père
Serge Dassault avait quitté le Sénat, où il siégeait depuis treize ans, en septembre 2017, non sans avoir tenté d’obtenir l’investiture de La République en marche.
Il avait auparavant été conseiller régional d’Ile-de-France de 1986 à 1995, conseiller général de l’Essonne de 1988 à 2004 puis maire de Corbeil-Essonnes de 1995 à 2009, date de l’annulation de sa réélection par le Conseil d’Etat.
Polytechnicien, ingénieur aéronautique, Serge Dassault a longtemps vécu dans l’ombre de son père, Marcel Bloch-Dassault, ancien déporté, ingénieur et cofondateur du groupe, mentor des premiers pas de Jacques Chirac dans la vie publique et député gaulliste, décédé en 1986.
Né le 4 avril 1925, il entra à 26 ans dans le groupe. Il devint PDG de la filiale Dassault Electronique en 1967, puis présida le groupe Dassault Aviation de 1986 à 2000, vantant à travers le monde les Mirage et les Rafale du groupe, avant de céder les rênes tout en conservant celles de la holding familiale Groupe Industriel Marcel Dassault (GIMD).
M. Dassault fut également un grand acteur de la presse avec le rachat du groupe Valmonde (Valeurs actuelles) puis de la Socpresse (groupe Hersant) en 2004, avant d’en revendre la plus grande partie pour ne s’intéresser qu’au Figaro.
Scandales à répétition
Son nom a été associé à des scandales liés à des affaires d’achat de votes, de blanchiment et de comptes dissimulés. Le milliardaire avait été condamné en février 2017 pour avoir caché au fisc, pendant quinze ans, des comptes à l’étranger. Il devait être rejugé à partir du 6 juin. En 2014, il est mis en examen dans une enquête sur des soupçons d’achat de votes à Corbeil-Essonnes en faveur de Jean-Pierre Bechter en 2009 et en 2010. En 2016, l’un de ses proches, Younès Bounouara, écope de quinze ans de réclusion criminelle - confirmée la semaine dernière en appel - pour une tentative d’assassinat, liée à ces soupçons de corruption électorale.
M. Dassault était père de quatre enfants qui siègent au Conseil de surveillance de la holding familiale. L’un d’entre eux, Olivier Dassault, est député LR de l’Oise. En 2014, les modalités de sa succession avaient été publiées : son homme de confiance et directeur général du GIMD, Charles Edelstenne, lui succédera « automatiquement ».
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