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    Grand Nouméa
  • Propos recueillis par Anthony Tejero | Crée le 11.06.2024 à 19h14 | Mis à jour le 12.06.2024 à 14h49
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    Jean Goncalves est le directeur général adjoint du groupe Ballande, propriétaire de la franchise Decatlon en Nouvelle-Calédonie. Photo Anthony Tejero
    Un mois après avoir été entièrement détruit par les flammes, Decathlon tente de "rebondir" et vient de reprendre partiellement l'activité grâce à un service de vente en ligne et, dès la semaine prochaine, de livraison. A "court terme", la direction compte rouvrir une petite boutique au centre-ville de Nouméa, en attendant de reconstruire "un magasin de la même taille" que celui de Kenu-In qui faisait travailler 45 salariés. Entretien avec Jean Goncalves, directeur général adjoint du groupe Ballande. 

    Quelle est l’ampleur des dégâts de Decathlon qui a été incendié au début des émeutes ?

    Cette année marquait l’anniversaire des dix ans puisque nous avions ouvert Decathlon en août 2014. C’était un magasin, par le biais du travail fait par les équipes, et par le biais de l’image de marque portée par cette enseigne, qui a trouvé une accroche formidable auprès des clients. Je crois qu’en Nouvelle-Calédonie, 100 % des gens connaissent Decathlon. Donc lorsque notre magasin a été incendié, nous étions tous très touchés et nos collaborateurs ont été profondément choqués. Mais nous avons eu le bonheur de voir la réaction de plusieurs milliers de personnes, qui au travers des réseaux sociaux, nous ont apporté leur soutien moral pour nous dire aussi de rebondir.

    Est-ce qu’il y a encore des choses à sauver dans le magasin ?

    La surface de vente est entièrement détruite. La surface parking n’a en revanche pas été touchée, ce qui est un point positif.

    À combien chiffrez-vous ces dégâts ?

    À date, nous n’avançons pas de chiffres tant que les expertises ne sont pas finalisées. C’est aussi un dégât social car nous avons 45 personnes qui, du jour au lendemain, se sont retrouvées sans emploi. Nous avions environ 200 000 articles en stock dans le magasin qui ont brûlé.


    A Dumbéa, l'enseigne Decathlon a été pillée puis incendiée, comme la plupart des enseignes de la zone commerciale de Kenu-In. Photo DR

    Que vont devenir ces 45 salariés ?

    Dans un premier temps, les salariés concernés ont été placés en congés payés afin qu’ils ne se retrouvent pas sans salaire du jour au lendemain. Le groupe Ballande a d’ailleurs payé intégralement les salaires de tous ses collaborateurs en mai.

    Ensuite, nous travaillons à des solutions de reclassement. Nous avons la chance de porter le projet d’hypermarché qui devrait ouvrir avant la fin de l’année à Païta. Nous pourrons donc proposer du reclassement sur ce site à une grande partie des salariés. D’autres pourront être repris dans les projets que nous comptons mettre en œuvre à très court terme pour relancer la vente en magasin le plus vite possible. Néanmoins, Il se peut que des salariés ne puissent pas être repris, mais le nombre devrait être limité.

    Pour autant, plusieurs mois vont s’écouler avant l’ouverture de l’hypermarché notamment. À quoi auront droit ces salariés en termes d’aides ?

    D’ici fin juin, 100 % des solutions seront mises en place. Concrètement, nous avons des collaborateurs qui sont déjà allés travailler dans d’autres magasins et sociétés de notre groupe. Une partie des personnes du dock sont allés aider  au dock de notre société de grossiste Serdis par exemple. D’autres sont en chômage partiel.


    Rien n'est à sauver à l'intérieur de la surface commerciale du Decathlon de Kenu-in. Photo Anthony Tejero

    Vous avez annoncé une reprise partielle de l’activité de Decathlon depuis dimanche. De quoi s’agit-il ?

    Parce que c’est une marque emblématique et parce que nous avons eu énormément de demandes de la part des consommateurs, il est évident que notre priorité était de rebondir sur cette activité. Nous avons ainsi lancé la vente par internet que nous avions déjà impulsé pendant la période Covid. Cela fait trois ans qu’on sait le faire. Nous avons donc mis en place un click and collect. Il suffit de passer sa commande puis de payer sur internet et de passer ensuite au magasin La Halle, situé au quartier Alma, dans le centre-ville, récupérer les produits.

    Nous pouvons d’ores et déjà annoncer la reprise, dès la semaine prochaine, des livraisons sur tout le territoire, avec un coût du transport variable en fonction de la distance.

    Combien de personnes espérez-vous refaire travailler avec ce projet ?

    Il y aura plusieurs étapes. Dans un premier temps, cela représente une dizaine de personnes. Mais nous travaillons d’ores et déjà sur d’autres solutions, qui sont des solutions physiques. On ne parle pas là de reconstruction, qui elle demandera davantage de délais, mais ce sera à court terme un magasin physique de plus petite taille avec une partie des produits. Nous sommes également en recherche d’autres solutions temporaires.

    Votre ambition, à plus long terme, est-elle de reconstruire un magasin équivalent au Decathlon de Kenu-In ?

    Nous sommes déterminés à retrouver un magasin de la même taille pour proposer les mêmes produits qui ont fait le succès du magasin. Et nous avons la chance d’avoir le soutien du franchiseur Decathlon, qui nous a appelés dès le lendemain pour nous dire qu’ils étaient tous choqués et tristes de ce qui s’était produit et que nous pourrions compter sur eux pour relancer l’activité. C’était tout de suite un message très positif de notre partenaire, qui ne peut que renforcer notre objectif, qu’il faut, dès que possible, avoir un magasin physique identique à celui que nous avions auparavant. Decathlon existe ici depuis dix ans et restera en Nouvelle-Calédonie.

    À quelle échéance espérez-vous rouvrir un grand Decathlon ?

    Il est trop tôt pour avoir une véritable échéance.

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