Comme à chaque 15 août, le temps ralentit à La Conception. Si les voitures continuent de circuler, ce sont bien les marcheurs, reconnaissables en ce jour de pèlerinage, qui deviennent prioritaires, forçant même le respect des pick-up, qui s’arrêtent pour les laisser passer. Leur destination ? L’église de La Conception où les attendaient les jeunes paroissiens du Sud. « Bonjour, bienvenus. Au revoir, revenez à 15 heures pour la messe. » Avec le sourire, sous des palmes, et en chanson, les jeunes de La Conception, de Saint-Louis, de Saint Jean-Baptiste et, plus généralement, de toutes les paroisses de la province Sud (lire par ailleurs) ont accueilli, dès 7 heures du matin, les pèlerins franchissant l’arche d’entrée de la mission. « Notre but c’est de redonner le sourire aux gens qui viennent de terminer leur pèlerinage », explique Kerry Tokotuu, vice-présidente de la commission des jeunes de la paroisse du Bon Pasteur, à Vallée-du-Tir (Nouméa). « C’est une fête, quand même ! », lance une autre jeune femme en souriant. « C’est très important de montrer que les jeunes aussi sont là et que l’Eglise a sa place dans leur vie. Après tout, l’Eglise de demain, c’est nous. » Veillée mariale « actualisée », sécurité, animation religieuse : les jeunes, guidés par le père Callega et le père Souta, et encadrés par Georges Taraihau, le président du comité des Journées mondiales de la jeunesse, ont aidé à porter l’événement placé, cette année, sous le thème « Avec Marie, suivons Jésus qui est le chemin, la Vérité, et la Vie. »

Pour le 4 novembre

« On s’appuie sur le thème de Téné et on choisit quelque chose qui soit en lien avec le message du pape. On a décidé d’ajouter Marie, détaille Marie-Léonie Wabutrune-Setiano, membre du Comité du 15-Août, à l’origine de la manifestation. Chaque année, c’est une grosse préparation avec une dizaine de membres, toutes paroisses confondues, et avec les jeunes qui sont une partie intégrante de l’Eglise. »

Hier, certains pèlerins ont franchi l’arche marquant l’entrée de la mission dès le matin, tandis que d’autres commençaient à peine leur chemin, depuis les points officiels, ou de l’endroit qu’ils ont choisi. « Certains viennent de loin. » De Ponérihouen ou de Houaïlou, comme le groupe de sœur Christine Pimé, de la paroisse de Nindhia, accompagnée des enfants et des mères catéchètes. « C’est un grand événement pour le diocèse et l’un de nos projets de l’année pour faire sortir les enfants de la tribu », précise la religieuse. « C’est important de venir porter les événements dans la prière, comme le glissement de terrain à Houaïlou ou le 4 novembre, pour que tout se passe bien. En décembre, nous irons célébrer les 175 ans de l’arrivée de l’Evangile à la plage de Mahamate. » Une neuvaine dédiée à la Nouvelle-Calédonie (lire par ailleurs), composée par les Sœurs missionnaires de la société de Marie, a pris fin hier.

A 15 heures, tous les pèlerins se sont rassemblés à l’extérieur de l’église pour assister à la messe donnée par monseigneur Calvet, archevêque de Nouméa, venu soutenir les marcheurs vers l’Eucharistie.