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    Grand Nouméa
  • Anthony Tejero / anthony.tejero@lnc.nc | Crée le 21.02.2018 à 04h25 | Mis à jour le 21.02.2018 à 09h04
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    Toute la famille de Kimberly, 16 ans, a fait le déplacement de Plum pour son installation. L’adolescente est heureuse de ne plus avoir 45 minutes de bus à faire le matin, puis le soir. Photos A.T.
    Mont-Dore. Après une année d’ouverture partielle, le lycée de Saint-Michel a enfin accueilli ses premiers internes, lundi soir. Embouteillage et bonne ambiance garantis dans ce bâtiment flambant neuf, tant les familles sont venues en nombre et de loin. Reportage.

    Effervescence à tous les étages lundi soir, à l’arrière du lycée du Mont-Dore. Du rez-de-chaussée jusqu’au dernier niveau réservé aux filles, en passant par la salle des inscriptions, il faut parfois jouer des coudes pour se frayer un chemin dans les coursives. Parents, tantines, tontons, frères, sœurs… les familles sont venues en nombre pour accompagner les 80 jeunes qui auront le privilège de profiter durant toute l’année d’un internat flambant neuf.

    Et dès les premiers pas, la modernité des locaux semble faire l’unanimité auprès des visiteurs. « C’est vraiment une belle construction ! Avant, ce n’était pas comme ça. On avait un box tout en longueur avec des lits superposés et les vestiaires en commun », glisse une maman à la vue des « dortoirs », qui n’en ont que le nom. Chaque élève dispose en effet de sa propre chambre dans un petit appartement d’une capacité de quatre personnes maximum. Le tout équipé d’une salle de bains.

     

    « Éviter 1 h 30 de bus par jour »

    « C’est beau et c’est spacieux. Je ne m’attendais pas à ça, se réjouit Delphine, venue de Yaté afin d’aider sa fille à s’installer. Comme c’est au Mont-Dore, c’est déjà moins loin pour nous. On pourra même assister aux réunions le soir. Et puis, elles restent entre cousines et amies ici. C’est la première fois qu’on les laisse, c’est rassurant de savoir qu’elles ne seront pas perdues toutes seules en ville. » À ses côtés, Noémie, 15 ans, acquiesce du regard. « Si j’avais été avec des personnes que je ne connais pas, cela aurait été beaucoup plus difficile pour moi, confie cette habitante de Waho. Au final, ça ne nous changera pas trop de la tribu. »

    Pourtant, une nouvelle vie, loin de la famille, et un avant-goût de l’autonomie se profilent pour ces jeunes. Ce qui n’est pas pour déplaire à Kimberly, de Plum. « L’internat va m’éviter de faire 1 h 30 de bus chaque jour. Et je vais être tranquille, toute seule ! C’est un début d’indépendance », s’enthousiasme l’adolescente de 16 ans, qui n’a pas eu d’autre choix que de rester dormir au lycée. « Si la route est de nouveau bloquée à Saint-Louis, je ne veux pas que ma petite-fille traîne sans que personne ne puisse s’en occuper. Nous n’avons plus de famille de l’autre côté, alors c’était tout décidé de l’inscrire à l’internat », raconte Percy.

    Un étage en dessous, les garçons ont fini de déballer leurs affaires depuis belle lurette. Et font déjà connaissance. À l’image de Denilson, de Bourail, en pleine conversation. « Je me retrouve avec deux camarades, de La Foa et de Plum. C’est une chance car cela va permettre de bien nous mélanger, toutes origines confondues, espère cet habitant de la tribu de Boregahou, qui connaît bien les joies et les déboires de la vie en communauté. J’étais en internat au collège de Bourail, mais là, ça n’a rien à voir. C’est propre et on a notre chambre, c’est vraiment important pour l’intimité. On a un espace pour nous, un bureau et une fenêtre avec vue panoramique sur la nature ! »

    Des compliments en cascade de la part des parents comme des enfants, auxquels le proviseur n’est pas resté indifférent : « On a eu un accueil vraiment chaleureux. Il y a des gens qui m’ont remercié comme si j’avais moi-même construit le lycée. On sent que les habitants du coin sont fiers de cet établissement. Ils voient que quelque chose a été fait pour eux, apprécie Gabriel Loaëc, qui rappelle que cet internat est avant tout une structure de proximité pour les habitants du Sud, Yaté et île Ouen en tête. Tant qu’on a de la place, on se permet d’accueillir tout le monde. Mais lorsqu’on sera à plein, il y aura certainement des critères géographiques et sociaux. »

     

    Favoriser la réussite scolaire

    Avec un taux de remplissage de 80 %, dès la première année, la sélection devrait d’ailleurs rapidement entrer en vigueur dans cet internat, qui permet d’étudier dans un environnement parfois plus favorable qu’à la maison. « Toutes les études scientifiques montrent qu’il y a une corrélation entre le fait d’être interne et le fait de réussir car toutes les conditions éducatives sont réunies, estime Jean-Charles Ringard-Flament, le vice-recteur présent sur place. Les internes ont une salle d’étude où ils sont accompagnés dans leurs devoirs et tout au long de la soirée. Ils ont un cadre avec des repères, ils peuvent travailler entre eux et avoir des échanges. C’est parfait. »

     

     

    80 élèves.

    C’est le nombre d’inscrits à l’internat dont la capacité totale d’accueil est de 100 places.

     

     

    Repères

     

    Lycée non-fumeur

    Lors de la présentation du règlement intérieur aux élèves, le proviseur a été interpellé sur la consommation de tabac. Et le verdict est sans appel : « Ce lycée est non-fumeur. Nous n’accordons qu’une seule pause cigarette à midi. Et une autre, le soir, pour les internes. Je sais que cela peut être difficile car cela signifie que même les addicts devront se contenter de deux cigarettes par jour. Alors autant passer à zéro… », a commenté Gabriel Loaëc.

     

    Allées et venues sous haute surveillance

    Dès l’heure du coucher, les jeunes ne pourront plus arpenter les couloirs à leur guise. « Un signal d’alarme se déclenche et le surveillant de chaque étage est directement averti dès qu’une porte s’ouvre ou se ferme. Sur ce point-là, vous avez un internat ultramoderne », se targue le proviseur.

     

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