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    Grand Nouméa
  • Anthony Tejero | Crée le 15.03.2024 à 16h47 | Mis à jour le 15.03.2024 à 16h47
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    Le haut-commissaire Louis Le Franc a visité, avec les membres du gouvernement Vaimu’a Muliava et Yoann Lecourieux, le futur Muz, ce vendredi 15 mars. Photo Anthony Tejero
    Le chantier d’extension et de modernisation du Muz, censé ouvrir ses portes au public l’an passé, a accumulé les retards et ne devrait recevoir ses premiers visiteurs qu’en septembre 2025. C’est du moins ce que vient d’annoncer le gouvernement. Zoom sur cette infrastructure qui coûte la bagatelle de 3 milliards de francs.

    Une ouverture retardée à septembre 2025

    Crise Covid, guerre en Ukraine, défaillance d’entreprises en charge des travaux…. Le chantier du Muz, lancé en novembre 2020, qui vise à moderniser et agrandir l’ancien musée de la Nouvelle-Calédonie, a accumulé bien des retards. Initialement prévue en juin 2023, l’ouverture au public de cet établissement n’est pas prévue avant septembre 2025. C’est ce qu’a annoncé Vaimu’a Muliava, le membre du gouvernement en charge du secteur de la construction, au cours d’une visite organisée, ce vendredi 15 mars, pour "faire un point d’étape" sur l’avancement de ces travaux, "réalisés à près de 60 %".

    Dans le détail, le chantier doit être livré fin février 2025, suivi d’une période de marche à blanc d’environ six mois, le temps de créer la scénographie et replacer les œuvres au sein du musée.

    "C’est une opération difficile qui va naître dans la douleur, confirme Vaimu’a Muliava, qui revient sur les nombreux aléas auquel le projet a dû faire face. Au total, quatre entreprises se sont retrouvées en rupture de trésorerie et ont donc été défaillantes. Il y a eu les crises de la Covid et en Ukraine qui ont fait monter les prix du transport et de l’approvisionnement. Il a fallu faire appel à une autre maîtrise d’œuvre, car nous avons aussi eu une architecte défaillante. Tout ceci nous fait penser que ce musée a été emboucané, mais aujourd’hui, il se déboucane !"

    Un budget rallongé d’un milliard de francs

    La conséquence de ces retards et aléas se répercute de plein fouet sur le coût de cette opération qui est ainsi passé de 2 à 3 milliards de francs. Un montant financé à hauteur de 2,5 milliards de francs par les contrats de développement 2017-2023 (assurés à 67 % par l’État et à 33 % par la Nouvelle-Calédonie), les 500 millions de francs restants étant à charge entière du gouvernement pour qui ce projet devrait donc coûter au total 1,32 milliard de francs.

    Un musée bien plus grand et varié

    Jugé "trop exigu" à l’époque, le musée sera nettement plus vaste bénéficiant d’une extension de ces bâtiments de 2 629 m² qui viendront donc s’ajouter aux 2 162 m² existants. De quoi abriter bien plus d’œuvres et de pièces davantage tournées sur l’histoire océanienne et calédonienne au sens large "pour donner sa place à toutes les communautés", bien que la culture kanak occupe toujours une place de premier plan.


    Répartis sur deux niveaux, huit espaces thématiques permettront de balayer l’histoire du Caillou et de l’Océanie, des origines à nos jours. Photo Anthony Tejero

    Huit espaces permettront ainsi aux visiteurs d’explorer les différentes époques et histoires du Caillou et de la région. Seront ainsi mis à l’honneur : les premiers peuplements du Pacifique ; les origines du pays avec les Lapita ; la civilisation et la société traditionnelle kanak ; l’arrivée des premiers Européens ; un zoom sur l’évolution de la commune de Canala où il a d’abord été envisagé d’y implanter la capitale du pays ; l’histoire coloniale de la Nouvelle-Calédonie ; la communauté de destin au lendemain de l’accord de Nouméa ; et les arts océaniens.

    Enfin, une autre salle permettra d’accueillir des expositions temporaires.

    Bientôt des pièces venues de l’Hexagone

    L’un des enjeux de ce chantier est également de remettre aux normes internationales cet établissement afin qu’il puisse abriter des pièces venues de l’Hexagone et de l’étranger. "Auparavant, ce musée était doté d’un système de protection lacunaire, et de contrôle d’hygrométrie et de température, qui n’étaient pas au rendez-vous, précise Vaimiu’a Muliava. Or ce musée ambitionne d’exploiter le travail d’inventaire du patrimoine kanak dispersé dans le cadre de sa muséographie. Cela signifie que des musées nationaux vont prêter des œuvres, sous certaines conditions, notamment de normes internationales auxquelles nous devons répondre."

    À noter que les quelque 9 000 pièces et œuvres que compte déjà cet établissement se partageront entre les lieux d’exposition du Muz et les réserves, dorénavant externalisées à Païta.

    Des jardins et un coin café

    En complément, des allées végétales agrémenteront les parties extérieures, dont des jardins ethnobotaniques qui permettront de découvrir les plantes utilisées dans la médecine traditionnelle mais aussi pour la fabrication des objets exposés. Cet espace sera aussi l’occasion de rappeler le lien fondamental et sacré que nourrissent les cultures kanak et océaniennes envers la nature.

    Par ailleurs, un espace cafétéria sera également créé.


    Des jardins et farés composeront notamment les espaces extérieurs où trônera également une grande case du Sud, haute de 12 mètres. Photo Anthony Tejero

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