L’île N’Géa, connue également sous le nom de l’îlot Sainte-Marie, se situe à "deux kilomètres à vol d’oiseau de Nouméa, soit 20 minutes en kayak de la base nautique de la Côte Blanche", précise Guillaume Cavelier, président de Balise. Depuis 2021, cette association se penche sur la possibilité de créer des sentiers de randonnée sur cet espace de nature si proche de la ville. Les violences de mai 2024 ont obligé les membres de l’association à "repenser son fonctionnement", mais cela ne les a pas arrêtés. Fin 2024, un sentier de 4 km environ était officiellement ouvert, propre, balisé, accessible en famille. "Des pancartes résument ce sentier de la partie sud de l’île."

Le tracé sur Strava et Wikiloc

Les membres de l’association Balise continuent et s’attaquent à tracer le sentier de la partie nord, sur près de 6 km. "C’est en cours de validation, souligne Guillaume Cavelier. Le tracé est disponible sur les applications Strava et Wikiloc depuis ce week-end." Si les Nouméens visualisent l’îlot, tous ne devinent peut-être pas les beautés dont il regorge. "C’est un beau terrain de jeu", sourit le président de l’association Balise, dont "l’objectif est de promouvoir l’accès à la nature sur les îlots tout en respectant l’espace naturel".

Sur plus de dix kilomètres, les membres de l’association ont "mis en valeur les plus beaux points de vue, sur un sentier ombragé avec peu de dénivelé, des accès à des plages réguliers, des espaces de mangrove, des plages de sable, des plages avec des rouleaux, de la forêt sèche, de la forêt humide… On y trouve une ancienne carrière de silice et des installations datant de la Seconde Guerre mondiale. Quand on est sur cet îlot, on a l’impression d’être en Brousse, loin de la ville, tout en étant tout près."

L’association organise avec Caledoclean une matinée de collecte de déchets sur l’îlot Sainte-Marie dimanche 6 décembre. L’occasion de prendre soin de l’environnement et de découvrir ou de redécouvrir cet espace naturel. "Venez-en profiter, lance le président de Balise, c’est ouvert au public, et il n’y a pas besoin de bateau, on peut s’y rendre en kayak ou en paddle."

Un document descriptif a même été réalisé sur le premier sentier par Jean-Francis Clair, l’auteur de Nouvelle-Calédonie sauvage, qui consiste en une boucle d’une heure environ avec 80 m de dénivelé, et qui ne présente pas de difficulté, donc accessible à tous.