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    Grand Nouméa
  • Julien Mazzoni | Crée le 04.02.2025 à 17h30 | Mis à jour le 04.02.2025 à 18h33
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    Catherine Ris, présidente de l’Université de Nouvelle-Calédonie, à l’occasion de la rentrée solennelle 2025. Photo Julien Mazzoni
    L’Université de la Nouvelle-Calédonie effectuait ce mardi 4 février sa rentrée solennelle. L’occasion pour sa présidente, Catherine Ris, de dresser le bilan d’une année 2024 qui aura mis à l’épreuve l’institution et de rappeler les grands projets de 2025.

    Des étudiants forcés de quitter leur campus, des enseignants mobilisés pour assurer tant bien que mal la continuité pédagogique et des agents investis pour protéger leur université avec l’aide des habitants du quartier…

    "Cette rentrée doit être celle du renouveau et de la reconstruction collective."

    Les émeutes déclenchées en mai 2024 n’ont pas épargné le fonctionnement de l’Université de la Nouvelle-Calédonie.

    Mais au-delà des moments difficiles qu’ont dû traverser étudiants, enseignants et agents administratifs, c’est bien l’esprit de solidarité et de résilience qu’a mis en avant ce mardi 4 février Catherine Ris, la présidente de l’UNC, à l’occasion de la rentrée solennelle de l’institution.

    Accompagner le pays dans ses processus de transition

    Devant un amphi bondé où se côtoyaient étudiants, membres de la société civile et représentants officiels, la présidente a souligné "la capacité collective à s’adapter et à rester solidaires. Nous avons dû adapter nos actions pour assurer notre mission de transmission de savoirs auprès des étudiants".

    "Cette rentrée doit être celle du renouveau et de la reconstruction collective", introduit la présidente.

    Une rentrée 2025 forcément influencée par les événements de 2024. "L’UNC se repositionne et repriorise ses actions dans le développement de la Nouvelle-Calédonie", poursuit Catherine Ris. Objectif, accompagner le pays dans ses processus de transition :

    • Alimentaire, avec la création d’un pôle en agroécologie sur le campus de Baco, qui a pour objectif de former et d’accompagner la politique de transition vers une alimentation durable.
    • Écologique et environnementale, avec des formations et de la recherche en lien avec la décarbonation de l’industrie, "en particulier l’industrie du nickel, mais pas seulement. C’est l’ensemble du secteur industriel calédonien qui est concerné", insiste la présidente.
    • Numérique avec le projet de "Campus N", un campus des métiers et des compétences en formations numériques.

    Un institut de sciences politiques du Pacifique

    Autre nouveauté notable, "il nous semblait important d’accompagner la reconstruction sociétale de la Nouvelle-Calédonie au travers du développement d’une recherche et de formations en sciences politiques et en sociologie. Le levier qu’on a trouvé le plus pertinent, notamment en raison de sa reconnaissance régionale et internationale, c’est de créer un institut de Sciences Po Pacifique", annonce Catherine Ris.

    Des effectifs en baisse ?

    Si l’on pouvait craindre une baisse des effectifs, il est encore trop tôt pour se faire une idée de la fréquentation des campus à la rentrée. Les étudiants de première année sont attendus dès mercredi 5 février pour leur journée d’intégration et les cours débuteront lundi matin. "D’ici le début de la semaine prochaine, les chiffres seront plus stabilisés, estime la présidente. Les conditions météo ont certainement fait que les étudiants se sont moins déplacés sur les campus pour finaliser leur inscription. Mais pour l’instant, si on compare à l’an dernier à la même date, on ne constate pas de baisse."

    Rappel des étudiants qui ont abandonné en cours d’année

    Un effort a également été fait pour rappeler les étudiants de première année qui ne sont pas revenus sur les campus après les émeutes et ont abandonné leur formation en cours d’année : "Leur place existe toujours, insiste Catherine Ris. Ils n’ont pas besoin de passer par Parcoursup, ils peuvent venir reprendre leur cursus même s’ils ne sont pas arrivés au bout de leur première année."

    Rassurer la communauté universitaire

    Cette rentrée a aussi été l’occasion de rassurer la communauté universitaire. "Elle est sereine, rassure la cheffe de l’UNC. Elle a su réviser ses missions en cours d’année, s’adapter à des situations difficiles. Je suis fière de présider cette communauté universitaire qui a une telle implication dans ses missions."

    Contribuer aux discussions sur l’avenir

    Pendant son discours, Catherine Ris a rappelé également le rôle des chercheurs et la contribution qu’ils peuvent apporter aux discussions notamment sur l’avenir institutionnel. Un reproche est parfois adressé aux décideurs, certains enseignants estiment que leurs travaux ne seraient pas assez pris en compte dans la mise en œuvre de politiques publiques. "Il est vrai que les universitaires ont ce souhait d’avoir un impact, d’être utiles socialement et que leurs travaux soient consultés et puissent appuyer les politiques publiques, reconnaît la présidente. Je crois que c’est une frustration que l’on a tous. Mais c’est aussi à nous d’aller vers les collectivités et les élus pour leur apporter notre éclairage."

    Enfin, concernant la suspension du professeur de droit public Mathias Chauchat prononcée en octobre dernier, "l’affaire suit son cours", tranche Catherine Ris. Sa suspension court jusqu’au 17 février.

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