- A.-C.P. | Crée le 29.08.2025 à 19h18 | Mis à jour le 03.09.2025 à 09h22ImprimerDix-huit impacts ont été relevés autour d’une des fenêtres donnant sur la route, dont sept ont perforé des portes et des cloisons intérieures. Par chance, il n’y a eu aucun blessé. Photo DRL’auteur présumé du coup de feu sur la gendarmerie de Tadine à Maré, lundi 25 août, a été placé en détention provisoire, jusqu’à son jugement lors d’une audience en comparution immédiate mardi 2 septembre pour violences volontaires. L’intention d’homicide n’a pas été retenue. L’homme encourt dix ans de prison.
Lundi 25 août vers 4h30, la caserne de gendarmerie de Maré était la cible d’un coup de feu, alors que cinq gendarmes, qui se préparaient à intervenir à la demande d’un habitant de l’île, se trouvaient à l’intérieur du bâtiment. Une enquête pour tentative de meurtre sur les gendarmes de Tadine était ouverte. Elle a donné lieu, ce vendredi 29 août, à la présentation de l’auteur présumé, un homme âgé de 33 ans, domicilié à la tribu de la Roche, informe le parquet dans un communiqué.
État d’ivresse manifeste
L’individu doit être jugé dans le cadre de l’audience de comparution immédiate du mardi 2 septembre, pour violences volontaires avec, comme circonstances aggravantes, l’usage d’une arme, un fusil de chasse de calibre 12, et le fait qu’il était en état d’ivresse manifeste. L’intention d’homicide n’apparaît pas caractérisée au vu des éléments de l’enquête, précise le procureur, Yves Dupas.
L’auteur présumé a expliqué, lors de ses auditions au cours de sa garde à vue, qu’il "a commencé à boire de l’alcool dimanche 24 août dès 6 heures, et jusque tard dans la nuit". Vers 4 heures le lundi, il a déclaré s’être rendu chez un cousin pour récupérer son fusil de chasse avant de dérober un véhicule au sein de la tribu. Sur la route de Tadine, il a dit s’être arrêté devant une maison, qu’il a indiqué ne pas connaître, et avoir forcé la porte d’entrée. L’homme est ensuite passé devant la gendarmerie de Tadine. Il a alors tiré un coup de feu avec son fusil, sans préciser le but de son geste, avant de poursuivre sa route et perdre le contrôle de son véhicule.
Coutume de pardon
Avant de se présenter à la gendarmerie, l’homme a participé à une coutume de pardon, à la suite de son comportement au sein de la tribu, rapporte le procureur de la République. Il est placé en détention provisoire jusqu’à sa comparution à l’audience et encourt la peine de 10 ans d’emprisonnement.
Les trois gendarmes victimes qui se trouvaient dans les locaux de la brigade présentent une incapacité totale de travail de 5 à 7 jours.
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