Après son bac et une prépa scientifique au lycée Jules-Garnier à Nouméa, Laura Wongsokarjo intègre une école d'ingénieur à Nancy, où l'étudiante se prend de passion pour l'innovation et l'agilité*. Une méthode de gestion de projet qu'elle mettra en application au sein de Sanofi. Et pas pour n'importe quel projet. C'est d'abord lors de son stage de fin d'études à Paris que la jeune femme contribue à la refonte de l'intranet de la grande entreprise française au quelque 90 000 employés à travers le monde. "C'est la première page qui s'affiche sur leur ordinateur quand ils sont à leur poste", s'exclame-t-elle. Avant cela, pour sa troisième année, Laura a entamé un double cursus en école de commerce pour avoir "un profil davantage orienté "business". Au-delà du volet technique, je souhaitais développer des compétences en management, en relationnel et suivre une formation qui me donne accès à l'international".

L'expérience espagnole

Une fois diplômée, Laura se tourne tout naturellement vers le volontariat international en entreprise porté par Business France. "C'est un beau tremplin pour débuter une carrière à l'étranger tout en étant dans une structure française, ce qui peut être rassurant." Son choix se porte sur un VIE (volontariat international en entreprise) en tant que Product owner (chef de projet en mode agile) à nouveau chez Sanofi, mais à Barcelone. Les premiers temps sont un peu difficiles entre nouveau pays, nouvelle langue et nouveaux collègues. Mais la Calédonienne, bien accompagnée par Business France, s'adapte vite et trouve ses marques d'autant que sa première mission est de participer au déploiement du fameux intranet. Elle travaille ensuite sur d'autres missions avec de nombreuses collaborations, notamment à l'international, qui lui permettent d'expérimenter tous les aspects de la gestion de projets digitaux, de l'analyse des besoins jusqu'à la conception en passant par le développement. 

Revenir, mais pas tout de suite

Laura trouve également le temps de participer à un concours qui vise à récompenser les meilleures expériences de VIE originaires des Outre-mer. Sa vidéo décroche le troisième prix. Son message ? "Même si partir à l'étranger peut faire peur, le programme VIE ouvre les portes à des postes à responsabilités dans de grandes entreprises françaises. C'est vraiment une chance et j'incite les jeunes à tenter l'aventure" Après six ans passés loin de sa famille, Laura souhaite désormais se rapprocher en trouvant un poste en Australie ou en Asie. "J'ai toujours dit que je reviendrai un jour en Nouvelle-Calédonie, mais pas tout de suite, glisse-t-elle, car j'ai encore envie d'apprendre et de voyager."