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  • Anthony Tejero | Crée le 13.02.2024 à 08h06 | Mis à jour le 13.02.2024 à 11h24
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    L'usine de Koniambo Nickel SAS (KNS) à Voh est détenue à 51% par la SMSP et à 49% par Glencore.  Photo Baptiste Gouret
    Le retrait de l’actionnaire Glencore de KNS, rendu public ce lundi, plonge tout un secteur et des milliers de familles calédoniennes dans l’incertitude. Tant du côté des politiques locaux que de l’Etat, les réactions ne se sont pas fait attendre.

    "Glencore apprécie les efforts du gouvernement français pour revitaliser et sauver l’industrie du nickel en Nouvelle-Calédonie, cependant, même avec l’aide proposée, KNS reste une opération non viable et Glencore ne peut justifier de continuer à financer des pertes au détriment de ses actionnaires." C’est en ces mots que le géant suisse des matières premières a confirmé, ce lundi soir, par voie de communiqué, son retrait de l’usine du Nord.

    Le départ du groupe, actionnaire à hauteur de 49 % et principal financeur du site industriel de Vaouto, synonyme d’une mise en sommeil de l’usine pour une période de six mois durant lesquels les fours resteront maintenus à chaud dans l’espoir de retrouver un repreneur, plonge la filière et des milliers de familles dans l’incertitude.

    L’Était "prend acte" de cette décision

    À peine l’annonce rendue publique, lundi en fin d’après-midi que l’État, via le cabinet du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, a convoqué une conférence de presse, annonçant d’emblée "prendre acte" de cette décision. Ce départ du géant mondial intervient alors que le ministre avait proposé, la semaine dernière, un soutien "d’une ampleur exceptionnelle" de 200 millions d’euros, soit près de 24 milliards de francs, rien que pour l’année 2024 pour garantir la pérennité du site. Pour autant l’État, assure rester "complètement engagé pour trouver un avenir industriel" à l’usine du Nord, comme à l’ensemble de la filière nickel du Caillou, jugée "stratégique" tant pour le pays que pour les approvisionnements de l’Union européenne.

    Une "nouvelle accablante" pour Le Rassemblement

    De son côté, Le Rassemblement, "déplore" la mise sous cloche de l’usine du Nord au moment où la Nouvelle-Calédonie "cherche son avenir".

    "La perte de cet outil de production industriel majeur, symbole du rééquilibrage est une nouvelle accablante. Nous exhortons l’ensemble des responsables politiques en charge du dossier, prioritairement la Province Nord, à mener un travail approfondi afin qu’un nouvel actionnaire puisse rapidement soutenir l’usine, lance ce groupe loyaliste. Notre objectif prioritaire doit être que les milliers d’emplois de Calédoniens qui dépendent directement de l’usine, des mines ou de la sous-traitance soient maintenus en Nouvelle-Calédonie. Nous affichons notre solidarité avec ces milliers d’hommes et de femmes dont l’avenir est en suspens depuis plusieurs jours."

    "Un coup dur pour tous les Calédoniens" selon Générations NC

    Le mouvement Générations NC s’inquiète également du sort de ces "1800 personnes" qui vont être impactées.

    "Cette nouvelle est un coup dur pour tous les Calédoniens. Malgré les efforts financiers accordés par l’État, le contexte mondial actuel a largement contribué à cette décision difficile. En Tasmanie récemment, l’usine de Nickel d’Avebury a également été mise en sommeil, tient à rappeler ce parti. Les défis économiques mondiaux auxquels nous sommes confrontés ont un impact direct sur nos entreprises et nos emplois locaux. Nos élus Générations. NC sont déterminés à travailler en collaboration avec toutes les parties prenantes pour trouver un repreneur fiable d’ici six mois. Nous restons convaincus que nous avons la force et la résilience nécessaires collectivement pour rebondir et trouver des solutions durables afin d’atténuer les répercussions de cette décision."

    "Une regrettable détérioration des relations entre actionnaires" pour Metzdorf

     

    Nicolas Metzdorf regrette, quant à lui, de "déplorables dégradations des relations entre les actionnaires de KNS". L'élu utilise sa casquette de député de la deuxième circonscription pour assurer qu'il "s'appliquera de toutes ses forces, à être le plus utile possible pour le maintien des emplois et de l'activité économique du Nord" et qu'il "ne relâchera pas ses efforts, tant que l'activité n'aura pas pleinement repris". 

    Plus de réactions à venir.

    Les explications de Glencore

    Dans un communiqué diffusé lundi soir, Glencore revient sur les raisons de son départ, chiffres à l'appui : "Cette décision fait suite à plusieurs mois de discussions et de négociations approfondies. Même avec l'aide proposée par le gouvernement français, les coûts d'exploitation élevés et les conditions actuelles du marché du nickel très faibles signifient que KNS reste une opération non rentable, assure le géant suisse qui confirme que les emplois seront maintenus durant cette phase de transition de six mois. Plus de 4 milliards de dollars ont été financés par Glencore depuis 2013, et un total de 9 milliards de dollars depuis le début du projet. Depuis plus de dix ans, Glencore est le principal bailleur de fonds de KNS sans jamais réaliser de bénéfices. Depuis 2012, KNS a contribué à hauteur d'environ 5,6 milliards de dollars en retombées économiques pour la Nouvelle-Calédonie grâce à la construction (1,7 milliard de dollars) et à l'exploitation (3,9 milliards de dollars), dont 3 milliards de dollars dépensés en biens et services et le paiement de 950 millions de dollars en salaires locaux."

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