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  • Cyril Julien/AFP | Crée le 05.09.2019 à 04h25 | Mis à jour le 05.09.2019 à 10h28
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    Sur cette image prise par des gardes-côtes américains, on voit la marina de l’île d'Andros ravagée. US Coast Guard/AFP
    MÉTÉO. L’ouragan, rétrogradé en catégorie 2,se dirigeait hier très lentement vers les Etats-Unis après avoir dévasté les Bahamas et provoqué la mort d’au moins sept personnes. Un bilan provisoire.

    Des palmiers déplumés, des maisons éventrées et des carcasses de voiture semblant flotter, à perte de vue, dans une mer de ruines : le triste spectacle contraste terriblement avec l’habituelle carte postale paradisiaque des Bahamas.

    « Il pleut toujours, avec de grosses bourrasques. Je ne peux pas bouger de mon appartement. La plupart de l’île est inondée. Nous avons suffisamment de vivres heureusement », confiait hier Yasmin Rigby, une habitante de l’île de Grand Bahama, au-dessus de laquelle Dorian a longtemps stationné, faisant dangereusement monter le niveau des eaux. En plus des cinq victimes à Abacos, deux personnes transportées à l’hôpital ont succombé à leurs blessures, a annoncé Hubert Minnis lors d’une conférence de presse.

    Dure reconstruction

    « Nous pouvons nous attendre à plus de morts, ce sont des informations préliminaires. Ce sont des jours et des mois difficiles qui attendent notre peuple et notre pays », a déclaré le Premier ministre de l’archipel. Les îles Abacos et Grand Bahama, sur lesquelles Dorian s’est acharné avant de reprendre sa route destructrice, étaient encore largement coupées du monde mardi soir.

    Le Premier ministre des Bahamas, Hubert Minnis, a appelé la population à garder espoir malgré l’ampleur du désastre. Photo AFP

     

    Un pêcheur des Bahamas, Howard Armstrong, a décrit une scène d’horreur, avec de l’eau arrivant par le toit. « On s’en sortait jusqu’à ce que l’eau arrive et que tous les appareils ménagers se mettent à tourner autour de la maison comme dans une machine à laver, a-t-il raconté à la chaîne CNN. Ma pauvre femme a fait de l’hypothermie et était debout sur les armoires de la cuisine jusqu’à ce qu’elles se désintègrent. J’étais avec elle et elle s’est noyée. »

    Au moins 61 000 personnes auraient besoin d’aide alimentaire aux Bahamas, a estimé mardi l’ONU. La Croix-Rouge avait indiqué la veille que quelque 13 000 maisons pourraient avoir été endommagées ou détruites dans les îles Abacos et Grand Bahama.

    Classé dans la catégorie maximale 5 au moment de frapper les Bahamas, Dorian a faibli depuis. Il a été rétrogradé en catégorie 2, avec des vents pouvant atteindre 175 km/h, selon le dernier bulletin du Centre national des ouragans (NHC) américain, hier.

    L’ouragan se trouvait alors à 175 km à l’est de Melbourne en Floride. Il remontait vers le nord-ouest, parallèlement à la côte de cet Etat du sud-est des Etats-Unis, à la vitesse de 9 km/h. Le NHC fait part de bourrasques mesurées à 81 km/h à Indian River, en Floride.

    Malgré des vents moins violents, Dorian a gagné en taille et reste très dangereux, ont prévenu les météorologues, qui peinent à en prévoir la trajectoire exacte. Une certitude : il devait se rapprocher « dangereusement » de la Floride hier soir, avant de longer la côte sud-est américaine et les Etats de Géorgie, de Caroline du Sud et de Caroline du Nord. Ces deux derniers présentent le plus haut risque d’inondations avec de 13 à 25 centimètres de pluie et des vagues de 1,2 à plus de 2 mètres de haut attendues par endroits.

    L’œil de Dorian doit passer « près ou au-dessus » de leurs côtes entre aujourd'hui et demain matin.

    Donald Trump a décrété l’état d’urgence en Caroline du Nord, pour débloquer des fonds de manière préventive, « en espérant ne pas en avoir besoin ».

    Plusieurs millions de personnes ont reçu l’ordre d’évacuer les régions menacées aux Etats-Unis. En attendant Dorian, les habitants de Floride, habitués des ouragans, se montrent solidaires avec les Bahamas voisines.

    La Solidarité s’organise

    Les appels aux dons se sont multipliés et plusieurs églises organisaient hier des collectes dans le quartier de Coconut Grove, berceau de la communauté bahaméenne à Miami. « Notre église a été fondée par des Bahaméens et beaucoup de leurs descendants en sont membres », témoigne Nathaniel Robinson, pasteur de l’église Greater St Paul, où boîtes de conserve, bouteilles d’eau, médicaments s’amassent sur les tables. « Nous sommes entrés en contact avec des gens là-bas, poursuit-il. Certains ont tout perdu, leur maison, leur moyen de transport, leur commerce… Ils n’ont absolument plus rien. »

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