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  • AFP | Crée le 25.05.2018 à 05h45 | Mis à jour le 25.05.2018 à 07h18
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    La nouvelle mesure pourrait toucher principalement le Japon et l’Allemagne. Photo AFP
    COMMERCE. Après les taxes sur l’acier et l’aluminium, Donald Trump a de nouveau frappé fort mercredi. Il envisage de nouvelles taxes douanières sur les importations de véhicules aux Etats-Unis.

    «J’ai demandé au secrétaire au Commerce, Wilbur Ross, d’initier une enquête sur les importations de véhicules, y compris les camions et les pièces détachées, pour déterminer leur impact sur la sécurité nationale américaine », a indiqué le président des Etats-Unis, dans un communiqué de la Maison Blanche.

    Cette annonce est survenue quelques heures après que le président américain a promis sur Twitter « de grandes nouvelles pour nos fabuleux constructeurs automobiles », victimes selon lui de « décennies de pertes de (leurs) emplois au profit d’autres pays ». M. Ross a aussitôt lancé cette enquête.

     

    Tokyo réagit

    « Il y a des preuves suggérant que, durant des décennies, les importations depuis l’étranger ont érodé notre industrie automobile nationale », a-t-il affirmé, indiquant que « durant les vingt dernières années, les importations de véhicules particuliers sont passées de 32 % à 48 % du total des véhicules vendus aux Etats-Unis ».

    L’enquête devra déterminer « si le recul du nombre de véhicules et la baisse de la production de pièces détachées affaiblissent l’économie nationale, notamment en réduisant la recherche, les emplois pour les travailleurs qualifiés dans le secteur des véhicules connectés et autonomes […] et les autres technologies de pointe », a encore précisé le ministère.

    D’après un article du Wall Street Journal publié peu avant l’officialisation de la nouvelle, ces taxes, si elles étaient imposées, pourraient culminer à 25 % sur les importations de véhicules.

    « L’industrie automobile est extrêmement importante. Des mesures de restrictions de cette ampleur pourraient grandement perturber le marché, ce serait tout à fait déplorable », a réagi le ministre japonais du Commerce et de l’Industrie, Hiroshige Seko. Quant aux actions des constructeurs automobiles japonais, elles chutaient hier à la Bourse de Tokyo, Toyota, Nissan et Honda perdant à la mi-journée entre 1,75 % et 2,75 %.

    Nissan, qui a vendu 1,59 million de véhicules aux Etats-Unis l’an dernier, affirme en avoir fabriqué 930 000 sur le sol américain, ce qui suppose l’importation de plus du tiers de ses ventes locales.

     

    L’Allemagne visée

    Le constructeur allemand BMW précise, quant à lui, que 66 % de ses véhicules vendus aux Etats-Unis l’an dernier ont été importés, ce qui représente plus de 200 000 véhicules.

    L’américain Ford, qui a vendu 2,6 millions de véhicules sur le territoire américain en 2017, fait état d’une production de 80 % de ses véhicules aux Etats-Unis, les 20 % restants provenant pour la plupart des pays partenaires de l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna), soit le Canada et le Mexique.

    M. Trump a déjà maintes fois évoqué des taxes pour protéger l’industrie automobile américaine qui viseraient notamment l’Allemagne, dont les excédents commerciaux exaspèrent le président américain.

     

    Plus d'un milliard de dollars d'amende pur le Chinois ZTE

    Signe de la décrispation entre Pékin et Washington, la Chine, premier marché automobile mondial, a annoncé mardi qu’elle allait baisser dès le 1er juillet ses droits de douane de 25 % à 15 % sur les voitures. Pékin a aussi accepté de réduire le déficit commercial américain en achetant plus de biens et de services américains et en ouvrant davantage son marché.

    Mais le contentieux sur le groupe chinois de télécoms ZTE reste à régler. Les Etats-Unis accusent le quatrième groupe de télécommunications chinois d’avoir violé ses engagements sur des embargos commerciaux contre l’Iran et la Corée du Nord. En rétorsion, l’administration Trump a interdit pendant sept ans l’exportation de composants électroniques américains comme les microprocesseurs indispensables aux smartphones de ZTE.

    Ces sanctions ont contraint le groupe chinois à cesser l’essentiel de ses activités, mettant quelque 75 000 emplois en péril. Or, ces sanctions pénalisent aussi les entreprises américaines qui vendaient des composants à ZTE, comme l’a reconnu mardi le président américain.

    ZTE peut « payer le prix fort sans que cela ne menace les entreprises américaines », a réagi Donald Trump, soulignant que de « très importantes sommes d’argent et d’emplois pour les entreprises américaines » étaient en jeu. « J’envisage une très forte amende. Je veux un nouveau management et un nouveau comité de directeurs, des règles de sécurité très strictes », a déclaré le président américain, ajoutant que l’amende pourrait s’élever « à 1,3 milliard » de dollars.

    L’entreprise chinoise avait déjà été condamnée en mars 2017 à verser 1,2 milliard de dollars. Les autorités américaines avaient alors aussi assorti cette amende d’une demande de changement au sein de la direction.

     

    Repères

    Qui taxe quoi ?

    Selon le président Trump, les voitures américaines sont frappées de taxes supérieures à celles imposées sur les automobiles européennes. Qu’en est-il ?

    Les taxes européennes sur les importations de voitures en provenance des Etats-Unis et des pays hors UE s’élèvent en effet à 10 %, quand les droits de douanes américains sur celles en provenance de l’Union européenne ne s’élèvent qu’à 2,5 %. Toutefois, au sein du secteur automobile, les Etats-Unis taxent les importations de camions et de pick-up à hauteur de 25 % alors que les importations de ces mêmes produits au sein de l’Union européenne sont taxées à 14 % en moyenne.

    Des pays en colère

    Les menaces américaines sur les importations de voitures interviennent après la décision de la Maison Blanche en mars d’imposer des droits de douane de 25 % sur l’acier et 10 % sur l’aluminium. Certains pays, à l’instar de l’Inde, de la Russie et du Japon, ont annoncé soit la saisine de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), soit une riposte commerciale. L’Union européenne en est exemptée jusqu’au 1er juin.

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