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  • AFP | Crée le 28.03.2024 à 09h55 | Mis à jour le 28.03.2024 à 10h03
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    Le cyclone Gamane a touché le nord de Madagascar mercredi. Photo Météo France Réunion
    Le changement de trajectoire du cyclone Gamane a surpris tout le monde. Le phénomène, qui a frappé la pointe nord de Madagascar mercredi, a déjà fait six morts et des milliers de sinistrés.

    Six personnes ont trouvé la mort et plus de 2 600 autres ont été sinistrées par le cyclone Gamane, qui a atterri mercredi matin sur la pointe nord de Madagascar, a-t-on appris dans la soirée auprès du Bureau national de gestion des risques et catastrophe (BNGRC). Mille autres personnes avaient déjà été sinistrées dans la semaine en raison de fortes pluies, a-t-on précisé de même source, et le bilan pourrait encore s’alourdir.

    Gamane a été requalifié dans la soirée en forte tempête tropicale et devrait quitter l’île de l’océan Indien vendredi après-midi, d’après les prévisions météo.

    Particularité de ce cyclone : sa trajectoire n’a été confirmée qu’au dernier moment. Jusqu’à douze heures avant son atterrissage, les prévisions estimaient qu’il frôlerait simplement l’île. Il est par ailleurs très stagnant, donc sa vitesse de déplacement est lente et son action destructrice concentrée.

    Le système dépressionnaire devait "frôler la côte nord-est de Madagascar mais c’est un phénomène naturel et il y a eu un changement de trajectoire", a précisé à l’AFP le général Elack Andriakaja, directeur général du BNRGC.

    "Il est finalement venu frapper le district de Vohémar ce matin à 5h45", a-t-il ajouté.

    "C’est rare d’avoir un cyclone comme celui-ci. Son déplacement est quasi stationnaire. Quand le système stationne dans un lieu, il ravage toutes les infrastructures. Et ça provoque des conséquences graves pour la population. Et d’importantes inondations", la pluie se mêlant au vent, a-t-il ajouté.

    Des images impressionnantes ont montré des torrents dévalant dans des villages, des gens avançant dans les rues de l’eau jusqu’à la taille, des villageois créant des chaînes humaines pour sortir les uns des autres des maisons.

    Des routes et des ponts ont été inondés et coupés.

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