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    Monde
  • Matthieu DEMEESTERE / AFP | Crée le 17.10.2023 à 08h26 | Mis à jour le 17.10.2023 à 11h38
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    Des policiers belges du service médico-légal recherchent des preuves dans une rue après que deux ressortissants suédois ont été tuées lors d’une fusillade à Bruxelles. La Belgique a ensuite porté son alerte terroriste au niveau quatre, le plus élevé, ans Photot Kenzo TRIBOUILLARD / AFP
    Deux ressortissants suédois ont été tués la nuit dernière à Bruxelles dans une attaque à l'arme à feu qualifiée de "lâche attentat" par le Premier ministre belge Alexander De Croo, et dont l'auteur, qui a fui en scooter, était toujours activement recherché.

    Un message vidéo de revendication a été posté sur les réseaux sociaux par un homme "se présentant comme l'assaillant et se disant inspiré par l'Etat islamique", a souligné le parquet fédéral, chargé des dossiers de terrorisme, qui a été saisi de l'enquête.

    D'après plusieurs médias belges, le suspect, Abdesalem L., est un homme de 45 ans d'origine tunisienne qui réside dans la commune bruxelloise de Schaerbeek.

    Le niveau de la menace terroriste a été relevé à quatre, considérée comme "très grave" (niveau maximal) ce matin dans la région de Bruxelles. Le mot d’ordre, relayé par le parquet, est "de rester chez soi aussi longtemps que la menace n’est pas éradiquée".

    "Notre Europe est bousculée"

    L’attaque est survenue peu après 19 heures en Belgique (4 heures du matin chez nous) près de la place Sainctelette, dans le nord de la capitale belge, avant un match de qualifications de l’Euro-2024 de football opposant la Belgique à la Suède au stade Roi-Baudouin.

    Le ministre suédois des Affaires étrangères Tobias Billström s'est dit "dévasté" par cette attaque ayant coûté la vie à deux supporters suédois.

    D'après les premiers éléments, l'assaillant a pris pour cible avec une arme automatique ces derniers ainsi qu'un chauffeur de taxi, qui a été blessé mais est hors de danger.

    La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a fustigé un "abject attentat", tandis que le président français Emmanuel Macron a évoqué une "attaque terroriste islamiste".

    "Notre Europe est bousculée", a ajouté M. Macron à l’occasion d’un déplacement à Tirana. La France a annoncé un renforcement de ses contrôles aux frontières.

    Appel à la vigilance

    Le match Belgique-Suède a été arrêté à la mi-temps, vers 21h30 (heure locale). Mais les quelque 35 000 spectateurs du stade Roi-Baudouin ont ensuite été retenus plus de deux heures par mesure de sécurité. L'enceinte a été évacuée progressivement, et les supporters suédois conduits sous escorte à l'aéroport pour regagner leur pays.

    "Je suis terriblement triste. Nous étions d’accord à 100 % pour ne pas jouer la seconde mi-temps en raison des conditions et par respect pour les victimes et leurs familles", a expliqué le sélectionneur de l’équipe de Suède, Janne Andersson, cité par l’agence suédoise TT.

    Sur le réseau social X (anciennement Twitter), le Premier ministre belge a présenté ses condoléances à son homologue suédois Ulf Kristersson après le "lâche attentat sur des citoyens suédois à Bruxelles".

    "Je suis actuellement avec les ministres de la justice et l’intérieur au centre de crise national. Nous suivons l’évolution de la situation et demandons aux Bruxellois d’être vigilants", a ajouté M. De Croo.

    Dans la vidéo de revendication, "la nationalité suédoise des victimes est évoquée comme motivation probable de l’acte",  a précisé un porte-parole du parquet fédéral, Eric Van Duyse.

    La Suède, dont l’image s’était fortement dégradée cet été dans le monde musulman après plusieurs profanations du Coran autorisées sur son sol, avait décidé le 17 août de relever son niveau d’alerte terroriste, estimant que la menace d’attentats "persistera pendant longtemps".

    Au moins quatre coups de feu

    "A ce stade, aucun élément n’indique un lien potentiel avec la situation israélo-palestinienne", a encore souligné Eric Van Duyse.

    Dans le contexte de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, la France est passée vendredi en mode "urgence attentat" après l’assassinat d’un enseignant à coups de couteau.

    A Bruxelles, le tireur présumé portait un blouson orange fluo au moment de l’attaque avec une arme automatique et il s’est enfui en scooter, selon une vidéo des lieux diffusée sur le site du journal flamand Het Laatste Nieuws, où l’on entend au moins quatre coups de feu.

    La Belgique a déjà été la cible de plusieurs attentats revendiqués par le groupe Etat islamique.

    Le plus meurtrier a été perpétré le 22 mars 2016, quand Bruxelles avait été frappée par une double attaque-suicide à l’aéroport de Zaventem et dans le métro en plein quartier européen. Il y avait eu 35 morts.

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