"Aucune réponse strictement militaire ne peut produire des effets recherchés", a insisté le président français, dimanche 22 juin, au début d’un conseil de défense, sans toutefois condamner l’intervention des États-Unis. Pour rappel, après des jours de flou autour d’une possible intervention, Donald Trump a décidé d’attaquer, dans la nuit de samedi à dimanche, trois des principaux sites nucléaires iraniens, dont l’installation souterraine de Fordo, qu’Israël ne pouvait atteindre. Le président américain a menacé Téhéran de nouvelles frappes "si la paix n’est pas rapidement atteinte".

"La reprise de discussions diplomatiques et techniques est le seul moyen d’obtenir l’objectif que nous recherchons tous qui est que l’Iran ne puisse pas se doter de l’arme nucléaire, mais également qu’il n’y ait pas d’escalade incontrôlée dans la région", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron, attendu lundi en Norvège, se rendra mardi aux Pays-Bas pour un sommet de l’Otan auquel doit aussi participer Donald Trump. Le chef de l’Etat français a évoqué un "moment grave pour la paix et la stabilité au Proche et Moyen-Orient, avec des impacts très clairs aussi pour notre sécurité collective", après les frappes américaines.

"Nous appelons l’Iran à s’engager dans des négociations"

Auparavant, le président de la République avait eu des entretiens téléphoniques avec la plupart de ses homologues de la région et en Europe. Il a appelé le président iranien Masoud Pezeshkian "à la désescalade, à l’exercice de la plus grande retenue" pour "permettre un retour à la voie diplomatique", a-t-il affirmé sur X.

Dans une déclaration conjointe avec le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz, il a aussi exhorté l’Iran à "ne pas entreprendre d’autres actions susceptibles de déstabiliser la région" en réponse aux frappes américaines.

"Nous appelons l’Iran à s’engager dans des négociations conduisant à un accord qui réponde à toutes les préoccupations liées à son programme nucléaire", ont affirmé les trois dirigeants européens en première ligne dans les tentatives de régler la question par la voie diplomatique, jusqu’ici en vain.