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  • AFP | Crée le 19.12.2025 à 09h21 | Mis à jour le 19.12.2025 à 09h59
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    Bernard Hayot, le créateur du groupe qui porte son nom, est présent en Nouvelle-Calédonie, où GBH est installé depuis près de 20 ans. Photo Patrick Blain
    Le parquet national financier a ouvert une information judiciaire pour "escroquerie en bande organisée", "abus de position dominante" et "entente" contre le groupe Bernard Hayot, principal groupe de distribution d’Outre-mer, a informé une source judiciaire jeudi 18 décembre, confirmant une information de Libération.

    L’enquête, confiée à des juges d’instruction parisiens, a été ouverte en août et vise notamment le marché automobile Outre-mer. Selon le quotidien Libération, qui explique avoir pu consulter des documents internes, les concessions automobiles du groupe, en position ultra-dominante sur le marché, réalisent des marges "jusqu’à trois ou quatre fois supérieures à celles pratiquées" en France métropolitaine. "Les soupçons d’escroquerie en bande organisée visent les possibles mensonges de certains concessionnaires du groupe, soupçonnés de dissimuler leurs véritables marges aux fabricants automobiles", poursuit le journal. "Les juges d’instruction tentent également de faire la lumière sur d’éventuelles pratiques d’entente entre GBH et certains de ses concurrents ultramarins", ajoute-t-il. En Nouvelle-Calédonie, le groupe GBH revend les marques Nissan et Hyundai.

    Le groupe conteste "fermement" et dit vouloir coopérer

    Dans un communiqué, le groupe Bernard Hayot a indiqué avoir pris connaissance "par la presse" de l’ouverture de cette information judiciaire. Il affirme contester "fermement" les allégations portées contre lui et assure vouloir coopérer "pleinement avec les autorités judiciaires afin de démontrer le caractère infondé de ces accusations". Le groupe martiniquais rappelle qu’il "a toujours agi dans le strict respect de la législation applicable, y compris en matière de droit de la concurrence".

    GBH est régulièrement accusé de contribuer au coût de la vie élevée, notamment aux Antilles, ses détracteurs le suspectant d’appliquer des marges record en l’absence de véritable concurrence. Après avoir été assigné en justice et sommé de publier ses comptes, il l’a fait pour l’année 2024 en juin, révélant avoir dégagé un bénéfice net annuel de 202 millions d’euros (24 milliards de francs).

    Leader de la distribution aux Antilles, l’entreprise est en particulier pointée du doigt pour son rôle dans le coût de la vie en Martinique, où les produits alimentaires sont en moyenne 40 % plus chers que dans l’Hexagone, selon des chiffres de 2022 établis par l’Insee. Cet écart a provoqué des manifestations contre la vie chère émaillées de violences en septembre et en octobre 2024.

    GBH n’est pas seulement un distributeur : il réalise près de la moitié de son chiffre d’affaires dans l’automobile (commercialisation, location, pièces détachées) et dans des "activités diversifiées" (rhum et agroalimentaire notamment). Basé en Martinique, où il concentre les critiques, GBH n’y réalise que 16 % de son chiffre d’affaires. Le reste de son activité se répartit en Guadeloupe (15 %), à La Réunion (35 %), et à l’international (32 %).

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