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  • AFP | Crée le 22.01.2023 à 07h40 | Mis à jour le 22.01.2023 à 08h21
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    Ugo Humbert, ici en retour de service côté revers, a fait ce qu'il a pu, mais son adversaire était supérieur. Photo AFP
    Les 8es de finale du tournoi de Melbourne se joueront, à partir de lundi, sans membre du clan tricolore. Les deux derniers joueurs français encore en lice ont été éliminés en trois sets, samedi au 3e tour.

    Ugo Humbert sorti malgré de la résistance

    Holger Rune, 10e mondial, s'est montré trop fort pour le Français Ugo Humbert (106e) qu'il a éliminé 6-4, 6-2, 7-6 (7/5) samedi en début d'après-midi au 3e tour de l'Open d'Australie pour rejoindre le Russe Andrey Rublev (6e) en 8e de finale. "Le troisième set a été très dur, Ugo servait très bien", a souligné le Danois de 19 ans, vainqueur du Masters 1 000 de Paris en novembre, candidat au titre à Melbourne et qui a failli se blesser gravement dans une chute au premier jeu du deuxième set samedi. En bout de course, il s'est tordu la cheville droite et s'est fait mal au poignet droit en tombant. Il est resté un moment allongé puis assis sur le court, avant de se faire poser un bandage à la cheville au changement de côté. Il a ensuite repris et terminé le match a priori sans réelle gêne. "J'avais un peu mal, mais le médecin m'a dit qu'il n'y avait rien alors j'ai essayé de ne pas y faire attention", a-t-il expliqué.

    Ugo Humbert (24 ans), qui a bien tenu le choc dans la troisième manche, a mené 4-2 dans le tie-break mais s'est finalement incliné en expédiant dans le filet son ultime coup droit.

    En face, Holger Rune participe à son deuxième Open d'Australie : l'an dernier, il avait perdu d'entrée, avant d'atteindre les quarts de finale à Roland-Garros, son meilleur résultat en Majeur jusque-là.

    Benjamin Bonzi cède après une belle entame

    Le 48e mondial était le dernier Français en mesure de se qualifier pour les 8es de finale du tableau masculin de l'Open d'Australie, mais il a été dominé samedi en milieu d'après-midi par Alex De Minaur (24e), 7-6 (7/0), 6-2, 6-1. Benjamin Bonzi, qui jouait pour la première fois de sa carrière à 26 ans un 3e tour de tournoi du Grand Chelem, a résisté jusqu'au tie-break du premier set qu'il a perdu sans marquer le moindre point. Trop en difficulté sur sa mise en jeu (il a eu 22 balles de break à défendre et en a sauvé 15), commettant trop de fautes directes (42, soit le double de son adversaire), il n'a pu contrarier De Minaur.

    C'est donc l'Australien qui affrontera lundi pour une place en quart de finale Novak Djokovic (5e), tombeur samedi soir du Bulgare Grigor Dimitrov (28e).

    "Pour une première, c'était sympa à jouer, même s'il n'y a pas le score au final. Il y a des choses à tirer de ce match", a affirmé le Français après sa défaite sur le court Rod Laver. "Je perds forcément un peu le fil après le premier set, du moment que lui prend confiance. Il a été plus fort que moi au service aussi, avec plus de points gratuits. Donc ça devient compliqué [...] Mine de rien, le premier set a duré une heure et dix minutes, et ça laisse des traces quand ça ne tombe pas pour toi, surtout contre un mec qui joue à domicile sur un grand court", a-t-il souligné. "Il y a beaucoup de choses à apprendre, c'était la première fois que je gagnais un (duel en) cinq sets aussi long au match d'avant", a-t-il également relevé en référence à son bras de fer contre l'Espagnol Pablo Carreno (24e) remporté au super tie-break du cinquième set après avoir perdu les deux premiers.

    Caroline Garcia, l'ultime chance tricolore


    Caroline Garcia a laissé exploser sa joie après sa victoire au 3e tour à Melbourne, sur surface dure, samedi soir.

    La 4e joueuse mondiale a renversé samedi soir un match du 3e tour très mal commencé pour finalement battre l'Allemande Laura Siegemund (158e) en trois manches, 1-6, 6-3, 6-3, et ainsi accéder aux 8es de finale de l'Open d'Australie, où elle sera la seule représentante française.

    "Elle a très bien joué, a très bien utilisé la vitesse de ma balle", a reconnu, au sujet d'une adversaire coriace, la Lyonnaise de 29 ans, qui affrontera lundi la Polonaise Magda Linette (45e) pour une place en quart de finale.

    Incapable dans la première manche (4 coups gagnants, 16 fautes directes) de mettre en place son jeu face à une Allemande à qui tout réussissait, Caroline Garcia a dû attendre la deuxième manche samedi soir pour retrouver de l'efficacité au service et ainsi rééquilibrer les débats et égaliser à un set partout.

    Plus de fautes directes que de coups gagnants

    Mais Laura Siegemund s'est accrochée sans jamais faciliter la tâche à son adversaire.

    Ainsi, quand "Caro" Garcia a réussi le break pour mener 4-3 dans la troisième manche, a-t-elle dû se battre pour confirmer sur sa propre mise en jeu. Et c'est finalement elle qui a conclu sur le service de Laura Sigemund sur sa seconde balle de match, et alors que l'Allemande avait eu trois occasions de remporter son jeu. "Le dernier jeu résume toute la partie", a estimé Caroline Garcia, qui a sauvé au total six balles de break sur neuf concédées. Mais elle a fini avec plus de fautes directes (37) que de coups gagnants (29), ce qui n'est jamais un indicateur rassurant. "Je n'ai pas très bien joué, mais je suis très contente de la façon dont je me suis battue", a ajouté la droitière française, victorieuse fin 2022 des Masters et qui se verrait bien entamer la saison 2023 avec un succès en Grand Chelem.

    Le Majeur australien est celui des quatre qui lui a le moins réussi historiquement : elle n'y a atteint qu'une fois les 8es de finale (2018) et restait sur une défaite au 1er tour l'an dernier.

    Comme la Formule 1, le tennis a lui aussi sa docu-série


    La Tunisienne Ons Jabeur, jeune femme de caractère, est l'une des joueuses suivies dans "Break Point". Photo AFP

    Tout comme "Drive to Survive" est parvenue à redynamiser la Formule 1, la série documentaire "Break Point" fait souffler un vent de fraîcheur sur le tennis mondial, en misant sur un format immersif et en vogue.

    Pour cette première saison, il y a de quoi raconter. Car une page de l'histoire de la petite balle jaune s'est tournée en 2022, quand Roger Federer et Serena Williams ont raccroché leurs raquettes. Rafael Nadal et Novak Djokovic ne seront pas non plus éternels et, avec eux, leurs fans vieillissent. D'où l'intérêt de ce nouveau produit proposé.

    En marge de l'Open d'Australie, Netflix a lancé mi-janvier "Break Point", qui parie sur l'immersion aux côtés de joueurs prometteurs pour continuer de susciter l'appétit des sponsors et des diffuseurs, et ouvrir le tennis à un nouveau public.

    "Enrichir l'expérience"

    "C'est désormais nécessaire de fournir davantage de contenu sur ce qu'il se passe en coulisses et en dehors" pour "enrichir l'expérience des fans", expliquait en juillet le président du circuit mondial de tennis (ATP), Andrea Gaudenzi, lors d'une interview croisée avec son homologue de la Formule 1, Stefano Domenicali.

    Le format de la docu-série s'est révélé un bon pari pour la F1, avec le lancement de "Drive to Survive" en 2019. Au plus près des pilotes, dans leur quotidien ou en course, cette production a connu un tel succès qu'une 5e saison sortira fin février sur Netflix.

    Le phénomène a profité aux audiences télé. Aux États-Unis, l'un des marchés prioritaires de la F1 depuis que le groupe Liberty Media a acquis les droits commerciaux de la F1 en 2017, un record historique a été enregistré en 2022 : la saison a rassemblé en moyenne 1,2 million de téléspectateurs par course, soit 28 % de plus qu'en 2021, selon les chiffres du diffuseur ESPN. Devenue "glamour", la discipline attire dorénavant un public "plus jeune et plus mixte", note Thomas Sénécal, directeur des sports de Canal +, son diffuseur officiel en France.

    Cinq épisodes

    "Break Point", docu-série découpée en cinq épisodes, suit pour sa part des joueurs qui pourraient incarner la relève du tennis mondial, avec notamment l'Australien Nick Kyrgios, connu pour ses coups de génie sur les courts comme pour ses coups de gueule, ou encore la Tunisienne Ons Jabeur. En 2022, cette dernière avait échoué en finale du prestigieux tournoi de Wimbledon, moment capturé au tournage.

    Mais se retrouver figure de proue du tennis mondial n'a pas porté chancé à Kyrgios qui, comme deux joueuses qui figurent en bonne place dans "Break Point", Paula Badosa et Ajla Tomljanovic, a dû déclarer forfait pour l'Open d'Australie. L'Italien Matteo Berrettini a lui été éliminé dès son entrée en lice et Jabeur a chuté jeudi au 2e tour. Au point qu'on parle désormais à Melbourne parmi les joueurs d'une... "malédiction Netflix".

    En attendant les audiences de "Break Point", les docu-séries sportives continuent de séduire, du football au rugby, en passant par le basket-ball avec la série-événement "The Last Dance" retraçant l'ère Michael Jordan aux Chicago Bulls. Sur le même modèle que "Break Point", on retrouve aussi, chez Netflix, "Cheer", dans les coulisses d'une équipe de cheerleaders au Texas, ou encore "MotoGP Unlimited" chez Amazon, sur le championnat du monde MotoGP. Netflix sortira aussi mi-février "Full Swing", sur le golf, et a déjà dans ses cartons pour 2024 une docu-série sur le Tournoi des Six Nations en rugby. Le Tour de France cycliste 2022 sera lui à l'honneur prochainement, en partenariat avec France Télévisions. Enfin, Canal + gonfle aussi son offre de documentaires sportifs, avec notamment une immersion dans le Top 14.


    L'Australien Nick Kyrgios, blessé, a été contraint de déclarer forfait avant l'Open d'Australie 2023. Est-ce la "malédiction Netflix" ? Photo AFP

    Andy Murray agacé par la programmation tardive de certains matchs


    Andy Murray a terminé son match face à Thanasi Kokkinakis en étant fatigué, au bout d'un duel à rallonge.

    Au cours de son match du 2e tour de l'Open de l'Australie qui l'a mené jusqu'au petit matin vendredi, Andy Murray a hurlé ce que beaucoup parmi les joueurs, spectateurs et observateurs pensent souvent à propos de la programmation parfois incompréhensible des tournois du Grand Chelem : "pourquoi joue-t-on à 3 h du matin ?"

    Il était 4 h 06 du matin vendredi quand Murray est venu à bout de l'Australien Thanasi Kokkinakis (159e) après cinq heures et quarante-cinq minutes de jeu et cinq sets accrochés, 4-6, 6-7 (4/7), 7-6 (7/5), 6-3, 7-5. Jamais l'ancien numéro 1 mondial, vainqueur dans sa carrière de 46 titres dont 3 en Grand Chelem, n'aura passé autant de temps sur un court. Jamais l'Écossais de 35 ans, revenu de plusieurs opérations de la hanche droite, n'aura fini un match aussi tard. Et pour cause, dans l'histoire de l'Open d'Australie, un seul match a fini plus tard, un duel au 3e tour de l'édition 2008 entre l'Australien Lleyton Hewitt et le Chypriote Marcos Baghdatis, conclu à... 4 h 34 du matin. Et il y a mieux, ou pire, ailleurs : il était 4 h 54 quand l'Allemand Alexander Zverev et l'Américain Jenson Brooksby en ont fini de leur match du 1er tour du tournoi d'Acapulco en 2022.

    "Ce n'est pas bon"

    De retour sur les courts de Melbourne moins de huit heures seulement après sa victoire face à Kokkinakis, pour préparer son duel du 3e tour contre l'Espagnol Roberto Bautista (25e), programmé samedi soir (défaite en quatre sets de Murray), l'Écossais ne décolérait pas. "Plutôt qu'un match épique entre Murray et Kokkinakis, ça s'est terminé par une farce", a lâché l'Écossais au sujet du match fini vendredi matin. "Certaines personnes doivent travailler le lendemain", a rappelé le 66e joueur mondial. "Si mon enfant était un ramasseur de balles pour un tournoi et qu'il avait dû rentrer à 5 h du matin, en tant que père j'aurais explosé. Ce n'est pas bien pour eux. Ce n'est pas bien non plus pour les arbitres et les officiels. Je pense que ce n'est pas non plus génial pour les fans, et ce n'est pas bon pour les joueurs."

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