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  • AFP | Crée le 16.06.2021 à 08h20 | Mis à jour le 16.06.2021 à 16h44
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    Kylian Mbappe, ici face à Mats Hummels, a beaucoup tenté lors de ce premier match de l'Euro face à l'Allemagne. Photo AFP / FRANCK FIFE
    Les Français, bousculés par un rival accrocheur et agressif, ont fait mordre la poussière à l'Allemagne (1-0) à l'issue d'un match ultra-tendu, de quoi lancer idéalement leur Euro et récompenser leurs bruyants supporters venus eux-aussi s'imposer mercredi à Munich.

    Dans ce groupe F "de la mort", où le Portugal a battu la Hongrie (3-0) en fin d'après-midi, tout faux-départ pouvait s'avérer rédhibitoire pour les Bleus et leurs rivaux de la Mannschaft. Et ce sont les hommes de Didier Deschamps qui ont le mieux digéré l'événement, malgré les vagues subies et les coups reçus.

    Annoncés comme les favoris de l'Euro par nombre d'experts, d'adversaires et même en interne, les champions du monde ont su faire le dos rond avec une rigueur défensive plus impressionnante que leur animation offensive, dans une soirée où Karim Benzema n'a jamais vraiment pesé.

    Le délice de Pogba

    La libération est partie d'un sublime extérieur du pied de Paul Pogba, dans tous les bons coups, que Lucas Hernandez a repris en première intention d'un centre fort dans la surface adverse. Le malheureux Mats Hummels, de retour en sélection après une longue mise à l'écart, a catapulté le ballon dans ses propres filets (20e).

    Ce qui aurait pu être le premier but sous le maillot frappé du coq de Hernandez, le défenseur français du Bayern Munich, s'est donc transformé en premier "csc" de l'histoire pour l'Allemagne dans un Euro, selon la chaîne de télévision publique ZDF.

    Comme un symbole, les tourments des Allemands sont souvent venus de Hummels, le bourreau des Bleus en quart de finale du Mondial-2014 (1-0), compétition remportée par la Mannschaft à une époque où elle dominait la planète foot.

    Depuis ce revers, les Français ont pris la bonne habitude de dompter le voisin d'outre-Rhin, prolongeant mercredi leur invincibilité avec un sixième match d'affilée sans défaite : deux matchs nuls et désormais quatre victoires.

    Pourtant, devant ses quelque 14 000 supporters, l'Allemagne a tout fait, jusqu'à la limite même des règlements, pour faire craquer leurs successeurs en 2018. Le défenseur Antonio Rüdiger, qui avait enjoint ses partenaires à "juste être sale" face aux visiteurs, a plusieurs fois joint le geste à la parole, notamment lorsqu'il a fait mine de mordre Pogba avant la mi-temps. Le geste a rendu furieux le milieu de Manchester United, mais l'arbitre est resté impassible.

    Gosens comme Schumacher

    Plus impressionnant encore, son compère Robin Gosens a mis K-O. Benjamin Pavard en rentrant comme une balle dans le défenseur français du Bayern (59e), ravivant le souvenir de Séville-82, cette demi-finale de Coupe du monde perdue (3-3 a.p., 5-4 t.a.b.) après la sortie sur civière de Patrick Battiston, violemment heurté par le gardien Harald Schumacher.

    Les Bleus ont su renverser l'Histoire depuis et le choc de mercredi, avec sa dramaturgie propre, pourrait également rentrer dans le livre d'or des France-Allemagne.

    Avant le coup d'envoi, un incident aurait tout de même pu reléguer le football au second plan. Un militant de l'association écologiste Greenpeace, arrivé au-dessus du stade dans un engin de type ULM avec inscrit sur sa voile "Kick out Oil" ("dehors le pétrole", en anglais), a manqué de s'écraser en tribune après avoir heurté un câble.

    Après son interpellation, et l'évacuation d'une personne sonnée après l'incident, la partie s'est vite lancée sur des bases élevées. Le bras de fer s'est joué en grande partie au milieu de terrain et à ce jeu, Paul Pogba et ses deux acolytes N'Golo Kanté et Adrien Rabiot ont été impériaux.

    Le trio offensif de feu avec Karim Benzema, Antoine Griezmann et Kylian Mbappé n'a pas vraiment produit les étincelles espérées, malgré les accélérations foudroyantes du dernier nommé, par ailleurs très solidaire de ses partenaires dans les replis défensifs.

    Le champion du monde de 22 ans a chauffé les gants de Manuel Neuer (17e), déposé Hummels sans parvenir à concrétiser (36e), inscrit un but refusé pour une position de hors-jeu (66e), avant d'être repris par Hummels, encore, dans la surface (78e). Et peu de temps après, son service parfait en retrait pour Benzema n'a servi à rien, le but du Madrilène étant invalidé pour hors-jeu après recours à l'assistance vidéo (85e).

    Après ce combat épique, les Bleus partent gonflés à bloc dans leur quête du doublé Mondial-Euro. Il faudra concrétiser dès dimanche (00h) face à la Hongrie à Budapest.

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