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  • AFP | Crée le 14.03.2023 à 17h30 | Mis à jour le 14.03.2023 à 17h31
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    Le budget total des Jeux olympiques demeure inconnu. Photo AFP
    Combien coûteront les Jeux olympiques 2024 et qui paiera ? À côté d'un budget d'organisation qui grimpe au gré de l'inflation et des imprévus, beaucoup de coûts de ces Jeux voulus "sobres" restent inconnus, comme celui de la sécurité.

    Chaque édition olympique connaît un dérapage financier, souvent plusieurs milliards en plus par rapport à l'enveloppe prévue au départ. Dernier cas en date, aggravé par la crise sanitaire du Covid et leur report d'un an : les JO de Tokyo de 2021 ont coûté 12 milliards d'euros (1 432 milliards de francs) selon la Cour des comptes japonaise, soit près de deux fois plus que dans le dossier de candidature.

    À Paris, l'addition affichée est actuellement de 8,8 milliards d'euros (1 000 milliards), quand en 2017, elle était de 6,6 milliards (788 milliards).

    "Pas représentatif"

    D'un côté, le budget du comité d'organisation (Cojo), qui repose sur les recettes de billetterie, celles des sponsors et une contribution du Comité international olympique (CIO). A 96 % d'origine privé, il est passé à 4,4 milliards d'euros (525 milliards) fin 2022, une hausse de 10 % à moitié due à l'inflation. Il a gonflé de 600 millions d'euros depuis 2018 (72 milliards).

    De l'autre côté, la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques), qui construit le village olympique notamment, a elle un budget autour de 4,4 milliards d'euros dont 1,710 milliard d'argent public (État et collectivités).

    Mais, en réalité cette somme de 8,8 milliards ne comprend pas toute une série de coûts. C'est notamment ce qu'observe la Cour des comptes dans un rapport publié en janvier : "Cette présentation, qui mélange des dépenses publiques et des dépenses privées de diverses natures, repose sur des périmètres conventionnels qui ont évolué et ne sont en tout état de cause pas représentatifs de l'ensemble des dépenses réellement engagées". En clair, un, on ne peut pas faire l'addition et, deux, on mélange des choux et des carottes.

    Par exemple, ce montant de 8,8 milliards d'euros n'intègre pas les coûts liés à la sécurité. Pour les forces de sécurité publique, un "premier chiffrage" cité dans un pré-rapport de la Cour des comptes à l'été 2022 évoque "419 millions d'euros" (50 milliards). Mais ce chiffre pourrait bien grossir car le dispositif n'est pas encore calé. Et de surcroît pour s'assurer des policiers disponibles durant toute la période estivale, il va falloir "leur donner une ''putain de prime''", assure un ancien responsable policier.

    Des exonérations fiscales

    À ce stade, l'État, dans les documents budgétaires 2023, calcule en cumulé 2,166 milliards d'euros de dépenses publiques pour les JO, dont 1,157 milliard d'euros pour l'État. L'addition va grimper. En plus des dépenses de sécurité, il y en aura liées aux transports, à la santé, mais aussi à certaines exonérations fiscales. Comme l'exonération fiscale accordée à Oméga, chronométreur officiel des JO. Une estimation néanmoins lâchée par Pierre Moscovici en janvier, président de la Cour des comptes, estimait des dépenses publiques "autour de 3 milliards d'euros" au final.

    Mais il sera parfois difficile de faire la part des choses entre ce qui est acheté exclusivement pour les JO ou non. Comme les drones mais aussi le nouveau laboratoire antidopage. En clair, la facture réelle sera connue seulement après les Jeux olympiques et paralympiques de Paris.

    REPÈRES

    Dans la Seine

    Le vieux "rêve" des Parisiens est en passe de devenir réalité grâce au gros coup d'accélérateur des Jeux olympiques, même si certains observateurs restent sceptiques. Disputées entre les Invalides et la Tour Eiffel, les épreuves de natation en eau libre et du triathlon doivent marquer un nouveau départ des relations entre le grand public et le fleuve, interdit à la baignade depuis 1923. L'ouverture d'une vingtaine de zones de baignade en Île-de-France est prévue dans les années qui suivront. "Nous sommes en passe de réussir", s'est félicité Emmanuel Macron.

    Les transports

    Sur le papier, tout était prévu : trains, bus et tramways ne devaient pas poser problème pour les Jeux olympiques de 2024. Mais le manque de conducteurs et les problèmes actuels des transports en commun parisiens inquiètent, d'autant que les métros promis ne seront pas tous prêts. L'opérateur des transports publics parisiens a été mis à rude épreuve depuis l'été, victime d'une pénurie de personnels, de difficultés à recruter, d'un absentéisme inquiétant et de grèves sporadiques. La RATP a partiellement réussi à redresser la situation, mais saura-t-elle motiver suffisamment ses machinistes à l'été 2024 ? Trouvera-t-on aussi des conducteurs pour le millier de bus censés transporter les 250 000 athlètes, organisateurs, VIP et journalistes ?

    "L'objectif principal c'est d'arriver au taquet l'année prochaine à Tahiti"


    Deuxième place pour la Française Johanne Defay.

    À 500 jours des Jeux olympiques, la préparation a-t-elle déjà commencé ?

    Je me suis blessée en fin d'année dernière (fracture des métatarses du pied droit, NDLR) et je peux déjà faire une croix sur le titre mondial cette année. Forcément, cela va être une année un peu différente pour moi. L'objectif principal, maintenant, c'est d'arriver au taquet l'année prochaine à Tahiti. Finalement, cette blessure, c'est peut-être un mal pour un bien, je vais avoir plus de temps pour me concentrer sur ma forme physique et mon surf. J'espère valider ma qualification olympique et, c'est en cours de réflexion, peut-être faire l'impasse sur certaines étapes du circuit en fin d'année pour aller m'entraîner plus longtemps là-bas.

    La vague de Teahupoo à Tahiti, le site olympique retenu, est réputée pour être redoutable, comment l'abordez-vous ?

    Je ne la connais pas bien et c'est vrai que c'est une vague qui s'apprivoise. Cela fait partie de mes ambitions cette année. J'ai passé près d'un mois à Tahiti l'an passé et j'ai vu la différence au fur et à mesure de mes sorties sur le spot. C'est une vague de reef (vague avec un fond de corail, NDLR), elle est très belle et elle fait peur à la fois. Mais savoir gérer cette peur, cela fait aussi partie de notre sport.

    La légende du surf, l'Américain Kelly Slater (51 ans) a annoncé faire d'une qualification pour Paris 2024 l'objectif ultime de sa carrière. Les Jeux olympiques ont une importance particulière pour les surfeurs ?

    Ce serait bien qu'il y soit en tout cas. Les Jeux olympiques, cela nous tient tous à coeur car on est souvent en marge des autres sports toute l'année avec le tour professionnel. Quasiment tous les athlètes qui seront aux Jeux sont passés à l'INSEP et je n'en connais presque aucun, c'est l'occasion pour moi de faire partie de la vie sportive française. Et c'est une belle opportunité de pouvoir participer à des Jeux à la maison, alors que c'est la deuxième fois seulement que le surf fait partie du programme. Bon là, c'est à Tahiti donc c'est vrai que ce sera un peu particulier, mais j'espère bien pouvoir venir sur le village à Paris une fois l'épreuve terminée.

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