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    Nord
  • De notre correspondante, K.B. | Crée le 15.11.2019 à 04h25 | Mis à jour le 15.11.2019 à 08h09
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    Sur place, la SCO n’a trouvé que trois cadavres. Le site avait été « nettoyé ». Photo SCO
    POUEMBOUT. La Société calédonienne d’ornithologie a déposé plainte, samedi, à la gendarmerie de Koné après la découverte de plusieurs puffins du Pacifique tués, à la plage de Franco.

    La Société calédonienne d’ornithologie (SCO) a découvert, jeudi 7 novembre, le massacre qui avait eu lieu, en semaine, à la plage de Franco. Ce jour-là, des témoins ont vu un pitbull s’amuser à déchiqueter des puffins du Pacifique, sous le regard négligent de son maître. « En colère, ils ont interpellé le campeur, qui a ensuite ramassé la quinzaine d’oiseau sur le bord de route », explique David Ugolini, président de l’association.

    Samedi matin, le président et la gendarmerie de Koné se sont déplacés sur place, afin de faire les constatations, et les gendarmes ont pu interroger les témoins. C’est la deuxième fois cette année que la SCO dépose plainte. La première, c’était en début d’année, pour des cadavres de puffins à Poé. La dernière fois que cela est arrivé dans le Nord, c’était à Pindaï, en 2017.

    Une colonie récente

    « Il faut dire aux gens de ne pas hésiter à nous contacter, même s’ils ne découvrent qu’un seul cadavre, peu importe l’oiseau. Nous ferons ce qui est nécessaire », précise le président de la SCO. « Ici, c’est une espèce protégée, il faut savoir que cette colonie est récente, qui rentre de migration. Elle est issue des jeunes de la plus grande colonie de la Grande Terre, qui se trouve à Pindaï. Ils n’ont pas eu le temps de pondre, puisqu’ils viennent à peine d’arriver et qu’ils cherchaient de nouveaux territoires pour s’établir. »

    « Pendant longtemps les puffins de bord de plage ont été considérés comme des nuisibles, ajoute David Ugolini, mais c’est une espèce emblématique et on abrite en Nouvelle-Calédonie entre 40 et 50 % de la population mondiale. C’est une valeur patrimoniale aussi importante que le cagou ou le notou. On ne peut donc pas laisser les gens la détruire impunément. D’autant plus que c’est une espèce qui paie déjà un lourd tribut, car elle est victime du réchauffement climatique global, avec une perte des habitats due à la montée des eaux. Elle est aussi victime de la pollution parce que les oiseaux mangent du plastique, victimes de la pollution lumineuse car ils s’échouent un peu partout lors de la migration, victimes des chats, des chiens, des rats… Nous avons une responsabilité mondiale sur la protection de cette espèce. »


    Savoir +

    Pour tous renseignements ou pour signaler un problème : www.sco.nc/contact ou par Messenger via la page Facebook de l’association.

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