[14h30] "À ceux qui ont vu leur entreprise pillée ou brûlée, entrepreneurs ou salariés, toute notre empathie ne suffira pas à panser vos blessures, a réagi la Finc mardi en début d’après-midi. Mais nous serons là, à vos côtés, à chaque fois que vous nous solliciterez. À cet effet, la Fédération des industries va lancer dans les prochaines semaines une plateforme participative qui inclura une cagnotte pour créer un fonds de reconstruction des industries calédoniennes. Gageons que la solidarité fera son œuvre." Elle condamne également "la politique de terre brûlée et la stratégie de la haine qui nous ont toujours amenés à l’échec en Nouvelle-Calédonie".

La Finc souhaite "clairement que le monde économique devienne un des acteurs majeurs de l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie" pour "changer notre modèle sociétal, politique, économique et social".

[12h30] Dans un communiqué envoyé ce mardi midi, les acteurs économiques du territoire – à savoir la CCI, le Mouvement des entreprises de Nouvelle-Calédonie, la Chambre d'agriculture et de la pêche, la CPME, l’U2P-NC ainsi que la CMA – se disent consternés face aux exactions perpétrées ces dernières heures. "Aucun mot ne peut qualifier les actions qui ont été commises la nuit dernière dans les communes de Nouméa et du Grand Nouméa à l’encontre de personnes et de biens. Rien ne peut justifier une telle violence. Les acteurs du monde économique souhaitent tout d’abord adresser leur plus sincère soutien aux forces de l’ordre qui œuvrent jour et nuit, sans relâche, à assurer la protection et la sécurité de la population calédonienne."

Déjà 30 entreprises victimes d’incendies

Ils s’associent également "à la douleur des familles et des personnes blessées au cours de cette nuit de violence" et aussi au "désarroi, à la peine et à la consternation de ces chefs d’entreprise et salariés qui ont vu la nuit dernière leur outil ou société brûlé ou pillé".

À ce jour, poursuit le communiqué, "on dénombre plus de 30 entreprises, commerces ou usines qui ont été victimes d’incendies au cours de la nuit. Ce sont déjà des centaines, voire des milliers de salariés qui sont concernés. Outre les dégâts et pertes matériels considérables, ce sont essentiellement des familles qui voient une partie de leur histoire partir en fumer."

Pour les acteurs du monde économique, "la population calédonienne ne peut plus être prise pour cible, elle ne peut plus subir les conséquences de désaccords politiques. La CCAT a la responsabilité de tenir ses membres au même titre que les politiques ont pour responsabilité de tenir leurs militants. Il est inacceptable de paralyser et détruire un territoire au motif de désaccords."

Ils appellent ainsi "solennellement l’ensemble des protagonistes et les élus à faire preuve de responsabilité pour que l’ordre public et la paix civile puissent de nouveau s’exercer en Nouvelle-Calédonie" et demandent également à "l’ensemble de la population à faire preuve de civisme, de solidarité, de responsabilité et à respecter toutes les consignes communiquées par l’État et les forces de l’ordre".

Un numéro vert

Les responsables économiques invitent "les entreprises, commerces et industries à sécuriser leurs sites", notamment en nettoyant les abords, en rangeant le matériel, en éloignant les véhicules, etc.

Et signalent "qu’un numéro vert, le 05 03 03, actif depuis ce mardi, est mis à disposition de toutes les entreprises pour répondre au mieux aux besoins et aux interrogations".