- Baptiste Gouret | Crée le 30.06.2025 à 15h18 | Mis à jour le 26.07.2025 à 14h17ImprimerLa Fédé s’oppose fermement au projet de loi du pays visant à geler l’avancement, pendant deux ans, des agents de la fonction publique territoriale. Photo Archives LNC / Baptiste GouretPorté par le gouvernement, le projet de loi de pays visant à geler, pour deux ans, les revalorisations de salaires et d’échelons dans la fonction publique provoque la colère d’une partie des organisations syndicales, qui estiment que la mesure entraînera une perte de motivation et un affaiblissement du service public.
Le gouvernement s’y était préparé : l’annonce du gel de l’avancement dans la fonction publique territoriale a été particulièrement mal accueillie par une partie des organisations syndicales. Adopté par le gouvernement en séance hebdomadaire mercredi 25 juin, le projet de loi de pays prévoit la suspension, du 1er janvier 2026 au 31 décembre 2027, des avancements d’échelon, de grade ou de classe pour les agents de la fonction publique territoriale. Objectif : contenir les dépenses publiques en s’attaquant à la masse salariale.
Un projet dénoncé par la Fédé, le syndicat représentatif de la fonction publique, qui évoque dans un communiqué diffusé jeudi 26 juin une mesure "injuste et inéquitable". Si elle reconnaît la nécessité de rechercher des pistes d’économie sur la dépense publique "pour assurer la stabilité financière du pays", la Fédé dénonce "le fait que les agents publics soient les seuls à contribuer à l’effort collectif en supportant les conséquences de cette décision". Ces derniers subiront les "conséquences néfastes" de ce gel, ce qui risque d’entraîner une "perte de motivation, déjà très mal en point, une baisse de productivité et une augmentation du stress et de la frustration supplémentaire".
"Travailler plus pour gagner moins"
Dans un communiqué daté de ce lundi 30 juin, l’UT CFE-CGC a également exprimé sa "plus vive indignation" à la suite de l’adoption de ce projet de loi de pays par le gouvernement – il doit désormais être examiné par le Congrès. Le syndicat qualifie cette décision de "mesure injuste, inacceptable et méprisante qui constitue une attaque frontale contre celles et ceux qui œuvrent chaque jour au service du plus grand nombre, pour enseigner, soigner, protéger, accompagner et maintenir le lien social".
L’UT CFE-CGC y voit un message clair adressé aux fonctionnaires par le gouvernement : "travailler plus pour gagner moins". Cela pourrait, selon le syndicat, avoir une incidence directe sur l’attractivité de la fonction publique, déjà confrontée à de nombreuses pénuries de professionnels, et provoquer une fuite des compétences avec "pour conséquence un affaiblissement du service public". "Il existe des solutions plus équitables et qui ne pénalisent pas uniquement les fonctionnaires", juge la Fédé, qui propose à l’exécutif calédonien de travailler ensemble sur des alternatives. Pour l’UT CFE-CGC, "le service public est un bien commun qu’il faut préserver et valoriser et qui a besoin de se réorganiser […] Nous refusons que les agents publics territoriaux deviennent les variables d’ajustement budgétaire, sachant que nos élus n’ont pas su prendre des décisions et mettre en œuvre des réformes quand cela était nécessaire."
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