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    Nouvelle Calédonie
  • La rédaction | Crée le 07.06.2024 à 14h01 | Mis à jour le 07.06.2024 à 15h11
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    La conférence de presse du gouvernement est consacrée aujourd’hui à l’enseignement. Photo Baptiste Gouret
    Le gouvernement donne une conférence de presse ce vendredi à 14 heures sur le thème de l’enseignement. Doivent être présents des représentants du gouvernement, du vice-rectorat, de la province Sud et de la ville de Nouméa...

    A dix jours de la rentrée pour le moment reportée au 17 juin, la conférence de presse du gouvernement consacrée à l’enseignement est forcément attendue par bon nombre de Calédoniens, à commencer par les élèves, les parents mais aussi les enseignants. Où seront transférés les élèves dont les établissements ont brûlé ? Comment vont se dérouler les cours ? Les enseignants sont-ils prêts à reprendre le 17 juin ? Les routes seront-elles débloquées pour assurer un transport en toute sécurité ? Autant de questions auxquelles les représentants du gouvernement, du vice-rectorat, de la province Sud, de la mairie de Nouméa tenteront de répondre à partir de 14 heures.

    Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement chargée de l'enseignement : "Le plan de reprise est très progressif mais il établit un cap. 65 000 élèves sont concernés. Il y a eu de nombreuses dégradations et des problèmes d'approvisionnement, des personnels isolés, des problèmes de carburant et du transport scolaire, avec la suspension du réseau Tanéo. On doit tenir compte de toutes ces difficultés tout en relançant le service public. Le principe de la sécurité est celui qui nous anime tous."

    "Il y a eu beaucoup de consultations pour arriver à ce plan de reprise et il pourrait évoluer dans le temps, si la situation évoluait avant le 17 juin, poursuit Isabelle Champmoreau. Nous avons évalué les conditions d'accueil. Concernant les lycées, celui de Petro-Atiti a subi d'importants dégâts, c'est le seul pour l'instant.

    Ensuite, nous avons des situations différentes selon les établissements : le collège de Boulari est en état de fonctionner, pour celui de Kaméré l'évaluation est en cours, celui de Riviere-Salée est très dégradé.

    Il n'y a pas de projet de transférer des élèves sur d'autres collèges, précise la vice-présidente du gouvernement. Nos solutions doivent être de proximité. Le collège d'Auteuil sera expertisé la semaine prochaine et celui de Tuband reste difficilement accessible et fera l'objet de travaux de sécurisation. Ceux de Dumbéa et d'Apogoi ne sont pas abîmés mais nous avons des difficultés d'accès. Concernant les écoles, une vingtaine ont subi des dégradations, de la destruction totale à la dégradation partielle.

    "Les dégâts psychologiques sont certainement plus importants encore que ceux matériels. Il y aura un accompagnement global. Le lien social a été particulièrement abîmé. Nous avons la responsabilité de reconstruire ces lieux d'échange et de vivre ensemble. Nous sommes conscients des impacts", déclare Isabelle Champmoreau, qui ponctue son intervention en précisant que "le cap du 17 juin est maintenu pour la rentrée. Il s'agira d'une rentrée très progressive selon les niveaux et les établissements."

    Marie-Jo Barbier, présidente de la commission enseignement de la province Sud : "Nous nous sommes fixés en province Sud la date du 17 juin pour la reprise dans le primaire."

    Florence  Seytres, directrice de la Deres en province Sud : "Les enseignements ne reprendront pas si les conditions de sécurité ne sont pas réunies. On adaptera la rentrée en fonction de chaque quartier. La situation sera différente selon chaque école. C'est très fluctuant. On a encore subi des dégradations cette semaine dans les écoles. Chaque parent sera averti du fonctionnement de l'école de ses enfants."

    Jean-Pierre Delrieu, de l'Association française des maires : "Les maires sont tous sur la même longueur d'ondes : il faut reprendre l'école. Les enfants doivent se retrouver au plus vite. Il faut donner la possibilité aux parents de reprendre une activité, c'est essentiel pour la reprise économique. Il y a aussi du personnel dont les revenus sont liés au fonctionnement de l'école. Les deux principales conditions sont la sécurité et l'accès. Nous avons d'autres problématiques : à Nouméa trois écoles ont brûlé soit 500 enfants à reloger. Ce ne sera pas possible par exemple pour Ducos. On a aussi des incertitudes sur Rivière-Salée. Une ou deux écoles sont dégradées mais peut être qu'il sera possible dès les ouvrir. A Nouville, la question se pose pour les accès. Il y a un autre problème : les meubles. Nous n'avons 350 tables et chaises dans l'immédiat. A Nouméa, nous sommes prêts à reprendre le service de cantine.

    Isabelle Champmoreau : "Nous avons demandé de passer tous nos examens sous forme de contrôle continu, que ce soit le baccalauréat ou le brevet. Il y a déjà du temps de perdu, de nombreuses semaines de cours, certains élèves qui pourraient pas pouvoir se rendre dans leurs établissements… Le ministère de l'Education a accepté. Cela rassure les élèves et les familles et pour les équipes enseignantes de mieux s'organiser. Nous avons déjà eu cette organisation en période Covid. Nos équipes savent faire."

    La représentante du gouvernement précise que "chaque collège aura sa propre organisation. Chaque établissement communiquera comme il le souhaite. Le 17 et le 18 sera réservé à l'accueil du personnel. Certains auront besoin de toute la semaine pour remettre en route l'établissement, d'autres pourront les accueillir dès le troisième jour mais il n'y aura pas d'élève les 17 et 18. Concernant les lycées, les élèves rentreront à partir du 24 juin.

    De son côté, le Didier Vin-Datiche, le vice-recteur a déclaré que "les professeurs rentrent avant les élèves. Les élèves rentreront progressivement, certains dès le mercredi d'autres plus tard pour les collèges. Les classes seront accueillies par des binômes d'adulte pour préciser le cadre de travail. Le contrôle continu va considérablement faciliter notre tâche. Les établissements ne vont pas retrouver un fonctionnement normal tout de suite, il sera altéré. Les emplois du temps pourront être modifiés, que les cours finissent plus tôt. Des cellules d'écoute seront mises en place. Il appartiendra aux établissements de communiquer avec les familles les données précises de leurs rentrées."

    Isabelle Champmoreau a apporté des précisions sur le problème des transports. "On ne peut pas rester sur une absence de transports scolaires. On espère qu'on puisse rétablir un minimum de services où c'est possible."

    Didier Vin-Datiche est revenu sur le lycée "Petro-Atiti. C'est notre grande difficulté. Nous sommes en train de trouver des sites pour accueillir les élèves dans des formations identiques à celles qu'ils suivaient. Nous ne nous y sommes pas encore rendus mais on s'attend à des dégradations très importantes. Mais déjà on peut dire que Petro-Atiti n'accueillera plus d'élèves d'ici la fin de l'année 2024."

    "Nos établissements ont été relativement épargnés par rapport à d'autres installations. Les plus touchés : Rivière-Salée, Boulari, Kaméré et on attend de voir Auteuil et Tuband. Pour les lycées, hormis Petro-Atiti, ils n'ont pas été touchés. Mais les équipes ont été très touchées. Les premiers jours de reprise seront très importants."

    Isabelle Champmoreau a dévoilé quelques chiffres : "Sur les collèges les plus impactés : 2 000 élèves sont concernés et Petro-Atiti ce sont 700 élèves. Le reste est épargné. Pour les écoles primaires en province Sud, environ 1 000 élèves sont touchés.

    Didier Vin-Datiche : "l'école est un bien commun, est neutre et doit rester un sanctuaire. Cela étant, on ne peut pas reprendre des enseignements comme avant donc il y aura un temps d'écoute et des temps dédiés aux échanges, aux débats argumentés et construits. Mais il ne faut pas perdre de vue que nous devons retrouver très vite le chemin des apprentissages."

    Isabelle Champmoreau : "On a travaillé à une réponse éducative et des outils ont été développés. Il y a aussi un travail à faire sur les règlements intérieurs pour ne pas laisser s'installer des comportements qui pourraient perturber nos établissements. Il faudra dès le début avoir un discours de fermeté sur ce point, pour pas qu'il n'y ait de transpositions de certains comportements dans nos établissements."

    Didier Vin-Datiche : "La capacité d'attraction du territoire va se poser à moyen terme. Chez les enseignants, nous n'avons pas de demande de départ massif. On étudiera au cas par cas si des personnes veulent repartir."

    "On prépare nos enseignants à être confrontés à des comportements particuliers", indique le vice-recteur. 

    Pour Isabelle Champmoreau, "c'est aussi pour cela qu'on prévoit cette semaine de remise en route pour le personnel. Elle est importante. Ils ont deux jours sûrs pour les collèges, mais si ça doit être cinq jours il faut qu'ils les utilisent. Il ne faut pas de reprise prématurée."

    15h05 : fin de la conférence de presse

    Plus d'informations à venir.

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